Débat disponible en vidéo...
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Enfin ! (17H20)

 François Bayrou/Ségolène Royal : le débat impossible ? (27/04)

Edit du 27 avril : Libération se dit prêt aujourd'hui à organiser un tel débat. Sur RTL, François Bayrou s'est dit certain que Nicolas Sarkozy a fait pression sur Canal + pour annuler le débat prévu samedi, ce dont se défend Rodolphe Belmer. Fait troublant, rapporté par Libération : Michel Denisot, sitôt la conférence de presse de Bayrou terminée, mercredi, a laissé un message sur son répondeur. «Allô, ce n'est que Michel Denisot, lui a-t-il dit, vous avez antenne ouverte sur Canal.» Parallèlement, i-Télé, la chaîne infos filiale du groupe, a aussi offert ses services.

Question, Michel Denisot n'était-il pas au courant que la campagne officielle débutait le 27 avril, et que cela poserait des difficultés d'organisation et de comptabilisation du temps de parole ? On peut raisonnablement penser que si. Alors, que s'est-il passé entre temps ?

(26/04, 21H) : François Hollande propose que ce fameux débat ait lieu dans la presse écrite (NDLR : passionnant !). Il estime que si le débat ne peut être télévisé, c'est à cause de la pression conjointe du CSA et de Nicolas Sarkozy.

La Haute Autorité a pour sa part démenti être intervenue auprès de Canal +, rappelant que "le principe d'égalité entre les candidats est imposé par un décret du 8 mars 2001".

Edit du 26 avril :  Le Syndicat de la Presse Quotidienne Regionale (PQR) a refusé qu'un débat entre Royal et Bayrou ait lieu vendredi. Rappelons qu'il s'agit de l'organisateur du forum. Un porte parole a ajouté que seule Ségolène Royal était invitée, tout comme Nicolas Sarkozy un peu plus tard, et que cela était prévu depuis lundi.

La très attendue conférence de presse de François Bayrou avait lieu cet après-midi. Sans suprise, il n'a pas donné de consigne de vote, soulignant que ce serait en contradiction avec son engagement. Néanmoins, il a laissé sous-entendre dans son discours qu'il voterait Segolène Royal.

Mais l'une des annonces importantes de cette allocution, médiatiquement parlant, est que le leader de ce que l'on doit désormais appeler le Parti Démocrate, a donné son accord pour un débat face à Ségolène Royal. Il y a quelques jours en effet, la candidate socialiste avait lancé cette idée. C'est d'ailleurs elle qui logiquement depuis dimanche fait le plus d'appels du pied en sa direction. "J'attends que nous puissions dire clairement où sont nos points de rencontre et de désaccords", a-t-il expliqué, interrogé sur ses attentes par rapport au débat avec la candidate socialiste. "Je pense très important que nous puissions discuter ensemble au vu et au su de tous les Français pour clarifier leur choix."

Répondant à la question d'une journaliste, il a confirmé que les deux candidats lui avaient laissé des messages, "certains plus que d'autres". Il ne leur a pas répondu pour la simple et bonne raison qu'il voulait se laisser le temps de la réfléxion.

Précisons de la même manière que François Bayrou est non seulement enclin à débattre avec Royal, mais aussi avec Nicolas Sarkozy, ce qui semble moins probable du côté du patron de l'UMP. Ce dernier n'a vraiment rien à gagner, et tout à perdre.

Reste que le calendrier est assez serré pour l'organisation d'une telle rencontre. On vient d'apprendre que Ségolène Royal a proposé qu'elle ait lieu vendredi, à 11H, lors d'un forum de la presse régionale. François Bayrou devrait lui répondre dès ce soir puisqu'il est l'invité de David Pujadas, à 20H.

Sur le terrain politique, il en a profité pour régler ses comptes, soulignant qu'il était extraordinaire de voir à quel point il avait changé aux yeux de ses concurrents dimanche, entre 19H59 et 20H01. On se souvient notamment que Ségolène Royal avait dit de lui qu'il n'avait pas de programme.

Edit : Ce soir, François Bayrou a fait savoir qu'il n'accepterait de débat qu'en direct à la télévision. Ségolène Royal, elle, sur France 2 a rejetté cette hypothèse, sous prétexte que cela serait de la "politique spectacle'", et a invité la chaîne du service public à venir filmer la rencontre avec la presse régionale, vendredi. Si aucun des deux ne fait de concession, il n'y aura donc pas de débat.

De son côté, Nicolas Sarkozy a rejetté l'idée de tout débat. "Dans une compétition de football, il y a une finale entre le numéro un et le numéro deux" et "le numéro trois, il fait autre chose, mais il n'est pas dans la finale", a-t-il expliqué. "Dans l'urne, il n'y aura pas de bulletin de M. Bayrou", a tenu a rappeler M. Sarkozy.
"S'il souhaite que je rencontre les parlementaires, les élus ou les instances de l'UDF pour écouter ce qu'ils ont à dire, pour préciser un certain nombre de choses, le dialogue, je serai toujours présent, aujourd'hui, demain, jusqu'au 6 mai et même, si je suis élu, après." "J'écouterai les demandes de M. Bayrou (...), on peut discuter", a-t-il ajouté. "Mais le débat contradictoire, il y en aura un entre les deux candidats que les Français ont choisi pour le deuxième tour."

Un peu plus tôt dans la soirée, sur Canal +, Jean-Pierre Raffarin s'est justifié sur ce refus en invoquant l'exemple de Lionel Jospin en 2002, qui n'avait été convié à aucun débat. L'ancien premier ministre a annoncé en substance l'ouverture d'un blog, pour favoriser le débat virtuel entre UDF et UMP, et dont le credo est "Debattre, c'est respecter". Vous pouvez y accéder ici.

Je vous propose ci-dessous de revoir la conférence de presse donnée par François Bayrou ce mercredi 25 avril 2007.