• LE BILLET DE LA SEMAINE                                       (02/12)

    N°27


    La phrase de la semaine

    " Je fume cinq pétards par jour, je n'ai pas d'ordinateur, pas de montre, mais un crucifix dans mon bureau !  "

    (Thierry Ardisson, Public)


    Dans l'actu 

    Revue de détail des principales annonces médias de la semaine.

     

     - La première Ceremonie des Gerard, qui récompense les "pires" produits de la télévision, s'est deroulée le 29 novembre dernier. Peu de surprises dans le palmarès puisque ce sont bien souvent les programmes ou les personnes les plus populaires qui atteignent la première marche du podium. Resultats complets ci-dessous, commentés par TV MANIA. A noter, en préambule, le délirant commentaire de la soirée, fait par le site internet de la ceremonie : " Le Jury de l’Académie des Gérard de la Télévision est composée d’une trentaine de journalistes sélectionnés par eux-mêmes. Ils sont invités à élire, dans chaque catégorie, le meilleur des plus mauvais nominés nommés. Afin de faire partie de l’Académie, il est indispensable d’avoir au moins entendu parler des programmes nommés, ou bien d’en avoir vu les bandes-annonces. Ou pas. Aucun Morandini n’a été blessé ou tué durant la préparation des Gérard. "

    Plus mauvais téléfilm ou série français

    : Le maître du zodiaque avec Francis Huster (TF1) [Bac +10 requis pour en comprendre l'intrigue.]

    Plus mauvaise nouvelle émission de la rentrée

    : L’arène de France avec Stéphane Bern (FR2) [Un Ciel mon mardi qui ne veut pas dire son nom, le direct et l'interêt en moins.]

    Pire bide ou accident industriel

    : Le dancing show avec Anthony Kavanagh (FR2) [et pourtant, le show reviendra l'été prochain.]

    Plus mauvaise émission dite humoristique

    : Samantha (FR2) [La seule emission a avoir eu les honneurs de deux prix !]

    Plus mauvaise série allemande :

    Rex, chien flic avec Reginald Von Ravenhorst, Heinz Weixelbraun, Wolf Bachofner (FR2) [Et Derrick alors ?]

    Plus mauvais présentateur blanc de J.T

    . : Jean-Pierre Pernaut (TF1) [Ses journaux n'ont de "journal" que le nom.]

    Pire animateur ou chroniqueur tête à claque

    : Florian Zeller dans Vol de nuit (TF1) [Le physique ne fait pas le talent.]

    Pire animatrice ou chroniqueuse tête à claque :

    Alexia Laroche-Joubert dans Star academy (TF1) [Son remplacement express de Nikos un dimanche d'octobre a été un desastre.]

    Pire animateur ou chroniqueur aux capacités intellectuelles contrariées :

    Steevie Boulay dans On a tout essayé (FR2) [Une vraie tête à claques à l'intelligence limitée.]

    Plus mauvaise prestation d’un membre de la famille Castaldi :

    Flavie Flament dans Vis ma vie (TF1) [Lui manque-t-elle l'etoffe d'une Laurence Ferrari ?]

    Pire invité de plateau "trublion" :

    Mathilde Seigner [Son franc-parler, voire sa grossiereté, peuvent être lassants à la longue]

    Plus mauvaise émission poussant au suicide

    : Le tour de France (FR2) [Ceux qui ont suivi un Tour dans son integralité ne sont plus là pour en témoigner...]

    Plus mauvaise émission poussant au meurtre

    : Samantha (FR2) [Les gags ne font pas toujours mouche, mais les telespectateurs sont au rendez-vous.]

    Pire emballement médiatique inconsidéré :

    La ségolènemania [Très juste. Il ne se passe pas une semaine sans qu'un hebdomadaire ne la mette en une. Et ce, avant même sa designation pour la candidature officielle.]

    Plus mauvais membre d’une minorité visible :

    Guy Carlier dans On ne peut pas plaire à tout le monde (FR3)

    Plus mauvais Laurent :

    Laurent Weil dans Le grand journal (Canal+)

    Plus mauvais président de chaîne

    : Patrick de Carolis (France Télévisions) [Beaucoup d'ambitions mais peu de moyens ?]

    Plus mauvaise chaîne

    : Direct 8. [La chaîne du direct multiplie paradoxalement les rediffusions.]

     

    Prochain rendez-vous avec les Gerard du cinéma en mars 2007.

     

     - ARTE fourmille de projets pour 2007. Un programme très eclectique à l'intèrieur duquel on trouvera plus de 130 films en prime-time, soit deux fois plus que pour les chaînes hertziennes ainsi que des téléfilms en phase avec l'actualité (comme L'Embrasement, de Philippe Triboit, inspiré des émeutes de Clichy-sous-Bois (diffusion prévue le 12 janvier) et Poison d'avril, de William Karel, qui reviendra sur la campagne présidentielle de 2002 (le 19 janvier)). La chaîne franco-allemande entend également rajeunir son audience avec la venue prochaine de Manu Katché, juré de la Nouvelle Star. Ce dernier animera dès le mois de mars un magazine musical One shot not. Et puisque les séries ont le vent en poupe, qu'à cela ne tienne, ARTE diffusera tous les lundis à partir du 8 janvier ReGenesis, un thriller biotechnologique.

     

     - Laurent Gerra sur RTL. La nouvelle était connue depuis quelques semaines, mais pas la date. Ce sera donc à partir du 16 janvier, dans Le grand Juron. L'humoriste ayant refusé de se retrouver en concurence directe avec Nicolas Canteloup, le programme sera diffusé tous les soirs, à 18H30, avec une rediffusion prévue à 9H30.

     

     - Estelle Denis a le vent en poupe sur M6. Après l'animation de rendez-vous politiques sur la chaîne en 2007, elle devrait également assurer l'animation d'un jeu fortement inspiré de La tête et les jambes. Diffusion prévue sur W9 (chaîne du groupe), en duo avec Thierry Roland.

     

     - Le Telethon en difficulté ? Alors que le marathon televisuel doit demarrer le week-end prochain, la polémique enfle, après que le dicocèse de Toulon ait appelé sans en prononcer le mot au boycott de la manifestation. Rappelons que le problème porte sur la manipulation par l'AFM d'embryons humains à des fins de recherche. Une pratique qui s'apparente à de l'eugénisme, selon le diocèse. Dans un éditorial du Figaro, Yves Threard pèse le pour et le contre. "Pourtant, grâce à l'argent récolté en quelques heures de télévision chaque année depuis 1986, l'AFM est parvenue à prolonger de quinze ans l'espérance de vie des malades et à financer des recherches qui n'auraient pas pu l'être autrement. On comprend alors l'indignation naissante d'une partie de la population. Notamment celle de ces parents et enfants auxquels le Téléthon a redonné un peu d'espoir. Mais la question soulevée existe. Et des responsables religieux sont dans leur rôle lorsqu'ils la posent. (...) Leur message est clair : on ne joue pas avec l'humain. Pour eux, comme pour toutes les religions révélées, la vie est antérieure à la naissance physique. Les travaux de l'AFM contreviennent-ils à ce message d'éternité ? Le plus important n'est-il pas qu'ils soient effectués dans le cadre de la loi, laïque et républicaine ? (...) Au-delà du show médiatique, le Téléthon est un combat pour la vie, dont le succès ne repose que sur le partage et la solidarité. Deux valeurs qu'il a en commun avec l'Église, et qui méritent d'être défendues, au nom de tous les enfants qui souffrent. N'en déplaise au diocèse de Toulon, c'est à eux qu'il faut d'abord penser."


    Le tour du PAF en audiences

    (sources : Satellifax, I mediasbiz, MSN, Le zapping du PAF)

    * Dimanche 26 novembre,

     

    En prime time,

     FBI Portés Disparus-> 7 680 220 (27,2%)

     Le vieux fusil->  6 783 260 (24,8%)

     Volte/face-> 5 774 180 (23,1%)

     Capital->  4 316 620 (16,6%)

     

    En seconde partie de soirée,

     Secrets d'atualité-> 2 634 820 (23,9%)

     Les Ripoux-> à venir...


    * Lundi 27,

    En prime time,

     M. Léon> 10 987 760 (41,7%)

     La meilleure façon de marcher-> 4 092 380 (15,1%)

     La bûche-> 3 699 960 (14%)

     Le coût de la vie-> 2 522 700 (9,8%)

     

     

    En seconde partie de soirée,

     Y'a que la verité qui compte-> 3 307 540 (34,7%)

     Complément d'enquête-> 1 906 040 (19,8%)


    * Mardi 28,

     

    En prime time,

     Wasabi-> 8 072 640 (29,6%)

     Petits meurtres en famille-> 7 119 620 (25,9%)

      DetCo->  4 877 220 (17,4%)

     The Closer-> 3 251 480 (11,5%)

     

    En seconde partie de soirée,

     Le Droit de Savoir-> 4 228 740 (40,3%)

     Coup de torchon-> 1 625 740 (19,3%)

     T'empêches tout le monde de dormir-> 1 100 000 (17,5%)


    * Mercredi 29,

     

    En prime time,

     Ushuaia Nature-> 6 951 440 (28,2%)

     Equipe médicale d'urgence-> 4 765 100 (18,6%)

     Des Racines et des Ailes-> 4 428 740 (18,8%)

     Au secours, les enfants reviennent !-> 4 596 920 (18,9%)

     

    En seconde partie de soirée,

     Preuve à l'appui-> 3,3 millions (25,9%)

     L'arêne de France->   2,2 millions (28,3%) 


    * Jeudi 30,

    En prime time,

     Une femme d'honneur-> 7 736 280 (29,6%)

     Malabar Princess-> 5 718 120 (21,8%)

     A vous de juger-> 5 101 460 (24,2%)

     Incroyable Talent-> 3 868 140 (16,2%)

     

     

    En seconde partie de soirée,

     La méthode Cauet-> 2 803 000 (27,9%)


    * Vendredi 1er decembre,

    En prime time,

     Star Academy -> 7,3 millions (35,3%)

     NCIS -> 6,7 millions (36,7%)

     Thalassa-> /

     Le grand moment-> 2,5 millions (11,2%)


    * Samedi 2,

    En prime time,

     Les enfants de la télé -> 5 493 880 (26,5%)

     Le plus grand cabaret du monde -> 5 493 880 (26,1%)

     SOS 18 ->3 699 960 (16,5%)

     Commander in chief -> 2 859 060 (12,5%)

     

    En seconde partie de soirée,

     On n'est pas couché-> 1 730 000 (27,7%)


       La série

    Nouvelle série dans le Billet de la Semaine : Les dessous de la presse people. Un livre jouissif, qui lève le voile sur les pratiques des magazines people, des paparazzis, et des stars elles-mêmes.

                                                        (n°2)

    Les Dessous de la presse people

    Le business des photos de la télé-réalité

    La mécanique est bien huilée. A chaque nouvelle émission, un appel d'offre est lancé par les chaînes. "Pour les agences photos, l'enjeu est de détecter l'émission qui sera très regardée et donc qui poussera les journaux à acheter les reportages", explique Jean-Michel Psaïla, le président d'Abacca, qui a travaillé sur le Bachelor 4 de M6. Mais attention à l'erreur : les agences versent généralement aux chaînes un montant minimum garanti de plusieurs dizaines de milliers d'euros. Une somme qu'il faudra amortir en vendant les photos. Sipa a ainsi eu pendant quatre ans l'exclusivité des émissions de TF1-Endemol comme la "Star Ac'".

    [...] Pourtant, en ce printemps 2006, tous les éditeurs le reconnaissent, la télé-réalité ne fait plus recette. Les prix auraient étés divisés par quatre en un an. Mais quand une émission cartonne comme "A la recherche de la nouvelle star", qui attire des millions de télespectateurs chaque mercredi soir sur M6, c'est le jackpot car les journaux veulent tous parler des vedettes de l'émission. Le 5 avril 2006, Gala a ainsi concacré une pleine page au jeune chanteur Christophe, qu'on surnomme la "tortue" de "La Nouvelle Star". Il suffisait de regarder en bas à droite des phtotos pour connaître l'heureuse agence gagnante au deal de l'année 2006 : Visual.


    Lu dans la presse

                                

    Une poignée de téléfilms et documentaires produits pour les chaînes hertziennes sont écartés ou diffusés très tard. Petite "censure" ordinaire ou frilosité des diffuseurs ?

    (...) " Y a-t-il encore une censure à la télévision ? " Le Grand Jeu proposait une immersion au cœur de la dernière campagne présidentielle algérienne, en collant aux basques d’Ali Benflis, rival de Bouteflika. (...) Préacheté par LCP-AN et TV5Monde, le film n’est passé sur aucune chaîne. (...) Chez TV5, on s’est contenté d’annuler la diffusion deux fois de suite : à cause du festival de Cannes puis au moment des changements d’équipe au sein de la chaîne. " Le problème, c’est que mon film a été le seul à être déprogrammé, s’insurge le réalisateur. Les choses ne sont pas dites clairement, mais dès qu’il s’agit de choses sensibles ça coince. Les enjeux sont tels entre la France et l’Algérie que montrer un opposant à Bouteflika peut poser des problèmes diplomatiques ! "

    (...) Autre cas sur France 2, le documentaire Sarkozy mot à mot, de Gérard Leclerc et Florence Muracciole, décryptant le discours de Sarkozy au moment de son accession à la tête de l’UMP, est passé à la trappe avant diffusion. Motif : la présence répétée de Sarkozy dans l’émission 100 minutes pour convaincre, puis la proximité du référendum sur l’Europe. Abandonné, le film a servi de point de départ à une nouvelle collection de dix films, destinés cette fois à France 5. (...) " Il n’y a pas eu de censure, plaide Philippe Vilamitjana, directeur des programmes de France 5. Comme la 2 n’avait pas de case pour le programmer, nous l’avons récupéré. Mais lorsqu’il est arrivé chez nous, le film était daté et nous avons été obligés de le retourner. " Au sein de France 2, on estime quand même que " la direction a été peut-être un peu frileuse ".

    (...) Au sein du service public, on considère que ce phénomène d’exclusion est marginal. (...) Même son de cloche du côté des fictions. " Les rares œuvres qui restent dans les placards sont des films dont la valeur artistique est insuffisante, confie Perrine Fontaine, responsable du département fiction de France 2. (...) Sur le service public, comme l’explique un salarié de France 2, " la question n’est pas : va-t-on diffuser le film ou pas, mais va-t-on l’exposer ou non ? Certains films de qualité passent à 1 heure du mat, car ils ne sont pas considérés comme assez grand public ! ". Moyen plus subtil de les " trapper "…

    (...) TF1 fonctionne différemment. C’est une chaîne très riche. Pour elle, le plus important est de conserver le leadership. " Analyse confirmée par Claude de Givray, directeur de la fiction de TF1 jusqu’en 1999. " Ça coûte moins cher de ne pas diffuser une fiction plutôt que de risquer qu’elle ne fasse pas d’audience ! " Et de perdre, du coup, la confiance des annonceurs. Logique dès lors qu’un certain nombre de fictions déjà tournées se retrouvent au rancard. Des épisodes de séries dont le démarrage n’a pas été " concluant " et des téléfilms jugés ratés ou casse-gueule. Comme Electrochoc, de Gérard Marx, racontant le combat d’un père pour sortir son fils des griffes d’un groupuscule néonazi, finalement passé sur la chaîne Festival en 2004 : " Tourner un film politique sur l’extrême droite, ce n’était pas évident, dit Claude de Givray. Si l’on veut faire 42 % de parts de marché, il faut ratisser large. " Et éviter de se couper d’une partie de l’électorat.

    (...) Actuellement, à TF1, on estime que seules 5 % des fictions, soit quatre ou cinq films par an, sont diffusées en dehors de la case prévue. " A mon époque, il y avait toujours une dizaine ou une quinzaine de films dans les placards, se souvient Claude de Givray. Les films à la télé, c’est comme les soldes. Au bout de trois ans, certains sont dégriffés. On les passe à minuit, ou directement sur TV Breizh ! " Ce qui a des conséquences non négligeables pour les auteurs, qui se voient amputés d’une partie de leurs droits d’auteur. Faut-il voir dans ce gaspillage un cynisme systématique des diffuseurs ? Plutôt une gestion aléatoire : il y a quelques années, une série est restée bloquée pendant six mois dans les cartons de TF1 : une histoire de femme flic à laquelle personne ne croyait. Son nom ? Julie Lescaut

     

    (" Refus de chaînes ", Telerama, 2 decembre 2006)

     

     

     

    De nombreuses grèves perturbent l'antenne de France 3 depuis quelques semaines. Comment expliquez-vous cette tension sociale ?

    (...) La demande des organisations syndicales d'augmenter chaque salarié de 150 euros par mois représenterait un coût salarial annuel supplémentaire de presque 13 millions d'euros, ce qui est impossible à mettre en oeuvre pour notre entreprise. Nous avons sensibilisé nos interlocuteurs sur le fait que la rémunération moyenne au sein de notre chaîne a, depuis 1997, progressé nettement plus vite que le coût de la vie. C'est un fait. (...) Par ailleurs, la chaîne ayant été déficitaire en 2005, nous n'avons pas pu verser un intéressement aux salariés ; grâce au redressement de l'audience et donc des comptes, nous pouvons l'envisager en 2006.

     

    Justement, quel premier bilan tirez-vous de la nouvelle grille de France 3 et de son pari culturel ?

    Contrairement à ce qui a pu être dit ici ou là, France 3 est la seule chaîne généraliste à progresser en audience en 2006 (14,7 % de part de marché, contre 14,6 % en 2005). (...) C'est le résultat de la stratégie que nous avons choisi de mettre en place pour pouvoir prendre des risques en soirée et laisser le temps à "Ce soir ou jamais", présenté par Frédéric Taddeï, de s'installer. Même si nous n'avons pas encore atteint nos objectifs, notre magazine culturel quotidien a d'ores et déjà permis de rajeunir notre public en deuxième partie de soirée.

     

    (" France 3 doit réaliser sept millions d'euros d'économie sur sa filiale production ", Le Monde, 28 novembre 2006)

     

     

    " Attention ! Rumsfeld (l'ex-secrétaire à la défense de l'administration Bush) vient d'annoncer le départ des troupes américaines d'Irak, à partir du 1-1..." Le visage se tord, le comédien reprend. "Euh, pardon... Les Américains partent bien, mais 1 par 1. On a fait le calcul, ils seront tous chez eux d'ici... un peu moins de six cents ans..."

    Peut-on encore faire de l'humour en Irak ? Al-Sharqiya (L'Orient), l'une des multiples chaînes de télévision par satellite créées depuis l'invasion anglo-américaine d'avril 2003, s'y emploie chaque soir avec un certain succès. "Caricatures", son show de quarante-cinq minutes de "vraies-fausses informations" quotidiennes, s'efforce de tourner en dérision les nouvelles du jour. En trois ans d'existence, l'émission est devenue l'une des plus populaires du paysage audiovisuel irakien.

    (...) "On ne touche pas à la religion, on ne nomme jamais les politiciens sur lesquels on tire et l'on n'identifie pas les milices ou les groupes de guérilla auxquels on s'en prend", confiait récemment à un confrère irakien Walid Hassan Djahaz, la vedette du show. Cette prudence de loup ne l'aura pas sauvé. Lundi 20 novembre, ce comédien chiite de 47 ans, père de cinq enfants, a été assassiné par une bande de miliciens armés qui l'attendaient près de chez lui à Bagdad. Quatre balles dans la poitrine. Les trois compères qui jouaient avec lui sont partis le lendemain vers la Syrie. "Pour se reposer", explique un journaliste de la chaîne. Il n'est pas certain que "Caricatures" puisse reprendre.

    (...) Le plus souvent terrés chez eux à cause de l'insécurité croissante, du couvre-feu quotidien à 20 heures et du chômage endémique, les Irakiens se sont mués en véritables téléphages. Théoriquement, sous la dictature, ils n'avaient accès qu'à quatre chaînes publiques, mais les plus prospères prenaient le risque de dissimuler des paraboles pour regarder illégalement les chaînes satellitaires, et payaient la police quand elle s'en rendait compte.

    (...) "Sous Saddam, dit Jassem Charaf, comédien réputé, on ne pouvait pas mentionner le nom de Dieu, du raïs, de ses proches ou de ses ministres. Mais on était à peu près tolérés." Aujourd'hui, un écart de langage vous envoie plus sûrement à la morgue que sur la paille d'un cachot.

    (...) Dans un numéro de "Dépêche-toi il est mort !"(autre émission populaire, NDLR), Khalifa, vêtu comme un prince, annonce : "Nous sommes en 2017, je suis le dernier Irakien vivant. A moi, toutes les femmes, les belles voitures et la richesse. A moi les manettes de l'électricité nationale : désormais, je décide seul de l'heure à laquelle on coupe !" Les Bagdadis, qui ne reçoivent en moyenne que trois à cinq heures d'électricité par jour selon les quartiers - et surtout selon l'appartenance sociale ou confessionnelle majoritaire de leurs habitants -, apprécient cet humour noir

    L'auteur, qui a inventé le concept de l'émission et a vendu tous ses droits à la chaîne pour 2500 euros, affirme n'avoir "plus d'espoir pour l'Irak". Il pense que les ministres qui se suivent sont incompétents et occupés à se remplir les poches. Il pense aussi que l'expérience démocratique promise par les Américains est mort-née. Comme tous les humoristes, Taleb Al-Soudani est un vrai désespéré.

    (" Rire et mourir à Bagdad ", Le Monde, 30 novembre 2006)

     

     

    J'ai assisté ce soir à une avant-première de la série à Paris en présence de Frédéric Diefenthal. Je vais tout vous dire sur cette série qui s'annonce explosive. (...) Innovation de taille pour cette série: elle va bénéficier d'un teaser au cinéma fin de rassembler un public plus grand encore. Le teaser sera visible normalement dès le 22 novembre avant CASINO ROYAL et LE CONCILE DE PIERRE (et c'est diablement efficace).

    (...) Chose assez rare: je rentre dans l'histoire dès le début. Je n'ai d'ailleurs pas l'impression de voir une série française. Car la force de cette série c'est d'être digne des productions américaines. Oui c'est une très bonne série, efficace et surtout qui ne ressemble pas à une autre. (...) La réalisation est soignée (Nicolas Cuche me confiait combien le travail sur une série lui avait plut, lui qui le découvrait en tant que réalisateur), la musique manifique et envoutante et le casting impeccable dans lequel on note pour la première fois dans une série régulière la présence de vraies "gueules" comme si tout avait été pensé (Alexian est terrifiant et Foulquier digne des privés américains). La série n'est pas parfaite, ce serait mentir que de le dire. Il y a par moment un côté gentillet et un peu simpliste dans la façon dont David sauve les gens.

    (...) On peut aussi reprocher à l'équipe de ne pas tellement savoir où ils vont avec la mythologie. Aussi bien Férédéric Diefenthal que le réalisateur me confiait avoir les grands axes mais qu'il était bien de se dire que la série pouvait repartir dans la saison 2 dans une tout autre direction. Ce manque de projection dans l'avenir pour la série pourrait nuire à terme à l'histoire. Souvenez-vous de MILLENIUM qui démarre autour des serials killers et qui se termine autour de l'apocalypse. Une histoire pour être fiable doit être maitrisé sinon...

     

    (" David Nolande ", Serialement vôtre (blog), 20 novembre 2006)

     

     

    Vous faites partie de l'équipe de campagne de François Bayrou. En tant qu'ex-responsable audiovisuel, que pensez-vous de ses récentes déclarations sur les médias ?

    -> Tout ce qui touche à la télévision représente un enjeu democratique. Les politques sont, en general, étrangement aphasiques à ce sujet. Ils n'envisagent le petit écran que comme un moyen de faire passer leurs messages, et pas du tout comme un instrument dont il faut contrôler le devenir.

    La télévision traite assez peu de l'Europe.

    -> Dans les chaînes publiques allemandes ARD et ZDF, une vingtaine de journalistes s'occupent de l'Europe, chez les Britanniques, une dizaine. (...) Et TF1 n'a même pas de correspondant à Bruxelles, c'est stupéfiant !

    Y'a-t-il encore une place pour des émissions comme La marche du siècle que vous avez animée pendant cinq ans ?

    -> (...) On relègue ces programmes à des heures tardives. Je ne comprends pas cet entêtement. Il faut savoir que la France se couche à 22H40 ! Après ce délai, on ne touche plus que trois téléspectateurs sur dix.

    ( Interview de Jean-Marie Cavada, 20 minutes, 27 novembre 2006)

     

     


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  • LE BILLET DE LA SEMAINE                                       (25/11)

    N°26


    La phrase de la semaine

    " Avant, j'étais moche. Maintenant, je suis connu...  "

    (Elie Semoun, Le Grand Journal, mercredi 22 novembre)


    Dans l'actu 

    Revue de détail des principales annonces médias de la semaine.

     

    - Laurent Joffrin, président de Liberation, c'est fait. Avec cette nomination, le plan de l'actionnaire principal Edouard de Rothschild a donc été adopté. Liberation évite le dépôt de bilan avec la réinjection prochaine de 15 millions d'euros. L'équipe du journal s'attend malheureusement à un nombre important de licenciements, environ 80 salariés sur un total de 280.

     

     - Prison Break en prime time, plus qu'un bon souvenir ? C'est en tout cas le souhait du CSA. La haute instance audiovisuelle a estimé que certaines scènes, choquantes, devaient être interdites au moins de 12 ans. Cela contraindrait M6 à releguer sa série fetiche en deuxième partie de soirée. Proprement inimaginable. En interne, la chaîne a commandé un sondage, publié par Le Parisien du jeudi 23, et dans lequel les telespectateurs sont invités à se prononcer sur le niveau de violence de PB. Les resultats sont plutôt favorables au statu-quo :

    En attendant qu'une décision definitive soit prise, M6 va former un groupe de travail avec le CSA.

     

     - Ce n'est qu'un aurevoir... Muppets TV, produite par Cauet, devrait s'arrêter à la fin de l'année, à l'issue de la diffusion des dix numéros commandés par TF1. Les audiences, bien que correctes, ne seraient cependant pas satisfaisantes sur la cible des ménagères. Une cible que la chaîne a du mal à rassembler ces temps-ci, surtout le dimanche soir, à l'heure de D&Co sur M6. Cauet, interrogé sur Europe 1, n'a pas voulu parler d'arrêt définitif.

     

     - Bruno Gaccio au poste. Jeudi 16, l'auteur des Guignols de l'Info a été placé en garde à vue suite à l'agression dont il a été l'auteur sur la personne d'un photographe. Gaccio se promenait dans le 16 e arrondissement lorsqu'il a reperé deux hommes qui le regardaient avec insistance. L'un d'eux avait même pris une photo de lui alors qu'il était en compagnie d'une jeune femme. Furieux, il s'est alors dirigé vers eux et a violemment frappé à l'aide de l'antivol de sa moto le deuxième homme. Le malheureux s'en est tiré avec quatre jours d'incapacité de travail. Bruno Gaccio, pour sa part, passera devant les tribunaux le 24 janvier prochain.


    Le tour du PAF en audiences

    (sources : Satellifax, I mediasbiz, MSN, Le zapping du PAF)

    * Dimanche 19 novembre,

    En journée,

     Ripostes-> 1,3 million (8,2%) 

     Sept à huit-> 5 493 880 (26,2%)

     Vivement dimanche prochain-> 4 989 340 (22,3%)

     D et Co->  3 756 020 (17,6%)

     Ca cartoon->  1 345 440 (5,4%)

     

    En prime time,

     Le masque de l'araignée-> 9 025 660 (34,6%)

     FBI Portés Disparus-> 6 222 260 (22,6%)

    Zone Interdite ->  3 868 140 (16,3%)

     La blonde au bois dormant->  3 868 140 (14,4%)

     

    En seconde partie de soirée,

     Dragon Rouge-> 3 027 240 (30,9%)

     FBI Portés Disparus (2e épisode)-> 5 437 820 (21%)

    Segolene Royale la conquérante->  1 177 260 (13,2%)


    * Lundi 20,

    En journée,

     A prendre ou à laisser-> 5 381 760 (25,9%)

     On a tout essayé-> 4 260 560 (21,7%)

    Charmed->  1 731 860 (8,8%)

     Le Grand Journal-> 1 401 500 (6,6%)

     

    En prime time,

     Commissaire Cordier> 8 801 420 (35,2%)

     L'affaire Pélican-> 4 148 440 (18,4%)

     Le Goût des autres-> 3 756 020 (15%)

     La meilleure façon de marcher-> 3 531 780 (13,7%)

     

    En seconde partie de soirée,

     Y'a que la verité qui compte-> 2 915 120 (33,3%)

     Mots Croisés-> 1 457 560 (17,2%)

     A ton image -> 1 121 200 (16,4%)


    * Mardi 21,

     

    En prime time,

     Football : Real Madrid/Lyon-> 7 568 100 (28,6%)

     Petits meurtres en famille-> 7 231 740 (26,9%)

      Super Nanny->  4 316 620 (15,7%)

     The Closer-> 4 316 620 (15,6%)

     

    En seconde partie de soirée,

     Le Grand Frere-> 2 803 000 (31,6%)

     Jour de fête-> 1 289 380 (13,7%)

     T'empêches tout le monde de dormir-> 1 101 000 (17,9%)


    * Mercredi 22,

     

    En prime time,

     Camping Paradis-> 9 137 780 (35,7%)

     Les Inoccents-> 5 381 760 (21,1%)

     Vie Privée, Vie Publique-> 3 980 260 (16,1%)

     Elodie Bradford-> 2 298 460 (8,9%)

     

    En seconde partie de soirée,

     Preuves à l'appui-> 4 260 560 (34,4%)

     L'arêne de France->   1 849 980 (23,2%) 

     Il faut que ça change-> 1 121 200 (10,9%)


    * Jeudi 23,

    En prime time,

     Navarro-> 8 745 360 (34,6%)

     Incroyable Talent-> 4 204 500 (17,9%)

     Envoyé Special-> 3 868 140 (16,7%)

     La balance-> 2 410 580 (9,5%)

     

    En seconde partie de soirée,

     La méthode Cauet-> 3 027 240 (32,7%) 

     Killer Instinct (série)-> 1 681 800 (17,3%)

     Goering, le dernier acte-> 1 121 200 (14,9%)


    * Vendredi 24,

    En prime time,

     Star Academy -> 7 568 100 (34%)

     NCIS -> 6 222 660 (23,7%)

     Maigret->4 596 920 (18,1%)

     Thalassa-> 3 756 020 (15,4%)


    * Samedi 25,

    En prime time,

     Où sont passées les grandes gueules -> 5 830 240 (28,7%)

     Tenue de soirée-> 4 260 560 (21,1%)

     Clochemerle -> 3 531 780 (16,4%)

     Charmed -> 3 195 420 (14,5%)

     

    En deuxième partie de soirée,

     On n'est pas couchés ->


       La série

    Nouvelle série dans le Billet de la Semaine : Les dessous de la presse people. Un livre jouissif, qui lève le voile sur les pratiques des magazines people, des paparazzis, et des stars elles-mêmes.

                                                        (n°1)

    Les Dessous de la presse people

    La préface

    Si les français boudent les quotidiens nationaux, ils dévorent la presse people. Chaque semaine, 18 millions de lecteurs, soit un Français sur trois, lisent Voici, Gala, VSD, Public, France Dimanche, Ici Paris, Paris Match, Point de Vue et Closer. Depuis le lancement de Voici, en 1987, ces titres ont vu leur diffusion (nombre d'exemplaires vendus) augmenter de 65%, passant de 2,09 millions d'exemplaires chaque semaine en 1987 à 3,46 millions en 2005. L'audience, c'est-à-dire le nombre de lecteurs, pour Paris Match, France Dimanche ou Voici, est équivalente à celle du journal télévisé de 13 heures de TF1.

    L'été 2005 a battu des records. L'affaire Pernaut-Marquay comme les révélations sur le couple Sarkozy ont vidé les kiosques. Le 25 août, Voici a considéré avoir réalisé une "performance exceptionnelle" en annonçant une moyenne de 700 000 exemplaires vendus par numéro, soit une hausse de 13% par rapport à l'été 2004. Le magazine Public, lancé en 2003 par Hachette Filipacchi, revendique sur la même periode une moyenne de 465 000 exemplaires, soit 31% de mieux qu'en 2004.

    [...]

    Le premier procès pour photo volée et atteinte à la vie privée date de 1965 : le journal France Dimanche avait osé publier la photo de Gerard Philippe sur son lit d'hôpital. Depuis, la presse people s'est enrichie de nouveaux titres : Voici et Gala en 1987 et 1993.

    Mais tout bascule quand, en 2001, M6 lance la première émission de télé-réalité, Loft Story. Le phénomène intrigue. Le Monde consacre dix-sept unes à l'évènement. La télé-réalité devient un élément clé du contenu des magazines people qui cherchent à faire perdurer le mythe de la star en dehors des écrans. La presse people "joue" de cette nouvelle forme de star éphemère, vénérée et aussitôt oubliée. La télé-réalité a transformé des anonymes en vedettes élargissant d'emblée le "marché du people". Surfant sur cette vague, Hachette Filipacchi Medias, filiale du groupe Lagardère, lance Public.

    La télé-réalité n'est pas la seule explication du succès de la presse people. En interrogeant des sociologues, les journaux ont compris que l'époque est à la transparence à tout prix, voire à l'impudeur. " Il y a en France une véritable fascination pour l'intime. C'est le triomphe de Dolto", analyse l'écrivain Alexandre Jardin.

    à suivre...


    Lu dans la presse

                                Tele 7 jours

    Star Academy sera-t-elle éternelle ?

    Je ne sais pas mais nous travaillons déjà sur le casting de la saison 7... J'aime rencontrer des gens, même si c'est compliqué avec mon emploi du temps de chef d'entreprise. J'ai quand même 200 salariés et trois sociétés à gérer (NDLR : Alexia est directrice des programmes du groupe Endemol et présidente des filiales ASP, New Prod et So Nice). Mais c'est mon oxygène !

    Magalie, gagnante de l'an dernier, a fait une apparition éclair lors du lancement de cette 6e édition. Le flop édifiant de son premier album n'est pas forcément flatteur pour vous...

    Non. Elle a une vraie popularité, c'est pour cela qu'elle a gagné (Star Ac' 5), mais elle doit trouver son univers artistique. Ça ne s'est jamais fait en un seul album ! La seule qui ait réussi, c'est Jenifer. Nolwenn, Élodie ou Greg se sont imposés au deuxième. Magalie reviendra mi-novembre chanter Je ne suis qu'une chanson. J'ai toujours trouvé que ce n'était pas le bon premier single pour elle. J'aurais préféré, comme je l'avais dit à Santi (ex-patron de la maison de disques Mercury), Merci, un autre titre de son album où elle s'adresse au public. Mais ce n'est pas mon métier...

    Tous les vendredis, Star Ac' est talonnée par la série, pourtant classique, N.C.I.S. sur M6. Et lors du 2e prime, vous êtes même battus (5,72 millions de téléspectateurs contre 5,49 millions). Du jamais vu !

    Les audiences, c'est mon plus gros stress. La bataille est toujours positive, mais c'est un vrai challenge. C'est ce qui fait aussi la force de l'émission. Notre atout : offrir un plateau toujours plus prestigieux avec des stars. Quant à ce deuxième prime, il n'était pas bon : on a mis les nominés en fin de première partie, c'était trop tôt. La sentence a été immédiate.

    (" La Star Ac' est-elle eternelle ? ", Télé 7 jours, 13 novembre 2006)

     

     

    L'hebdomadaire Marianne, qui a fêté, samedi 18 novembre, son 500e numéro, veut lancer "les états généraux de la presse d'information". (...) L'hebdomadaire souhaiterait proposer la création d'une commission, composée de personnalités indépendantes, chargée de lancer une "grande souscription nationale pour l'indépendance de la presse".

    Elle permettrait de "réunir 30 millions à 40 millions d'euros", selon Jean-François Kahn, président de Marianne. Une collecte dont le fruit serait redistribué aux journaux en difficulté, surtout les quotidiens. Marianne a déjà reçu le soutien du Point pour cette initiative.

    Créé le 28 avril 1997, Marianne fêtera ses dix ans, en avril 2007, au Cirque d'hiver à Paris. "Cela peut paraître paradoxal de faire la fête, mais l'objectif est de mobiliser", a souligné M. Szafran (directeur de Marianne, NDLR).

    (...) Du côté des politiques, Jean-Christophe Lagarde, député UDF, a déposé, vendredi 17 novembre, une proposition de loi visant à empêcher les groupes industriels "dont l'activité dépend des commandes de l'Etat à plus de 20 % de leur chiffre d'affaires", de détenir directement ou indirectement plus de 3 % du capital d'un média.

    Cette proposition de loi s'inscrit dans la ligne des critiques lancées, à la fin de l'été, par le président de l'UDF François Bayrou, contre les groupes industriels propriétaires de médias.

    (...) Dans l'éditorial, de son 500e numéro, Marianne rappelle "l'ostracisme, les manifestations de haine" dont il a fait l'objet, lors de sa création comme "hebdomadaire libre et indépendant". Aujourd'hui, le journal revendique une diffusion totale payée de 240 000 à 250 000 exemplaires, dont plus de 120 000 vendus en kiosque, ce qui le placerait loin devant L'Express et Le Nouvel Observateur pour les ventes au numéro. L'hebdomadaire espère franchir les 100 000 abonnés avant la fin de l'année. Marianne gagne de l'argent depuis quatre ans, et devrait dégager 650 000 euros de résultat net en 2006, pour un chiffre d'affaires de 22 millions, dont seulement 1,5 million d'euros de publicité.

    (" Mobilisation pour la presse ", Le Monde, 20 novembre 2006)

     

     

     

    Vous semblez penser que la télévision tire à son profit ce qui faisait autrefois partie des rites de la religion ?

    La télévision est la nouvelle religion païenne. Autrefois, les familles se retrouvaient pour l'angelus et la prière qui ponctuait toute la vie chrétienne. Aujourd'hui, elles se rassemblent pour le journal télévisé de 20 heures, la "grand-messe" de l'information, avec un "grand prêtre", le présentateur, pour la célébrer. (...) L'Eglise était l'initiatrice de grandes manifestations caritatives qui, aujourd'hui, se déplacent de plus en plus vers la télévision : Téléthon, Sidaction, etc. La télévision a ses "saints", les stars à qui le public s'adresse pour intercéder en faveur de telle ou telle cause.

    (...) Dans le texte de Karl Marx sur la religion, remplacez le mot "religion" par celui de "télévision" et vous verrez que le texte ne perd rien de sa cohérence et se termine par "la télévision est l'opium du peuple". Il faut admettre que, désormais, ce n'est plus la religion qui structure la société, lui donne sa cohésion, mais la télévision.

     

    La "télévision-religion" devient aussi le lieu des confessions intimes. (...) La cote d'alerte est-elle atteinte ?

    C'est l'escalade du "toujours plus" en effet. (...) Sur fond de concurrence, c'est à qui ira le plus loin, à qui sera le premier. Les chaînes se donnent comme alibi que les spectateurs ont un petit penchant pour le voyeurisme et en demandent toujours plus. La preuve, les magazines people sont la seule presse dont le tirage augmente : 18 millions de lecteurs en 2005.

    (...) Je me refuse à mettre en cause ces hommes ou ces femmes, mais leur attitude en dit long sur l'état de notre société. Ce qui fait exister, c'est le regard des autres. Dès lors que ces personnes n'ont pas, ou plus, le sentiment d'être regardées, d'être reconnues, choisies, de compter pour quelqu'un, elles vont tenter de se montrer à la télévision. (...) Passer à la télé, c'est pénétrer dans le saint des saints, lieu de légitimation suprême, qui équivaut à une consécration. J'emploie à dessein ce vocabulaire religieux.

     

    L'information aussi, dites-vous, devient spectacle. Elle mélange de plus en plus information et divertissement, selon la formule américaine de l'"infotainment"...

    Dès lors que l'information est traitée comme un produit, il faut la vendre, l'habiller pour qu'elle soit consommable. Alors, on repasse en boucle, comme de bons produits, les mêmes images de guerres, de tortures, de violences, "de coup de boule". Après le meurtre d'une jeune fille, j'ai vu une équipe de télévision enregistrer les aveux des auteurs présumés du crime et l'annonce aux parents de la découverte du corps de leur fille. (...) A la décharge des journalistes, je dis volontiers qu'on se trompe de cible, lorsqu'on les critique, si on ne tient pas compte des conditions dans lesquelles ils exercent leur profession. Le journaliste fait pour le mieux, dans le cadre de ce qui lui est imparti par son patron qui, dans de nombreux cas, n'est pas un journaliste, mais un gestionnaire et un financier.

    (" Les médias, au risque du voyeurisme ", entretien avec Jean-Michel Di Falco, evêque de Gap, Le Monde, 11 novembre 2006)

     

     

     

    Deux groupes de collégiens, les uns à Drancy (Seine-Saint-Denis), les autres à Auneuil (Oise). Une même tranche d’âge : 11-13 ans. A la mi-octobre, nous demandons à cette trentaine de préados de regarder le 20 heures de TF1 et le 20 heures de France 2 tous les soirs pendant une semaine, et de nous raconter le lendemain ce qu’ils ont vu la veille.

    (...) Quelle image de la société peuvent-ils se forger devant ce prisme parfois déformant d’une réalité complexe et mouvante ?

    Du 16 au 19 octobre, les collégiens se plient de bonne grâce à l’exercice imposé. Première constatation, peu surprenante, leur cadre de vie oriente leur regard. A Drancy, les 6e A fréquentent le collège Jacques-Jorissen, un établissement classé en ZEP, dont les bâtiments s’insèrent entre cité et pavillons. (...) Rien d’étonnant à ce que les sujets sur la « banlieue », récurrents en cette période marquée par des agressions de policiers et par l’« anniversaire » des émeutes de 2005, sautent aux yeux et aux oreilles des 6e A. (...) En tout cas, et à la grande surprise de M. Martin, le professeur d’histoire-géo, le traitement des banlieues par la télévision rend incroyablement loquaces des élèves habituellement peu enclins à participer en classe.

    (...) A Auneuil comme à Drancy, le JT est perçu comme une fenêtre ouverte sur un monde difficilement déchiffrable. Sa perception est d’abord émotionnelle. (...) Difficile de dépasser la simple réaction épidermique et affective. L’abominable affaire des « bébés congelés », qui ne fait qu’une brève apparition dans le journal de France 2 cette semaine-là (mais a été longuement traitée dans Sept à huit, sur TF1, le dimanche précédent), ressurgit dans presque toutes nos discussions, à Drancy comme en Picardie. L’idée qu’une mère puisse tuer ses enfants n’a pas fini de troubler.

    (...) Emotion, proximité, identification : la perception du JT par nos collégiens confirme l’efficacité des recettes (discutables) enseignées dans les écoles de journalisme. D’autant qu’ils n’ont pas encore de réel regard critique.

    (...) Leur curiosité n’est pourtant pas difficile à piquer. Avec quelques explications, le débat peut ainsi s’engager sur la loi américaine autorisant les « méthodes agressives » pour interroger des terroristes présumés. Sauf que l’information télévisée pèche cruellement sur les explications. (...) Tous les collégiens accordent de l’importance au phrasé du présentateur (pas trop rapide, bien articulé) ou à sa façon d’« expliquer un peu mieux que les autres ». A les écouter, Claire Chazal s’en sort le mieux dans ce registre, mais PPDA arrive bien placé. Une observation qui tient sans doute moins à la diction des deux journalistes qu’à la préférence marquée des préados pour TF1...

    (...) Les collégiens d’Auneuil pensent, eux, que ceux qui construisent le journal savent ce qu’ils font, et beaucoup ont une impression d’impartialité. (...) Cette confiance à peine critique se change en défiance à Drancy. La crédibilité des journalistes y a du plomb dans l’aile, et le métier, du coup, intéresse peu. « Ils peuvent truquer la caméra », affirme Ziyed, « ils mentent souvent », renchérit Annie. (...) Pour eux, les journalistes n’ont aucune marge de manœuvre : quand ils viennent dans les banlieues, c’est dans le sillage de la police.

    (...) A nous, ils accordent un peu plus que le bénéfice du doute, mais seulement parce que cela fait une semaine que nous venons discuter avec eux. « Vous, c’est pas pareil, on vous connaît, maintenant. »

    (" 11-13 ans, un âge agité ", Telerama, 22 novembre 2006)

     

     

     

    Q : Qu’est-ce qui a vraiment changé pendant ces derniers mois ?

    – Patrice Duhamel : On remarque dans les premières parties de soirée un effacement de l’effet de chaîne : la prime va désormais au programme, et beaucoup moins à la chaîne. Ainsi, le 12 novembre, la série FBI : portés disparus a battu le film de TF1 en nombre de téléspectateurs. C’est une tendance lourde. […] La leçon à tirer de ce nouveau contexte est que le service public doit accorder une priorité à ce qui donne du sens, ce qui pose des problèmes budgétaires et de rediffusion. Enfin, il faut accentuer l’événementiel. […]

    Q : Comment expliquez-vous le semi-échec de L’affaire Villemin, la fiction événement de France 3 ?

    – PD : La puissance des deux séries de TF1 et France 2 le dimanche soir est telle qu’il s’avère très difficile pour les autres de réaliser un score. Cela ne nous empêchera pas de continuer à innover. Avec, par exemple, […] un feuilleton de Noël sur la Trois, Tombé du ciel. […]

    Q : Dans sa feuille de route, Patrick de Carolis (président de France Télévisions, ndlr) évoquait à la rentrée des délais de réponse encore trop longs aux propositions des producteurs et la nécessité d’innover dans certains types de programmes. Y at-il du mieux ?

    – PD : Pour le temps de réponse, il reste des progrès à faire, malgré un mieux. Mais après le changement de présidence s’est produit un véritable appel qui a abouti à de nombreuses propositions. Il faut s’adapter. Le jeu de Nagui est une bonne illustration des innovations réalisées. Voilà un format français retenu après une véritable consultation, testé pendant l’été et performant avec des parts d’audience de 30 à 35 %, supérieures à la moyenne précédente de la case. Sur la culture, une émission du type Grand moment de Mireille Dumas n’a encore jamais été vue. Et l’équivalent de Ce soir ou jamais, la quotidienne de Frédéric Taddeï, n’existe sur aucune autre grande chaîne d’Europe. Concernant le divertissement, on s’efforce de trouver des formats nouveaux. […]

     

    (Patrice Duhamel, directeur des antennes de Francetelevisions, CB News, 20 novembre 2006)

     

     

    M6, depuis la rentrée, se flatte d'être la seule télévision généraliste dont l'audience a progressé. De septembre à début novembre, la chaîne présidée par Nicolas de Tavernost a séduit 600 000 téléspectateurs de plus qu'un an plus tôt. A l'inverse, TF1, France 2 et France 3 sont à la peine. A la rentrée, 600 000 téléspectateurs ont déserté la Une, et les deux chaînes du service public en ont perdu 300 000, chacune.

    (...) Mercredi 8 novembre, les deux derniers épisodes ont attiré 7,5 millions de téléspectateurs - record historique d'audience pour M6 depuis sa création en 1987. Du coup, l'écran publicitaire qui coupe "Prison Break", facturé 50 000 euros les 30 secondes, à la rentrée, est passé à 82 000 euros, début novembre. (...) La progression est "le résultat d'une stratégie mise en place fin 2002", explique Thomas Valentin, directeur des programmes de M6. Son objectif : faire en sorte "que de plus en plus de gens regardent M6 de plus en plus souvent".

    (...) En 2006, M6 est passée devant France 3 et vise désormais la deuxième marche du podium, occupée par France 2. "Depuis la rentrée, M6 est, un soir sur deux, la deuxième chaîne la plus regardée. Et cela s'accélère", affirme le directeur des programmes. En 2005, M6 ne parvenait qu'un soir sur cinq à se hisser derrière TF1. La fin de "Prison Break" a freiné cette progression. Mais la chaîne s'est imposée comme "une alternative" aux autres télévisions généralistes, estime M. Valentin, qui se défend de faire "une TF1 bis". Les deux chaînes privées se ressemblent pourtant de plus en plus.

    (...) Pour "séduire tous les publics à travers une programmation plus diversifiée", M6 va se mettre à la politique. A partir de janvier 2007, la journaliste Estelle Denis animera des émissions spéciales le week-end avant l'élection présidentielle. M. Valentin veut aussi "continuer à augmenter la puissance de la chaîne sur toutes les tranches horaires", notamment en remusclant sa grille de programmes en journée.

    Si elle est désormais puissante aux heures de grande écoute du soir, M6 reste en effet fortement concurrencée, en journée, par les chaînes thématiques du câble, du satellite et de la télévision numérique terrestre (TNT). Pour faire face, M6 poursuit le développement d'"une famille de chaînes" : W9, Paris Première et Téva.

    (" M6 s'installe sur le podium des grandes chaînes" , Le Monde, 22 novembre 2006)

     

     

     

     

    Quelles seront les conséquences sociales de la fusion ?

    La mise en place de la nouvelle organisation passera, j'y veillerai personnellement, par toutes les étapes du dialogue social. Bien évidemment, les équipes le savent, nous avons des sureffectifs. Nous entendons les résorber sur la base de plans de départs volontaires, qui, je l'espère, n'aurons pas besoin d'être complétés par des réductions d'effectifs supplémentaires. Nous utiliserons toutes les ressources pour offrir des reclassements dans le groupe, ainsi que chez nos actionnaires Vivendi, TF1 et M6.

    (...)

    France Télécom vient de se doter d'une filiale de coproduction de films. Cela vous inquiète-t-il ?

    Si l'opérateur de télécoms de référence investit de la sorte, ce n'est pas seulement pour faire plaisir aux partenaires du cinéma, c'est bien pour accéder à du contenu. Les opérateurs de télécoms se constituent déjà leur propre offre, en achetant en direct des droits sportifs pour les mobiles et des droits de vidéo à la demande (VOD) par exemple.

    Craignez-vous que les opérateurs ADSL soient tentés de faire de la télévision un produit d'appel ?

    Nous serons très vigilants. Nous n'avons pas, nous, la possibilité de mutualiser nos activités sur différents produits, nous ne faisons que de la télévision. Pour l'instant, nous nous concentrons sur notre métier d'éditeur et de distributeur de chaînes, payantes essentiellement, avec une expertise particulière sur le "premium". Si nous voyions qu'un acteur de télécoms important entrait délibérément dans notre métier, et nous mettait en danger économiquement, nous pourrions éventuellement reconsidérer la question, pour voir si nous ne pourrions pas nous aussi "sponsoriser" notre métier en faisant du téléphone et de l'Internet, mais ce serait une situation extrême.

    Maintenant que votre situation financière est rétablie, songez-vous à reprendre le développement international de Canal+ ?

    Oui, tout à fait. Nous regardons toutes sortes de dossiers. Nous souhaitons être opportunistes en restant raisonnables. Vivendi est à cet égard un actionnaire très engagé à nos côtés. A chaque fois que nous avons proposé d'investir dans notre développement, comme lors des enchères sur le foot, Vivendi a joué son rôle.

    (Interview de Bertrand Meheut, patron de Canal+, Le Monde, 23 novembre 2006)

     

     

     

    Mardi 14 novembre, (...) la rédaction est à nouveau réunie, fraîchement épurée de quelques-uns de ses membres. Face à elle, un jeune et sémillant directeur (...), qui a laissé tomber le noeud papillon, voilà quelques années, au profit d'une inamovible écharpe rouge : Christophe Barbier, 39 ans, normalien, ex-chef du service politique, assidu des plateaux de télévision, apprécié pour sa courtoisie, son esprit, les notes désopilantes qu'il apposait aux prévisions hebdomadaires de son service, sa passion du théâtre.

    (...) Bourreau de travail, il cumule chaque jour une émission sur LCI, un blog et un "édito vidéo" sur le site Web de L'Express. Fils spirituel de Denis Jeambar, il était tombé en disgrâce sur le tard. Sa nomination à la tête de la rédaction, légitime, fut pour tous une bonne nouvelle. Enfin, presque tous.

    (...) Il annonce les nouveaux périmètres des services et les réformes qui verront le jour dans le prochain numéro (en kiosques jeudi 23 novembre). (...) Ses objectifs : attirer la publicité, rajeunir et féminiser un lectorat encore masculin à 60 %. (...) L'optimisme est de mise. L'Express repart sur de nouvelles bases. Après dix années à la tête de l'hebdomadaire, la soixantaine approchant, Denis Jeambar s'est retiré cet été pour prendre la direction des éditions du Seuil.

    (...) Diffusé à 438 000 exemplaires en France (en deuxième position derrière Le Nouvel Observateur), fort de ses abonnements, L'Express doit affronter la faiblesse des recettes publicitaires et des ventes en kiosques. Autant dire du pain sur la planche pour un maître de la baisse des coûts. "L'hebdomadaire est actuellement à l'équilibre, rappelle Rik De Nolf. Il devra atteindre d'ici deux-trois ans une rentabilité de 10 %.

    (...) Christophe Barbier, zélé, a devancé l'appel. Avant même son entrée en fonctions, il est allé voir un à un les rédacteurs en chef pour leur demander de remettre leur mandat. Une clause de cession est ouverte jusque fin décembre. (...) Une rédaction réorganisée, rajeunie, appelée à jouer de la transversalité des services, à s'incarner sur le site Web et surtout sur les plateaux de télévision. Autre décision appliquée : la suppression des chroniqueurs extérieurs, "afin que les journalistes de L'Express se réapproprient le contenu".

    (...) Selon qu'ils sont promus ou déchus, les journalistes voient en Christophe Barbier un fédérateur "dynamique et élégant" ou "un monstre froid, exécuteur des basses oeuvres de Roularta", qui leur fait regretter "le bon vieux temps du marchand d'armes capitaliste".

    (...) Moins à droite que Le Point, moins gauche-bobo que Le Nouvel Observateur, moins "anti-élite" que Marianne... mais "plus" quoi ? Au-delà des réformes de structure et de la compression des coûts, trouver ou retrouver cette identité perdue sera le vrai défi de Christophe Barbier.

    (" L'Express, page suivante ", Le Monde, 23 novembre 2006)


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  • LE BILLET DE LA SEMAINE                                       (18/11)

    N°25


    Les phrases de la semaine

    " Si je crache dans la soupe, c'est parce que la télé elle-même est devenue de la soupe.  "

    (Laurent Gerra, Tele 7 jours, lundi 6 novembre)

     

     

    " Je pense que les gens regardent ton jeu pour voir à quel point ils ne savent pas grand chose. Et ils regardent Le Maillon faible pour voir à quel point les candidats ne savent rien ! "

    (Laurence Boccolini, face à Julien Lepers, Télé 2 semaines, semaine du 6 novembre 2006)


    Dans l'actu 

    Revue de détail des principales annonces médias de la semaine.

     

    - A quelques semaines du risque d'une mise en règlement judiciaire, les salariés de Liberation devront se prononcer cette semaine sur la venue de Laurent Joffrin à la tête du journal et sur un projet qui prévoit pour l'instant cent suppressions d'emplois, avant un conseil d'administration le 20 novembre, annoncé comme le dernier. Edouard de Rothschild s'est engagé à réinjecter 5 millions d'euros dans le quotidien – après avoir investi 20 millions d'euros en 2005 – et à trouver de nouveaux investisseurs à hauteur de 10 millions d'euros, sous trois conditions. "Il faut que l'équipe accepte le porteur du projet, Laurent Joffrin, le changement de gouvernance [et notamment l'abandon du droit de veto de la Société civile des personnels de Libération (SCPL) sur les grandes décisions touchant au quotidien] et le plan social, qui reste à discuter", a déclaré M. de Filippis, le PDG de Liberation. Il a indiqué qu'il allait contacter très rapidement M. Joffrin pour savoir, entre autres, "combien de suppressions d'emplois" il envisageait. (source : Le Monde)

     

     - Après les résultats de la TNT, c'est au tour des radios de connaître l'évolution de leur audience. Comme toujours, il y a des gagnants et des perdants, mais les stations s'evertuent à trouver des points positifs dans leurs résultats. Petit tour d'horizon des communiqués.

     

    * RTL -> 12,3% de PDM. La station de la rue Bayard devance pour la première fois depuis quatre ans sa rivale musicale NRJ, en audience cumulée. ausi première en durée d'écoute avec une avance de 47% sur sur la deuxième radio. Les auditeurs ont ainsi plébiscité la nouvelle grille de la rentrée. "RTL matin" rassemble chaque jour 3.828.000 français entre 5h et 9h se plaçant ainsi devant toutes les autres radios. Julien Courbet quant à lui réunit chaque matin 1.918.000 auditeurs, soit bien plus que son principal concurrent sur Europe 1, un certain Jean-Marc Morandini. Cela nous epargnera enfin les sequences d'auto-congratulation. Les "Grosses têtes", pour leur part, rassemblent 2.009.000 auditeurs et enregistrent ainsi une progression de 10% depuis la rentrée.

     

    * EUROPE 1 -> 7,6% de Part de Marché. " Après un démarrage lent, Europe 1 a retrouvé une tendance à la hausse. Elle continuera d’innover sur l’antenne mère, sur internet et sur les mobiles. Sa politique d’interactivité est confortée.", selon Jean-Pierre Elkabach, le président de la station. Les émissions du matin ont enregistrées de belles progressions. Le 8h/9h de Nicolas Charbonneau a gagné a gagné 26.000 auditeurs entre 8h et 8h30, et 107.000 entre 8h30 et 9h, Jacques Pradel a gagné 157.000 nouveaux auditeurs et quant à Morandini, avec une progression de 26.000 auditeurs, il est écouté chaque jour par 1.260.000 personnes.


    * NRJ -> 7,1% de PDM. Avec plus de 6 millions d'auditeurs, elle est leader du média radio en France sur les populations de 13 à 34 ans, de 13 à 49 ans et même de 13 à 74 ans… La station est également première radio de France sur la cible des internautes assidus.
    Le morning d'NRJ reste par ailleurs le premier morning de France des moins de 60 ans en réunissant chaque matin 3.178.000 auditeurs en progression de 14%.

     

     * RMC INFO -> 4,2% de PDM. Avec 5% d’audience, soit plus de 2,5 millions d’auditeurs quotidiens et 4,2% de part d’audience, RMC bat un nouveau record. Elle grille même la politesse à Europe 1 sur les auditeurs de moins de 50 ans avec une Part d'Audience de 3.9% contre 3.2%.


    * NOSTALGIE -> 5,9 % de PDM. La station devient la deuxième musicale de France derrière sa consoeur NRJ, en franchissant la barre des 4 millions.

     

    * RFM -> 3,7% de PDM. La durée d'écoute de cette musicale s'est allongée de 12 minutes. La matinale de Jean-Luc Reichman, installée depuis un an, continue sa progression et a gagné 159.000 auditeurs en un an.

     

    * CHERIE FM -> 3,7% de PDM. La radio la plus feminine de France. (2.748.000 auditeurs)

     

     * FUN RADIO -> 3,5% de PDM. La bonne surprise. la tranche musicale 10h-21h est en progression de 26%. Cauet enregistre une hausse de 13% entre 6h et 10h, Morgan est en hausse de 17% entre 16h et 19h et enfin la libre-antenne de Sophie enregistre une nouvelle progression de 15% entre 21h et minuit. Elle est toujours la radio de référence des moins de 35 ans avec des progressions annuelles record enregistrées sur les 13-24 ans (+35%) et les 18-34 ans (+28%).

     

    * EUROPE 2 -> 2,8% de PDM. La seule musicale qui progresse le plus depuis la dernière vague avec 200 000 nouveaux auditeurs. La nouvelle matinale "Nagui est du matin... Manu moins" progresse de 13.4% en audience cumulée sur les 13 ans et plus par rapport à la dernière vague.


    * RTL2 -> 2,8% de PDM. Une hausse de 179.000 auditeurs sur une vague et une progression de la Part d'Audience de 4% en trois mois. L'arrivée de Benjamin Castaldi pour la matinale de la station "Le grand bazar" enregistre une progression de 14% sur la vague. Sur les tranches d'âge, RTL2 enregistre une progression de 23% sur les 20-29 ans et 13% sur les 30-39 ans.

     

    * RIRES ET CHANSONS -> 1,5%. La plus masculine de l'hexagone. (1.613.000 auditeurs)

     

    Pour les résultats complets et un tableau recapitulatif, rendez-vous sur Le Zapping du Paf.

     

     - TF1 dans la tourmente. Depuis septembre 2006, les prime-time de la chaîne ont connu une baisse de 800 000 telespectateurs. La première chaîne européenne ne pouvait pas rester sans réagir. Edouard Bocon-Gibod a donc été nommé directeur delegué à l'information du groupe TF1, et cumule ainsi les deux casquettes. Il est officiellement chargé de "coordonner l'information du futur". Problème, ni Robert Namias, directeur de l'info de TF1, ni Jean-Claude Dassier, patron de LCI, n'ont étés mis au courant. L'avenir de ces deux derniers serait donc plus que menacé à la tête de leurs fonctions respectives.

    Le syndicat CFTC des journalistes de la chaîne s'est targué d'un communiqué dans lequel il affirme que cette nomination "ne peut susciter qu'étonnement et interrogations à quelques mois d'échéances électorales importantes".

    Selon Liberation, la relation étroite que Namias entretient avec Jacques Chirac. Une entente qui pourrait faire tâche si jamais Nicolas Sarkozy accedait à la fonction suprême, surtout lorsque l'on sait que ce dernier est très ami avec Martin Bouygues, patron de l'entreprise du même nom, qui détient TF1.

     

     - Un grand journaliste s'en est allé. Agé de 82 ans, Jean-Jacques Servan Shreiber était le fondateur historique de L'Express avec Françoise Giroud (elle aussi decedée). Homme engagé, il a été ministre des Reformes sous Giscard d'Estaing pendant une periode éclair. S'opposant aux essais nucléaires dans le Pacifique, il fut debarqué par le président de la Republique. Il finit par passer la main en 1977 et revend l'hebdomadaire (qui fut à ses débuts un simple supplément du samedi aux Echos) à un homme d'affaires britannique, Jimmy Goldsmith, aux penchants ultra-libéraux affirmés.

    Depuis JJSS était resté un fidèle de L'Express et il est donc normal qu'un numéro spécial lui soit consacré quelques jours seulement après sa mort. Christophe Barbier, directeur de la rédaction, lui rend un vibrant hommage dont voici quelques lignes. " Comme deux coups de fouet, ces initiales ont fait galoper la France, il y a cinquante ans, sur le chemin de la modernité. (...) Jamais il ne combattit pour un âge d'or regretté ou un présent à proroger. Seul demain l'intéressait. Prophète, il annonça le règne de l'informatique, la domination technologique des Etats-Unis, l'envol du Japon. Lucide, il décela d'entrée le vice de Constitution de la Ve République, boiteuse monarchie. Visionnaire, il ouvrit grand la porte, pour ses lecteurs, sur l'ère des cols blancs. (...) JJSS, ce fut enfin le sigle du courage. (...) Le courage de l'homme, qui avança dans les brumes de la maladie, guettant la mince éclaircie l'autorisant à lire son journal. Et c'est après avoir parcouru L'Express et s'être interrogé sur le phénomène Ségolène que JJSS s'est éteint. Chaque semaine, il nous faut lui être fidèles. "

     

     - Le téléphone et l'internet ne lui suffisent plus. France Telecom a annoncé cette semaine la création prochaine d'une filiale consacrée au cinéma. L'objectif est de produire 10 à 15 films par an et d'acquérir dans le futur des catalogues de films. " Après l'accord que nous avons signé l'année dernière avec le cinéma pour la diffusion en vidéo à la demande, il était logique de devenir des partenaires à part entière du septième art ", affimre Patricia Langrand, directrice de la division contenus de France Telecom. Selon les observateurs, une vingtaine de millions d'euros pourraient être investis dans cette nouvelle activité. C'est aussi une manière habile d'alimenter son service de vidéo à la demande à l'aide de contenus exclusifs.

     

    - Les résultats d'audience de la TNT pour les mois de septembre et d'octobre ont étés communiqués par Mediametrie. L'occasion pour les différentes chaînes d'interpréter les chiffres sous un jour qui leur est favorable. Dans le quatuor de tête on retrouve comme la fois passée FRANCE 5 (plus forte progression), GULLI (meilleur score chez les petits nouveaux), TMC et W9. Côté info, I TELE passe devant BFM TV, tandis que nos bonnes vieilles chaînent voient leurs parts d'audience diminuer lentement mais sûrement. Pour en terminer avec cette information, voici les extraits des communiqués émis par les différentes chaînes.

    ... W9 -> la chaîne la plus regardée de la TNT avec 32,3% d'audience moyenne chaque jour, et un gain de 2,5 millions de telespectateurs.

    ... FRANCE 4 -> seconde chaîne de la TNT la plus regardée chaque semaine. 9 500 000 fidèles et une belle progression comparé aux 8,1 millions de janvier dernier.

    ... FRANCE 2 -> la seule chaîne hertzienne generaliste à progresser avec +0,3 point. Decidemment, la TNT est un monde parallèle puisque le groupe Francetelevisions est leader de la TNT. 34,9 % d'audience au total. Il faut dire que comptabiliser les résultats de 4 chaînes, ça aide...

    ... BFM TV -> un gain de 780 000 personnes qui viennent s'ajouter aux 5 350 000 déjà fidèles à la pseudo chaîne économique et pirate à ses heures.

    ... EUROPE 2 TV -> La chaîne prefère mettre en avant le public des 15-34 ans, sa cible de predilection avec 2 020 720 telespectateurs. Elle a ainsi attiré 6 199 302 personnes de 4 ans et plus durant le mois d'octobre.

    ... NRJ 12 -> 6 416 475 jeunes ou autres sont au rendez-vous chaque semaine. NRJ12 se targe d'une progression de 45% depuis le début de l'année.


    Le tour du PAF en audiences

    (sources : Satellifax, I mediasbiz, MSN, Le zapping du PAF)

    * Dimanche 5 novembre,

    En journée,

     66 minutes-> 2,4 millions (15,5%) nouveau record

     

    En prime time,

     Les Experts-> 9 081 720 (32,2%)

     FBI Portés Disparus-> 5 886 300 (20,8%)

     Inseparables->  3 251 480 (11,9%)

    Zone Interdite ->  3 812 080 (14,8%)

     


    * Lundi 6,

    En journée,

     Le Grand Journal-> 1,5 million record !

     

    En prime time,

     Soeur Therèse> 7,2 millions (28,3%)

     Mariages-> 6,5 millions (25,2%)

     à venir...

     Faut pas rêver-> 3,5 millions

     

    En seconde partie de soirée,

     En quête de verité -> 2,3 millions (29%)

     Resurrection -> 1,6 million (21,4%)

     Mots Croisés-> 1,1 million (17,4%)


    * Mardi 7,

     

    En prime time,

     L'enquête corse-> 10 931 700 (43,1%)

     Jour après Jour-> 4 596 920 (20,3%)

     The Closer-> 3 419 660 (13%)

      Vous êtes ce que vous mangez->  3 139 360 (12%)

     

    En seconde partie de soirée,

     Le droit de savoir -> 3 307 540 (30,7%)

     Ca se discute -> 1 906 040 (36,2%)

     T'empêches tout le monde de dormir-> 700 000 (10,6%)


    * Mercredi 8,

     

    En prime time,

     Prison Break-> 7 343 860 (27,5%) 1er épisode

                                         ->  7 512 040 (30,7%) 2e épisode

     La grande soirée anti-arnaque-> 6 110 540 (26,7%)

     

    à venir...

     

     

    En seconde partie de soirée,

     L'arêne de France->   1 345 440 (16,9%)


    * Jeudi 9,

    En prime time,

     La chasse à l'homme-> 7 848 000 (32,9%)

     Incroyable Talent-> 4,8 millions (20,8%)

     Envoyé Special-> 3,6 millions (17,3%)

     L'île aux pachydermes-> 2,5 millions (10,5%)

     

    En seconde partie de soirée,

     La méthode Cauet-> 2,9 millions (37,6%)


    * Vendredi 10,

    En prime time,

     Star Academy -> 6 615 080 (31%)

     NCIS -> 6 222 660 (24,9%)

     Boulevard du Palais ->4 484 800 (18,6%)

     Thalassa-> 3 699 960 (16,1%)

     


    * Samedi 11,

    En journée,

     Reportages-> 6 895 380 (45,7%) record !

     Manu et Bruno sont dans la télé-> 1,3 million (10,1%) première

     

    En prime time,

     Les 100 plus grands...-> 6 502 960 (30,7%)

     France/Nouvelle Zélande-> 5 381 760 (24,1%)

     Famille d'accueil-> 3 924 200 (17%)

     Laurent Gerra fait son show-> 3 587 840 (16,1%)

     


    * Dimanche 12,

    En prime time,

     Bad Boys 2-> 6 783 260 (29%)

     FBI Portés Disparus->  7 455 980 (27,4%)

    -Penn Sardines-> 3 419 660 (13,1%)

     Capital-3 195 420 (12,7%)

     

    En seconde partie de soirée,

     187 Code meurtre-> 1,6 million (28,6%)

     Enquête exclusive-1,7 million (16,5%)


    * Lundi 13,

    En prime time,

     Alice Nevers-> 8 184 760 (32,4%)

     Le Bohneur est dans le Pré->  4 933 280 (19,8%)

     Les evadés> 5 045 400 (22,4%)

     Rêves de fans-> 1 793 920 (7,4%)

     

    En seconde partie de soirée,

     Confessions intimes-> 3,2 millions (33%)

     


    * Mardi 14,

    En prime time,

     Asterix et Obelix mission Cleopâtre->  10 651 400 (40,3%)

     Petits meurtres en famille->  7 848 400 (28,5%)

     The Closer-> 3 139 360 (11,2%)

     Recherche appartement ou maison3 083 300 (11,7%)

     

    En deuxième partie de soirée,

     Vis ma vie->  2,5 millions (26,6%)

     Matrix->  1,9 million (24,3%)

     T'empêches tout le monde de dormir-1 million (18%)


    * Mercredi 15,

    En prime time,

     Football France/Grece-> 8 633 240 (33,9%)

     Des fleurs pour Algeron-> 3 083 300 (14,4%)

     Des Racines et des Ailes->  2 298 460 (9,6%)

     Jeff et Léo6 278 720 (24,2%)

     

    En seconde partie de soirée,

     L'arêne de France-> 2,3 millions (27,9%) record !

     Preuves à l'appui-> 2,3 millions (27,3%)


    * Jeudi 16,

    En prime time,

     Commissaire Moulin-> 7 736 280 (30,3%)

     Les pleins pouvoirs->  4,3 millions (17,7%)

     Incroyable Talent4 148 440 (16,9%)

     A vous de juger-> 3 531 780 (18,9%)

     

     

    En seconde partie de soirée,

     A vous de juger-> 4,2 millions     edition spéciale PS

     La méthode Cauet-> 2 578 760 (27,2%)


    * Vendredi 17,

    En prime time,

     Star Academy -> 7,1 millions (32,6%)

     NCIS -> 6,6 millions (24,9%)

     Boulevard du Palais ->

     Thalassa->


    * Samedi 18,

    En prime time,

     Rugby -> 6 671 140 (29,9%)

     Les 500 Choristes -> 5 718 120 (27,9%)

     La blonde au bois dormant-> 3 924 200 (17,4%)

     Charmed -> 2 242 400 (9,8%)

     

    En deuxième partie de soirée,


     

      La série

                                                                    (n°8)

    .

    - Telephone, mars 1996

    " L'interactivité pour TF1, ça veut dire de l'argent qui circule entre le telespectateur et la chaîne. J'ai déjà eu l'occasion d'évoquer Dorothée le Thénardier qui, comble du cynisme, faisait appeler les enfants à un 3668 pour passer des messages d'amour. Maintenant Dechavanne s'y met aussi. [...] Mais il faut bien dire que Dechavanne et TF1 se foutent complètement de l'avis des gens, comme Dorothée se fout des mots d'amour des enfants et Lagaf' des dizaines de milliers de personnes qui esperent gagner 10 000 francs. Ce n'est plus une chaîne de télévision, c'est devenu un service Audiotel. D'ailleurs, je propose que ce ne soit plus le CSA qui procède au renouvellement de la concession de TF1, mais France Telecom."

     

     

    - Y'a que la vérité qui compte, juin 2005

    "Et c'est là qu'apparut l'ineffable Sam, dont la mission, je vous le rappelle, est simplissime. Il fait une courbette pour accueillir le candidat à la sortie de la loge, et lui montre le chemin. Bon, c'est pas utile vu qu'il n'y a qu'un couloir, et qu'arrivé au bout y'a une porte avec au-dessus le mot "antenne" qui clignote. Et c'est la porte maudite pour Sam., qui une fois sur deux se cogne violemment l'épaule dans le chambranle. Oui, une fois sur deux car le coup d'après, il a compris qu'il lui suffit de s'arrêter une seconde pour que le candidat passe la porte, puis qu'il le suive sans se cogner. Seulement, la capacité mémoire de Sam est insuffisante, et le coup d'après il a oublié et se cogne de nouveau. Ce type-là est le chaînon manquant, mais pas entre le singe et l'homme. Non, car un singe ne se cognerait pas deux fois dans la porte. Non, Sam, c'est le chaînon manquant entre le poisson reptilien et le chimpanzé."


    Lu dans la presse

                                

    Outre leur emploi du temps surchargé, les élèves doivent aussi répondre aux multiples sollicitations de la prod. " Ici, c'est 20 % chant, 80 % télé ! proteste Nicolas. Tu es appelé en salle ITV trente fois par jour. Dès que tu fais un geste de travers, tu repasses en salle d'interview. " Sur le sujet, Cynthia n'est pas en reste : " Au retour du prime ou de toute autre sortie, la prod nous fournit une liste des personnes qui doivent passer en salle d'interview. Impossible d'y couper. Même si on est couché, la voix off du Château nous appelle et se fiche de réveiller ceux qui dorment. Une fois, on est rentré à minuit. Les derniers d'entre nous ont dû poireauter jusqu'à 2 h du matin. Sympa...

    Depuis quelques semaines, des affaires personnelles disparaissent... " On ne sait pas vraiment ce qu'il se passe ", confie Judith. J'ai perdu une veste bleue et un gilet noir que j'adorais. Brice, lui, s'est même fait piquer un blouson de créateur à 300 e. Il y a vraiment de quoi être en colère ! " Marina renchérit : " C'est hallucinant ! Un pantalon, des baskets, mes slips et mes chaussettes se sont aussi envolés. Résultat : je dois emprunter aux autres. " Bizarre, bizarre, un esprit malin s'est-il emparé du Château ?

    (...) Pour la première fois, les élèves ne touchent pas d'indemnité. L'an passé, chaque candidat percevait environ 300 e par semaine de présence. " Cette nouvelle clause était stipulée en tout petit sur le contrat que l'on nous a présenté, explique Judith. Certains, comme Nico et Gaël, ne l'ont pas vue avant de signer et ont eu la bonne surprise de le découvrir une fois au Château. Ils ont eu beau s'indigner, il était trop tard pour faire machine arrière. " Quand on interroge la prod sur ce point, silence radio. Une question qui fâche ?

    (" Star Academy, les élèves se rebiffent ", Tele 7 jours, 6 novembre 2006)

     

    * * *

    LA MIGRATION des lecteurs de quotidiens vers les sites Internet des journaux s'accélère aux États-Unis. Conséquences : la fréquentation de ces sites est en forte progression (+ 8 % en moyenne sur les 100 plus grands marchés métropolitains) alors que se confirme l'érosion de la diffusion des journaux sous leur forme traditionnelle.

    (...) Fin septembre, la diffusion moyenne des journaux est tombée à 43,7 millions d'exemplaires ; en 1984, elle culminait à 63,3 millions. Il semble y avoir une corrélation entre la généralisation de la connexion à l'Internet haut débit et la baisse des ventes dans les grandes agglomérations. Les quotidiens de petites villes et de zones rurales, où le haut débit est moins développé, s'en sortent d'ailleurs mieux, pour le moment.

    (...) D'autres facteurs interviennent cependant pour expliquer la chute de la diffusion de certaines publications. La détérioration des recettes publicitaires de plusieurs groupes de presse a précipité des restructurations et des ventes de titres.

    (...) Mais toutes les nouvelles ne sont pas mauvaises. Propriété de Rupert Murdoch, le tabloïd New York Post affiche un gain de 5,1 % de sa diffusion. Par ailleurs, plusieurs milliardaires s'intéressent au rachat de titres en déclin. Ancien patron de General Electric, Jack Welch envisage de reprendre le Boston Globe qui n'est pourtant apparemment pas à vendre.

    (" Aux Etats-Unis les quotidiens rattrapent leurs lecteurs sur le net ", Le Figaro, 4 novembre 2006)

     

    * * *

    Le problème ? C'est celui de la culture en général et de l'audience de " Ce soir ou jamais ", trop faible. Dès qu'il passe le relais au programme suivant, la série américaine " NYPD Blue ", les spectateurs reviennent comme par miracle et la part de marché de France 3 fait plus que doubler instantanément...

    (...) Sa première partie réunit en moyenne 9% des spectateurs mais, après la diffusion du " Soir 3 ", le programme tombe à 6% de part d'audience, soit seulement 300 000 à 350 000 spectateurs selon Médiamétrie. C'est en fait un niveau trop faible statistiquement pour permettre une mesure fiable.
    La direction de France 3 sait qu'elle a du temps pour imposer l'émission puisque Taddeï est un des emblèmes choisis par Patrick de Carolis pour illustrer ses ambitions... mais qu'il lui faut tout de même redresser la barre. Les réglages sont donc en cours. Le premier à venir : tous les mardis, on aura droit à une revue de presse décapante, qui sera faite par des artistes. De quoi peut-être élargir la cible.

    (" Taddei : un essai à transformer ", Le Nouvel Observateur, 9 novembre 2006)

     

    * * *

    M6 n’en revient toujours pas ! Certes, Prison Break réalise de belles performances aux Etats-Unis mais de là à battre tous les records sur l’antenne de la chaîne privée française, il y avait un autre pas à franchir.

    (...) D’emblée, 5.5 millions de téléspectateurs se familiarisent avec les deux personnages. Et depuis, ces fidèles sont au rendez-vous chaque jeudi soir. Mieux encore, au fil des semaines, ils sont de plus en plus nombreux à se captiver pour les aventures des détenus. Début octobre, la série frôle les 6 millions de téléspectateurs et le 19 octobre, elle les atteint. Mieux encore, une semaine plus tard, elle les dépasse allégrement (6.3 millions) !

    (...) Le 2 novembre, au lendemain de la diffusion, c’est l’euphorie dans les couloirs de la chaîne privée. Les chiffres sont éloquents : Prison Break a séduit 6.33 millions de fidèles pour son premier épisode (24% de part de marché) et plus de 7 millions pour le second (28.1%), diffusé entre 21h40 et 22h30. Un plébiscite qui permet à M6 d’enregistrer son record d’audience depuis novembre 2004 et d’être leader de la soirée de peu devant le match de football de TF1.

    (...) Le succès de Prison Break est tel que les téléspectateurs devraient affluer en nombre ce soir. Et face à Julien Courbet et sa Grande soirée anti-arnaque, la rediffusion de Louis Page et Vie privée, vie publique, M6 ose déjà rêver de la première place des audiences pour sa soirée spéciale. Et pourquoi pas battre un nouveau record...

    (" M6 enchaîne les records avec Prison Break ", Toute la télé.com, 8 novembre 2006)

     

    * * *

    Politis remporte son pari haut la main. L'hebdo de la gauche antilibérale et écologiste, en redressement judiciaire depuis le 8 août, a réussi à récolter 968 097 euros en un mois auprès de ses lecteurs, réunis dans l'association Pour Politis. Et le tribunal de commerce de Paris, convaincu par le projet des salariés du journal, a accepté hier leur plan de reprise. «Nous sommes très heureux de la mobilisation de nos lecteurs, qui se sont emparés de leur journal», nous a déclaré l'actuel directeur de la rédaction, Denis Sieffert, qui va devenir le nouveau président de Politis . L'hebdomadaire, qui revendique 10 000 abonnés et 3 000 ventes en kiosques, perd environ 15 000 euros par mois. Mais la rédaction estime que le journal serait à l'équilibre avec une meilleure gestion.

    (...)

    Politis

    était jusqu'ici détenu par l'Association pour la défense de la pluralité de la presse (98 %), très liée à l'association altermondialiste Attac, ainsi que par le Monde diplomatique (1 %) et Thierry Wilhelm (1 %). Désormais, le journal appartient à 65 % à l'association Pour Politis, dirigée par Patrick Piro (journaliste à Politis ) et à quelques personnalités pour les 35 % restants : deux journalistes de l'hebdo (Denis Sieffert et Christophe Kantcheff), deux entrepreneurs et militants des libertés sur l'Internet (Valentin Lacambre et Laurent Chemla), le créateur de la Fondation pour une Terre humaine (Jean-Louis Gueydon de Dives) et l'universitaire Pascal Boniface. C'est la deuxième fois en une semaine qu'un journal est repris par ses salariés grâce à de l'argent recueilli auprès de lecteurs : le 9 novembre, le tribunal de commerce de Lyon a retenu le plan de reprise présenté par le personnel de Tribune de Lyon .

     

    (" L'hebdomadaire Politis remis à flot par ses lecteurs ", Liberation, 16 novembre 2006)

     

    * * *

    Alain Genestar vient de terminer de négocier ses indemnités de départ du groupe Hachette Filipacchi (près de 2 millions d'euros selon le groupe).

    L'ancien directeur de la rédaction de Paris Match quitte définitivement le groupe de presse, licencié pour "dérive déontologique", un peu plus d'un an après avoir publié en couverture du magazine, le 25 août 2005, une photo de Cécilia Sarkozy au côté du publicitaire Richard Attias.

    Cette photo, avait provoqué la colère de ce dernier et une brouille temporaire entre Nicolas Sarkozy et Arnaud Lagardère, patron du groupe de presse (et actionnaire du Monde).

    Jusque-là, M. Genestar avait refusé d'évoquer publiquement les raisons de son éviction, même si la rédaction du magazine s'était mise en grève le 29 juin en estimant que ce licenciement était lié à "des raisons politiques".

    Mais M. Sarkozy continue d'affirmer qu'il n'y est pour rien. (...)

    Ces dénégations ont fini par agacer M. Genestar. "Je réagirai chaque fois que des propos inexacts ou mensongers concernant mon départ de Match et me mettant en cause seront lancés à la légère", déclare au Monde le journaliste. "Dans un grand pays libre et démocratique comme le nôtre, il n'est pas concevable qu'un ministre de l'intérieur puisse être à l'origine du limogeage d'un journaliste", remarque-t-il avant d'affirmer : "Je tiens donc à préciser que le ministre de l'intérieur, quand il affirme n'être pour rien dans mon licenciement, ne dit pas la vérité."

    En octobre 2005, un peu plus d'un mois après la publication du numéro litigieux, Arnaud Lagardère avait prévenu M. Genestar qu'il ne dirigerait plus le magazine pendant la campagne présidentielle.

    (...)

    La direction du groupe Lagardère, interrogée par Le Monde, note que "les ventes étaient en train de chuter et qu'il fallait réagir".

    Le licenciement de M. Genestar continue de susciter un malaise au sein de Paris Match. Car si son successeur, Olivier Royant, jusque-là directeur de la rédaction adjoint, a été bien accueilli, l'épisode reste comme un symbole des relations d'interdépendance entre Nicolas Sarkozy et Arnaud Lagardère.

    (...) Lors d'un séminaire des cadres du groupe Hachette à Deauville, en avril 2005, Arnaud Lagardère avait convié M. Sarkozy et l'avait introduit ainsi : "Je ne vous présente pas un ami, je vous présente un frère."

    Certes, Jean-Luc Lagardère, père d'Arnaud, cultivait lui aussi les amitiés politiques, conscient que son groupe, actionnaire également d'EADS, lequel comprend notamment une division d'armement, vit aussi de commandes publiques. Mais le fils s'est rapproché plus exclusivement du président de l'UMP, auquel il demande fréquemment conseil.

    Le journaliste économique Thierry Gadault, auteur d'une biographie du PDG du groupe Lagardère (Arnaud Lagardère l'insolent, Maren Sell éditions), raconte aussi comment la nomination de M. Sarkozy comme ministre de l'économie, le 31 mars 2004, a permis de régler les difficultés de succession du groupe, après la mort de Jean-Luc Lagardère et alors qu'un conflit menaçait d'opposer Arnaud à sa belle-mère, Bethy.

    La couverture de Paris Match (...) expliquerait aussi la relative fragilisation d'Anne-Marie Couderc, directrice générale adjointe du groupe. M. de Roquemaurel et Mme Couderc n'avaient pas décidé d'interrompre la fabrication du magazine après en avoir découvert la photo de "une".

     

    (" Selon Alain Genestar, M. Sarkozy est à l'origine de son licenciement ", Le Monde, 16 novembre 2006)


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  • LE BILLET DE LA SEMAINE                                       (05/11)

    N°24


    La phrase de la semaine

     

    " Quand les caméras seront présentes chaque semaine, les mecs n'auront plus besoin de tout cramer pour attirer l'attention.  "

    (Nordine Nabili, créateur de Proxiprod, 20 minutes, jeudi 2 novembre)


     

    Dans l'actu 

    Revue de détail des principales annonces médias de la semaine.

    - L'Affaire Villemin a refait parler d'elle à l'occasion de la diffusion du telefilm sur France 3, mais cela ne s'est pas vraiment traduit côté audiences. Reste que la veuve de Bernard Laroche a décidé de porter plainte contre France 3 pour "diffamation, violation de la presomption d'inoccence et de la vie privée". Le service juridique de la chaîne ne se fait pas trop de soucis, assurant avoir pris le maximum de précautions. Cela suffira-t-il ?

     

    - Les Guignols de l'Info auront droit à un tout nouveau plateau au mois de janvier prochain. Il leur permettra d'accueillir plus d'invités en vue des presidentielles. Par ailleurs, selon les rumeurs, les Renseignements Generaux se seraient inquietés du sort reservé au ministre de l'Intèrieur dans le show. Constamment sous le feu des attaques des marionnettes, ils craignent que cela ne nuise au candidat à l'election presidentielle. D'après eux, Jacques Chirac avait pu être élu en partie grâce à leur influence en 1995.

     

    - Malgré le flop de la semaine dernière, Nagui aura droit à une seconde chance avec Y'en aura pour tout le monde. France 2 avait dès le début signé pour deux numéros. Le second rendez-vous, prévu pour novembre, devra donc être serieusement modifié pour pouvoir esperer perdurer.

     

    - Dès le 23 decembre, Mediametrie change de sexe. Bruno Chetaille vient en effet d'être officiellement designé à la succession de Jacqueline Aglietta à la tête de la société. Cette dernière occupait ses fonctions depuis la création de Mediametrie à la fin des années 80. (voir aussi LU DANS LA PRESSE, qui revient sur cette nouvelle).


    Le tour du PAF en audiences

    (sources : Satellifax, I mediasbiz, MSN, Le zapping du PAF)

    * Lundi 16 octobre,

    En journée,

     Star Academy-> 4 036 420 (33,8%) dont 59,1% sur les moins de cinquante ans, 44,7% sur les 15-24 ans et 54,5% sur les 15-34 ans.

     

    En prime time,

     Femmes de loi-> 7 264 160 (29,9%)

     Jeanne Poinson-> 5 774 180 (22,6%)

     L'accident->  3 419 660 (14%)

     Mauvais esprit-> 3 363 600 (13,1%)

     

    En deuxième partie de soirée,

     Y'a que la verité qui compte-> 2 746 990 (29%)

     Juste Cause-> 2 522 700 (23,4%)

     Mots Croisés- > 1 737 860 (20,9%)


    * Mardi 17,

    En prime time,

     Football-> 6 502 960 (26,1%)

     Jeanne Poison-> 5 942 360 (23,6%)

     Déco-> 5 269 640 (23,6%)

    Super Nanny-> 3 800 000 (18,5%)

     The Closer-> 4 260 560 (16%)

     

     

    En seconde partie de soirée,

     Vis ma vie-> 1er épisode :  2 410 560 (24,4%)                                              

                                         2e épisode 1 513 620 (20,9%)                                                 T'empêches tout le monde de dormir-> 1 200 000 (20%) dont 30,9% sur les moins de cinquante ans.


    * Mercredi 18,

     

    En prime time,

     Les Experts-> 1er épisode :  10 090 800 (39,3%) 

                                            2e épisode 9 474 140 (38,9%) 

                                            3e épisode 7 960 520 (48,8%)

     Le Tuteur-> 4 877 220 (19,6%)

     Des Racines et des Ailes-> 3 868 140 (16,1%)

      Anna Meyer, assistante de choc->  1 681 800 (6,7%)

     

    En seconde partie de soirée,

     Juste Cause-> 2 803 000 (37,6%)

    L'arêne de France-> 1 625 740 (19,1%)


    * Jeudi 19,

     

    En prime time,

     Diane, femme flic-> 8 465 060 (32,4%)

     Prison Break-> 5 998 420 (23,4%)

     Le Petit Prince a dit-> 3 083 300 (12,5%)

     A vous de juger->  2 690 880 (13,1%)

     

    En seconde partie de soirée,

     La méthode Cauet-> 1er épisode2 354 520 (32,1%)


    * Vendredi 20,

    En prime time,

     Star Academy-> 6 895 380 (32,1%)

     NCIS-> 6 054 480 (24,1%)

     Thalassa-> 4 372 680 (18,9%)

     Homicides-> 3 868 140 (15,4%)


    * Samedi 21,

    En prime time,

     Les 100 plus grands bêtisiers-> 5 549 940 (27,3%)

     Tenue de soirée ->  4 877 220 (26,3%)

     SOS 18 -> 4 036 320 (18,3%)

     Charmed-2 915 120 (13,2%)


    * Dimanche 22,

    En journée,

     Formule 1-> 8,74 millions (36,9%) score inégalé depuis 1989.

     

    En prime time,

     Les Experts -> 8 016 580 (29,4%)

     FBI : Portés disparus-> 5 662 060 (20,8%)

     Zone Interdite -> 4 484 800 (17,9%)

     La Reine Sylvie-> 3 475 720 (13,1%)

     

    En deuxième partie de soirée,

     Total Recall-> 2 186 340 (32,5%)


    * Lundi 23 octobre,

    En prime time,

     Opération Rainbow Warrior-> 6 502 960 (25,8%)

     Chirac->  5 381 760 (21,5%)

     L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux-4 148 440 (20,3%)

     Questions pour un champion-> 4 036 320 (16,3%)

     

    En deuxième partie de soirée,

     Confessions intimes-> 2 522 700 (28%)


    * Mardi 24,

    En prime time,

     Pirates des Caraïbes-> 11 380 180 (45,8%)

     Chirac ->  4 989 340 (18,7%)

     The Closer-> 3 587 840 (12,7%)

     Panique à l'hôtel2 859 060 (10,2%)


    * Mercredi 25,

    En prime time,

     Les enfants, j'adore->  7 792 340 (30,5%)

     Football OL/PSG->  6 166 600 (26,1%)

     Chaos sur la Planète4 204 500 (16,1%)

     Vie Privée, vie publique-> 3 195 420 (13%)


    * Jeudi 26,

    En prime time,

     Julie Lescaut-> 8 633 240 (33,9%)

     Prison Break6 278 720 (24,2%)

     Envoyé Special -> 3 083 300 (14,4%)

     Ca commence aujourd'hui->  2 298 460 (9,6%)


    * Vendredi 27,

    En prime time,

     Star Academy-> 6 559 020 (31%)

     NCIS5 718 120 (23,3%)

     PJ -> 4 821 160 (20,4%)

     Thalassa->  3 475 720 (15,3%)


    * Samedi 28,

    En prime time,

     Qui veut gagner des millions ?-> 6 502 960 (33,4%)

     L'Affaire Villemin->  4 989 340 (23,4%)

     Charmed2 915 120 (13,6%)

     Y'en aura pour tout le monde-> 2 634 820 (13,7%)

     


    * Dimanche 29,

    En prime time,

     Les Experts-> 8 465 040 (33,3%)

     FBI : Portés disparus-> 5 213 580 (20,4%)

     Capital4 372 680 (19,2%)

     L'Affaire Villemin->  3 475 720 (13,7%)

     


    * Lundi 30,

    En prime time,

     Mademoiselle Joubert-> 8 465 060 (33,3%)

     Haute Voltige-> 5 213 580 (20,4%)

     High School Musical4 372 720 (19,2%)

     L'Affaire Villemin-> 3 475 720 (13,7%)

     


    * Mardi 31,

    En prime time,

     Vu du ciel-> 5 606 000 (24,2%)

     La verité si je mens 25 157 520 (22,7%)

     Le seigneur des anneaux : les deux tours-> 4 484 800 (24%)

     The Closer->  3 531 780 (14,8%)


    * Mercredi 1er,

    En prime time,

     Foot OL/Dynamo Kiev-> 6 390 840 (25,2%)

     Prison Break6 334 780 (24%)

     Equipe medicale d'urgence-> 5 101 460 (19,4%)

     Des Racines et des Ailes->  3 756 020 (15,2%)


    * Jeudi 2,

    En prime time,

     Une femme d'honneur-> 9 millions (36,6%)

     Incroyable Talent5 040 000 (21,2%)

     Envoyé Special -> 3,3 millions (15,1%)

     Au service secret de sa majesté->  2,6 millions (12,1%)

     

    En deuxième partie de soirée,

     La methode Cauet-> 2,9 millions (32,7%)


    * Vendredi 3,

    En prime time,

     Star Academy->7 millions (33,2%)

     NCIS6,3 millions (25,2%)

     Maigret-> 

     Thalassa-> 


    * Samedi 4,

    En journée,

     50 minutes inside -> 4 204 500 (24,3%)

     On a tout essayé -> 3 500 000 (20,2%)

     Salut les terriens-> 950 000 (4,9%)

     

    En prime time,

     Les Enfants de la télé-> 5 269 240 (27,8%)

     Le plus grand cabaret du monde-> 5 269 140 (27,1%)

     SOS 18->  3 363 600 (15,7%)

     Charmed> 2 578 760 (11,7%)

    En deuxième partie de soirée,

     On n'est pas couchés-> 1 569 000 (27,2%)



      La série

                                                                    (n°7)

    Pour compenser l'abscence du Billet de la Semaine durant deux semaines consécutives, voici quatres extraits d'un coup.

     

    - Perdu de vue, avril 1996

    " Pour Pradel, il ne suffit pas qu'il y ait disparition, encore faut-il que ce soit pour une raison sordide. Par exemple, quand il s'agit d'une gamine de 15 ans, il nous montre sa photo, si possible en maillot de bain, et envisage la possibilité d'un réseau de prostitution. Quand la fille est trop moche, il évoque une secte, et quand il s'agit de cadres supèrieurs, il suggère qu'ils ont étés enlevés parce qu'ils en savaient trop (on ne sait pas sur quel sujet, mais ils en savaient trop...)."

     

    - PPDA, avril 1996

    " Il y a ceux qui attendent la bavure, le bidonnage du style interview de Castro, ceux qui regardent pousser ses cheveux. Y'a ceux qui le regardent en pensant qu'il est le père de l'enfant d'Elise Lucet, y'a ceux qui attendent Les Guignols et se sont trompés de chaîne..."

     

    - Sous vos applaudissements, mai 1998

    "J'ai regardé hier les candidats de l'émission Sous vos applaudissements... On croyait avoir atteint des sommets la dernière fois, mais la connerie, c'est comme les records sportifs, c'est fait pour être dépassé. [...] Le sommet a été atteint, c'est le cas de le dire, avec l'Everest, et je vous propose un petit jeu... Devinez où le candidat a stué l'Everest ? En Belgique ! Comme ce gars-là veut devenir animateur à la télévision, je lui prédis une grande carrière... à la Laurent Boyer."

     

    - Taratata, avril 1996

    " C'est une très bonne émission, surtout depuis que Nagui a supprimé les séquences insupportables où il faisait de l'humour. S'il pouvait supprimer maintenant les séquences où il parle anglais, ce serait encore mieux. Son truc pour faire croire qu'il parle couramment anglais, c'est d'employer un ou deux mots d'argot américain qu'il a entendu dans des interviews [...] car il trouve que ça sonne bien de beaucoup utiliser le mot joke et you know au début et à la fin de chaque phrase, comme il l'a entendu dans les épisodes de Rick Hunter. Le problème, c'est qu'à part ça, il a un vocabulaire de trente mots."


    Lu dans la presse

                                

    «C 'est scandaleux ! La Chaîne parlementaire traite la politique comme le foot : comme une matière commerciale, s'indigne Bernard Zekri, directeur de la rédaction d'i-Télé. C'est une drôle de conception de la démocratie et du pluralisme, surtout de la part d'une chaîne publique !» Quel est l'objet de cette ire ? Quelle exclusivité mondiale ? Tout simplement le premier des trois débats télévisés entre Laurent Fabius, Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn.

    (...) Finalement, le téléspectateur aura droit à une «confrontation indirecte comparative», explique Michel. Fabius, Royal et Strauss-Kahn seront face aux caméras, sur une ligne «un peu arrondie». Qui prendra place à gauche, au centre et à droite ? «Houlala, je n'ai pas voulu rentrer là-dedans», déclare Michel. Il y aura tirage au sort : si Ségolène Royal est à droite ce soir, elle sera au centre pour le prochain débat et à gauche pour le suivant. Le public de l'émission, tournée dans les studios VCF à Saint-Cloud, est composé de 40 personnes. Là encore, le dosage est savant : «dix personnes par candidat et dix personnes pour la direction du PS». Les plans de coupe sur le public pendant qu'un des candidats parle sont autorisés. Courroie . Dix questions en tout et trois minutes par candidat pour une durée totale de cent minutes. Les deux intervieweurs choisis par LCP sont Emilie Aubry pour LCP-AN et Emmanuel Kessler pour Public Sénat. Le PS a prévu dans sa Charte du débat interne que les candidats répondront à des questions posées par les militants socialistes. Des journalistes qui se font la courroie de transmission d'un parti ? Bizarre. «Détrompez-vous, affirme Richard Michel, on a pris acte des questions, mais on ne fait que s'en inspirer.» Ah ouf ! La démocratie est sauve.

    (" Privées de direct, les chaînes de la TNT protestent ", Libération, 17 octobre 2006)

     

    *  * *

     

    LE MAGAZINE masculin Guts sera à nouveau en kiosque le 24 octobre. Il sortira sous forme d'un double numéro au prix de 4,50 euros. Le titre lancé le 30 mars par Hachette Filipacchi Médias (HFM), l'éditeur Gérard Ponson et l'animateur Sébastien Cauet avait été suspendu le 14 août à la suite du refus en juin par la Commission paritaire des publications et des agences de presse (CPPAP) de l'attribution d'un certificat.

    (...) Motif du refus de la commission : le quinzomadaire faisait trop l'autopromotion de Sébastien Cauet, qui est une marque déposée à l'Institut national de la propriété industrielle. L'instance a aussi retenu que certains numéros contrevenaient au principe de respect de la dignité humaine. « Lancer au lecteur le défi de prendre une photo de leur petite amie sur les toilettes n'est pas du meilleur goût », assure l'un des acteurs de la commission. Furieux, les trois éditeurs ont saisi le Conseil d'État.

    (...) Le fait d'annoncer la reprise de la publication du magazine « revu et corrigé » est une manière de ne plus se voir opposer un « non » juste sur la forme. Les règles de la Commission paritaire conditionnent en effet l'octroi du numéro de commission paritaire, et donc des aides, à une régularité de diffusion (au moins une fois tous les quatre mois).

    Mais au-delà de la forme, l'administration s'intéresse au fond. Soucieuse des deniers de l'État - l'octroi du taux de TVA réduit à la presse représente un manque gagner pour les finances publiques de 205 millions d'euros par an -, elle est lasse d'attribuer le label à une presse dite « trash » ou « people », éloignée de l'« information générale » qu'elle est censée promouvoir. Aussi travaille-t-elle actuellement sur un nouveau décret qui limiterait les abus d'attribution. Ce texte mentionnerait la notion d'« atteinte à la dignité humaine et à la décence ». Un concept très subjectif qui fait craindre à certains éditeurs une forme de censure.

    (" Aides à la presse : la polémique ", Le Figaro, 23 octobre 2006)

     

    * * *

     

    Cette fiction, réalisé par Raoul Peck, qui l'a co-écrite avec Pascal Bonitzer, s'appuie sur un livre de Christine et Jean-Marie Villemin, Le seize octobre, et sur Le bûcher des innocents, écrit par Laurence Lacour, journaliste à Europe 1 qui a couvert toute l'affaire. Ce sont d'ailleurs les trois seuls protagonistes de l'affaire à porter leur vrai nom dans la fiction: afin d'éviter des poursuites, tous les autres personnages, bien que clairement reconnaissables, portent d'autres noms. Muriel Bolle s'appelle Brigitte Keller et Bernard Laroche Bernard Longuet (ce qui a réveillé le député UMP Gérard Longuet qui se dit «ulcéré et indigné» de «cette faute de goût»).

    (" Plainte de la famille Laroche contre France 3 ", Libération, 31 octobre 2006)

     

     

    * * *

     

    L'épiuneuse question de la succession de Jacqueline Aglietta à la tête de Médiamétrie est désormais tranchée. L'institut de mesure d'audience a officialisé, vendredi 27 octobre, le choix de Bruno Chetaille, 52 ans, président du conseil de surveillance de Tower Participations, holding du groupe TDF. (...) M. Chetaille prendra officiellement ses fonctions le 23 décembre, jour du 65e anniversaire de l'actuelle présidente (et toujours actionnaire) de Médiamétrie. C'est une page de l'histoire de cette société, créée en 1986, qui va se tourner.

    Le nouveau président arrive à une période charnière. Irruption des nouvelles chaînes de la TNT, développement de la télévision par ADSL et le téléphone mobile, podcasts, vidéo à la demande (VoD), arrivée de la radio numérique en 2008... Les ruptures technologiques et les bouleversements dans les modes de consommation des médias obligent à une remise à plat des outils de mesure d'audience. Exercice d'autant plus délicat que l'audience conditionne la répartition des ressources publicitaires entre les médias.

    (...)

    M. Cluzel met en exergue un autre atout du nouveau président de Médiamétrie : sa "neutralité". Un argument qui a pesé face à des candidatures internes. Médiamétrie, qui réunit à son tour de table chaînes de télévision, radios, agences de conseil en médias et annonceurs, autant d'acteurs aux intérêts souvent divergents, a subi un véritable vent de fronde au printemps. Des actionnaires ont réclamé plus de transparence dans les pratiques de l'institut et ont dénoncé l'inadaptation des outils aux nouvelles technologies. " La fiabilité technique de la mesure doit l'emporter plutôt que les considérations politiques", affirme M. Cluzel. Le passage de M. Chetaille au cabinet de François Mitterrand n'a cependant pas dû échapper aux recruteurs.

     

    (" TNT, ADSL, VOD : les défis du nouveau PDG de Mediametrie ", Le Monde, 31 octobre 2006)

     

    * * *

     

    La curiosité - inattendue - pour la première de son émission « l'Arène de France » s'est émoussée : après huit semaines, les 2,2 millions de spectateurs ne sont plus que1,2 million. Et la part de marché a perdu jusqu'à 10 points.

    (...) Si la tendance persiste, les tarifs publicitaires seront révisés à la baisse car Bern réunit 800 000 spectateurs de moins que « Ça se discute », qu'il remplace régulièrement. «On ne peut pas comparer une émission qui se lance et un rendez-vous installé depuis dix ans», rétorque Sophie Benoist, directrice adjointe des programmes. Le côté bataille de chiffonniers des débats qu'il anime, et la mauvaise image initiale de cette arène, ne sera pas simple à défendre pour une direction qui se vend sur la réhabilitation du service public. Mais pour l 'heure c'est l'union sacrée : «Cette émission, c'est la vie, l'échange d'arguments de mauvaise foi comme entre copains. Les débats sérieux, type «Mots croisés», on les a aussi», dit Eric Stemmelen, directeur de l'harmonisation et de la programmation.

     

    (" Bern en berne ", Le Nouvel Observateur, 2 novembre 2006)

     

    * * *

     

    "C'est un plan très complet, qui balaie l'ensemble de la problématique

    (de la distribution de la presse) pour les cinq ans à venir, et qui avance des solutions pragmatiques et précises", explique au Monde Gérald de Roquemaurel, en charge du dossier au sein du groupe Lagardère, opérateur et actionnaire à 49 % des NMPP. Le contenu de ce plan est encore tenu secret. (...)

    L'objectif pour 2010 est d'atteindre 33 000 points de vente de presse traditionnels, de proximité, soit environ 5 000 de plus qu'aujourd'hui"

    , a ainsi expliqué Bernard Villeneuve, président du CSMP (Conseil supérieur des messageries de presse) et de la Coopérative des quotidiens de Paris. (...) Quand un point de vente traditionnel (kiosque, maison de la presse...) ferme, la perte moyenne de vente des quotidiens est estimée à environ 30 % sur la zone de chalandise concernée (les autres points de vente ne récupérant pas toute la clientèle), rappelle Christophe Chenut, directeur général de L'Equipe et président de la commission distribution du SPQN.

    (...) La capacité de séduction de la presse "passe par une évolution radicale d'un système de distribution trop administré, trop peu réactif aux évolutions du marché et qui encourage insuffisamment la vente", souligne de son côté le Syndicat de la presse magazine et d'information (SPMI), qui a adressé aux gérants des NMPP ses propositions de réforme.

    Ce syndicat pousse la profession à se concerter avec les représentants du monde du tabac, des jeux et du PMU, qui exploitent nombre de points de vente de proximité en France. Il préconise aussi de créer des points de vente spécialisés, adaptés à la presse de niche (bricolage, décoration, jardinage, cuisine...).

    Objectif : désencombrer le réseau de kiosques généralistes, où la pléthore de journaux entraîne "l'absence de visibilité des titres et la démotivation des vendeurs", souligne le syndicat.

     

    (" La presse veut multiplier les points de vente de proximité ", Le Monde, 1er novembre 2006)

     

    * * *

     

     

    Depuis 12 ans "Sans aucun doute" traque l’arnaque, sur TF1. Ressorts et ficelles de cette supposée cour de justice et de son président omnipotent Julien Courbet.

    En 1994, Julien Courbet vient de la radio, il a 29 ans, la blague facile et des allures de jeune premier. Concurrencé sur les marchés du témoin bouleversant d’humanité (trusté par Jean-Luc Delarue) et des lamentations sur l’argent public (monopolisé par Jean-Pierre Pernaut), le meilleur espoir de TF1 se recentre stratégiquement sur les arnaques. Il crée en 1999 Les sept péchés capitaux, un dérivé de SAD plus chargé en paillettes. Surtout, il lance sur RTL, en janvier 2001, le talk-show Ça peut vous arriver, où il utilise ses talents de médiateur pour résoudre en direct les problèmes de ses auditeurs. Six mois plus tard, Julien Courbet décide de relooker SAD en lui appliquant la recette qui marche si bien à la radio. De juin 2001 à juin 2003, on trouvera encore dans SAD des invités people et une certaine légèreté mais, en septembre 2003, l’heure de la radicalisation sonne. L’émission revendique une vocation justicière dont le résumé ne quittera plus le générique : « Vous avez un problème, vous ne savez plus quoi faire. Nos journalistes et nos spécialistes sont là pour vous aider. Il existe une solution, c’est Sans aucun doute. »

    (...) Dans Sans aucun doute, une victime, c’est une boule d’émotion qui ne demande qu’à exploser. La télé-réalité et son appétence pour la confession sont passées par là. (...) Et pour doper l’émotion du spectateur, on inclura au moins une affaire intrafamiliale (divorce chaotique, conflit d’héritage, etc.) : elle touchera tout le monde, surtout si elle implique des enfants… La récompense de Julien ? Les sourires, le soulagement, les larmes de bonheur de ses protégés… et, surtout, l’assurance, obtenue face caméra avec force questions orientées, que l’émission a « changé [leur] vie », qu’elle leur offre « un nouveau départ ».
    Dans SAD, le manichéisme est de rigueur (...) : la victime est sur le plateau, le « méchant » au téléphone ; une voix désincarnée ne saurait inspirer la même empathie qu’un témoin de chair et d’os.

    (...) Les superhéros de SAD se jouent des contraintes de l’espace et du temps. Présents partout et à tout moment (magie des duplex), ils transforment les heures en secondes (magie d’un montage qui réduit un minimum de huit heures de négociations téléphoniques en cent trente-cinq minutes d’émission) et n’hésitent pas à remonter le temps (grâce à un recyclage intensif des sujets déjà diffusés). Dans ce curieux maelström, le téléspectateur non concentré aurait tôt fait de perdre pied. Pourquoi le même témoin change-t-il deux fois de tenue dans la même émission ?

    (...) Le grand prêtre de cette édifiante cérémonie semble pourtant céder à une étrange fascination pour le côté obscur. Sinon, comment expliquer qu’il produise et anime une autre collection d’émissions (Les 40 arnaques les plus spectaculaires), tout à la gloire des escrocs de haut vol ? Le Zorro du PAF souffrirait-il de schizophrénie ?

    (...) Dans SAD, la réparation immédiate compte plus que la sanction. Et tant pis si le « méchant » continue de sévir ailleurs après l’heureuse conclusion.

    (...) L’extrême personnalisation des cas exclut toute possibilité d’en tirer des leçons à portée générale, et les avocats présents préfèrent l’imprécation au cours de droit. (...) Et si votre histoire reste désespérément singulière, demeure toujours la possibilité d’écrire à votre persécuteur une belle lettre comminatoire se terminant par cet avertissement sans appel : « Si vous ne faites rien pour moi, j’appelle Julien Courbet. » Et parfois, ça marche, sans même qu’on soit obligé d’aller sangloter devant les caméras. C’est, sans aucun doute, le plus incroyable pouvoir du roi de la télé justicière.

    (" Je vais le dire à Julien ! ", Telerama, 1er novembre 2006)

     


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