• Privés de télé

    C'est à une drôle d'expèrience que nous convie ARTE jusqu'au 23 septembre prochain. Imaginez de ne plus pouvoir regarder la télé pendant un mois. Impossible ? Non, car plusieurs familles se sont prêtées au jeu.

    Le premier constat est que la plupart des participants sont relativement aisés, à l'exception d'un jeune étudiant qui s'est présenté spontanément. Professeurs, chercheurs voire même psychothérapeutes, ils sont à l'abri du besoin, et certains ne sont pas de gros consommateurs de télévision. C'est plutôt pour leurs enfants que la pilule est dure à avaler.

    On voit donc des solutions de substitution qui commencent à être élaborées. Le couple de retraités ressort les jeux d'antan, la famille d'actifs se met à la musique, et d'autres sortent plus souvent ou lisent tout simplement. Et pour ceux qui ne peuvent pas manquer un seul épisode de leur série, les collègues se chargent de faire un compte-rendu.

    Précisons que tout cela est volontaire et que chaque participant peut récupérer son poste avant le terme de l'expèrience. Mais ce serait un peu fausser le jeu.

    Le documentaire laisse donc place à la réfléxion. La communication refait surface autour de la table, lors du repas. Il n'y a plus d'excuse, du genre "Tais-toi, j'écoute !".

    Pourquoi sommes-nous si attachés au petit écran ?Cela tient en grande partie au fait qu'il constitue une présence rassurante lorsqu'on est seul. Il est même considéré dans certains cas comme un membre de la famille à part entière. Il sert surtout à se vider la tête et "certaines émissions s'y prêtent particulièrement", confie une participante. L'exemple le plus fort a été donné par un restaurateur, anciennement au chômage. Durant sa pèriode d'inactivité il pense qu'il n'aurait pas tenu le coup sans télévision. Ca fait froid dans le dos, n'est-ce-pas ?

    Il ne paraît pas invraisemblable que tous les participants tiennent le coup jusqu'au bout. Et au-delà de cela, une question me trotte dans la tête : si des caméras n'avaient pas suivi ces personnes, se seraient-elles prêtés au jeu de bonne grâce ? Rien n'est moins sûr...

      


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