• Dimanche +

    Laurence avait des envies d'indépendance. Peu avant ses 40 ans (l'âge de la maturité à la télévision), elle a donc fait ses valises et quitté le cocon familial (TF1). Ses parents (Etienne Mougeotte et Patrick Lelay), craignant de connaître le syndrome Tanguy, ne l'ont pas retenu. Ils lui avaient pourtant assuré un avenir tranquille : prendre la relève de la doyenne de la famille, Claire Chazal. Mais ce moment n'étant pas prêt d'arriver, la doyenne ayant la peau dure, Laurence n'a pas pu attendre plus longtemps.

    Elle est certes partie, mais pas très loin. Il faut dire que Rodolphe Belmer, DG de Canal +, est depuis peu un proche de la famille. Compréhensif, il a proposé à Laurence ce dont elle rêvait depuis longtemps, une émission politique. Si l'objectif de Laurence est d'explorer d'autres facettes de son métier, celui de Canal + n'est autre que de remplacer le désormais has-been Karl Zero.

    Mais, arrêtons-là la métaphore car la première de cette émission avait lieu dimanche 10 septembre et en direct s'il vous plaît. Au programme, que du bon. Laurence nous l'avait promis, l'accent est surtout mis sur le reportage. Il n'y a donc pas le temps de s'ennuyer. Parmi les bonnes surprises, signalons la série "Le château", qui se propose de revenir sur la semaine politique écoulée, en surfant allégrement sur le succès passé de la télé-réalité. De fait, tous les candidats potentiels sont ici présentés comme des aspirants à la gloire, dont le point commun est de décrocher l'Elysée, surnommé le "château".

    On compte aussi des reportages pertinents tels celui sur la presse people et les politiques ou l'équipe de campagne de Segolène Royal (au sommaire de la première).

    Et le net n'est pas epargné avec une rubrique qui lui est entièrement consacrée (les blogs des candidats...).

    Le point d'orgue de l'émission se situe à la fin de celle-ci, avec l'invité de la semaine. Dominique Strauss-Kahn a eu la lourde charge d'essuyer les plâtres. Et comme le reportage compte avant tout, Dimanche + suit pendant une semaine l'invité. On a ainsi pu découvrir que la censure n'était pas de mise dans ce nouveau rendez-vous. Explication : le conseiller en communication de Strauss-Kahn a tenu à s'entretenir en privé avec lui. Mais ce qu'il ne savait pas, c'est que les micros étaient restés branchés. On a donc pu entendre qu'il conseillait au député d'acheter un CD de jazz pour lui, et le CD de "Zidane il a marqué" pour son petit-fils. Chose à laquelle s'est pliée sans rechigner Strauss.

    De retour en plateau, on a pu noter la gêne du candidat potentiel à l'Elysée. Preuve s'il en fallait une que les reportages ne sont pas montrés avant l'entretien aux invités. Voilà une bonne chose. Et quand Dominique lance à Laurence qu'il a été "un peu piégé", elle lui répond qu'il a "accepté les règles du jeu". Et toc ! Les questions posées par la compagne de Thomas Hugues sont d'ailleurs directes, sans être trop agressives. Et c'est un bon point de plus.

    En guise de dessert, Dimanche + se termine par une mini-rubrique faisant état de toutes les rumeurs du moment. Exemple de la première : s'il n'a pas toutes ses signatures, De Villiers menace de dénoncer les élus qui ont déjà parrainé Le Pen. Pour apporter un peu d'originalité et de fraîcheur, les personnes dont il est fait état sont représentées dans un style cartoonesque, en simili 3D.

    On ressort de cette émission avec le sentiment que les promesses d'impertinence de la part de Laurence Ferrari n'ont pas été vaines. Pour ma part, j'en ai déjà fait mon rendez-vous du dimanche.

     

    Dimanche +

    , tous les dimanche sur CANAL +, 12H40

     

    Photos

    : Planete Tv

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