• Combie ça coûte, l'hebdo

    Pour la troisième saison consécutive, TV MANIA juge les nouveautés télé de la rentrée…<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

    Cette année, une fois n’est pas coutume, la rentrée débute un dimanche. Eh oui, car c’est maintenant ce jour-là qu’est programmée Combien ça coûte, l’hebdo. On saluera l’originalité et l’audace des programmateurs quant au choix du titre. Déjà parce que c’est moche et qu’ensuite CCC n’a pas vraiment brillé par ses audiences ces derniers temps. Et puis voir une telle émission (qui a pour crédo la défense du pouvoir d’achat) sur une chaîne telle que TF1, bourrée de fric… C’est comme si la fondation Emmaüs décidait de s’installer en plein cœur du quartier de la Défense, à Paris…

    Alors, l’hebdo peut-elle rattraper le coup ? C’est ce que je me suis demandé en me postant devant ma télé. Premier choc : le plateau. Très étroit, ideusement futuriste… Pour vous donner une idée plus concrète, ça resssemble à la célèbre épreuve d’Intervilles. Vous savez, le genre de pyramide qu’il faut gravir le plus vite possible à la simple force de ses bras !

    "Le plateau ressemble à une épreuve d'Intervilles..."

    Et comme si ce n’était pas déjà assez moche, on nous a ajouté deux écrans sur lesquels défile à l’infini le titre de l’émission. Ces deux écrans séparent d’ailleurs les présentateurs. Car, oui, JPP n’est plus tout seul. Désormais, ce doit être une des nouvelles règles made in TF1 : chaque animateur doit avoir sa pouffe. Puisque celle de La roue de la fortune cartonne pas mal, ils ont pris son clone, mais doté d’une poitrine inférieure à sa consoeur (c’est-à-dire qui n’occupe plus la moitié de l’écran dès qu’elle est filmée en gros plan).

    Les deux marionnettes commencent à parler, se saluer et ô surprise, ils lisent un prompteur ! JPP ne se gargarisait-il pas d’être l’un des seuls à présenter son journal à l’ancienne, à la seule force de ses feuilles ? Tu me déçois, JPP. Quoique finalement, tu ne t’en sors pas trop mal.

    Passons au contenu de CCC. C’est du lourd, du très lourd. En gros, 90% de l’émission est à jeter.

    "90% de l'émission est à jeter..."

    On débute très fort avec une hystérique qui s’est donnée pour mission d’économiser sur les fournitures scolaires de son «fils ». Le mot «fils » est entre guillemets car l’hystéro en question a déjà largement dépassé la cinquantaine, et ça fait peu crédible d’avoir un enfant de cet âge (10 ans). Première arnaque de l’émission : le fils est encore en primaire. Quand on sait que les fournitures sont les plus chères en 6e ou au lycée… La femme a donc testé trois méthodes : le supermarché, l’internet et la papeterie. Je m’attarderais plutôt sur la grande surface. Scène surréaliste : la femme prend un paquet de stylos, va voir un chef de rayon, et commence à essayer de négocier le prix du paquet. Non mais, elle se croit où ??? Le gars la remballe gentiment. Donc elle ferme sa gueule, achète ce qu’il faut, et passe à la caisse. Un peu moins de 50 euros, je crois. Et là, elle sort à la caissière un raisonnement venu du cyber espace, très certainement : « Les prix n’ont pas augmenté en 2008, ceux de 2009 seront ceux de 2007, donc ça veut dire qu’en 2020, ça sera gratuit. Hi, hi, hi ! » Hum… Pour finir sur un grand coup, voici sa phrase finale, en direction de la caissière : « A l’année prochaine ! » Il faudrait peut-être dire à l’hystérique qu’un supermarché a plus d’une hôtesse de caisse. Bon, on va essayer de pas trop la contrarier.

    Ensuite, place à l’une des rubriques bidons de l’émission, avec un chroniqueur du nom d’EPO ou quelque chose de ce genre. Le gars, à scooter (c’est l’image que TF1 a des pauvres) se donne pour mission de négocier des prix pour vous ! Super ! Mais là où le bât blesse, c’est qu’il s’agit de choses inutiles, avec des arguments foireux. Première mission : négocier un plan de tomates qui coûte initialement 8,50 euros. C’est vrai que cela fait partie des priorités d’achat des français… Le gars s’amène, demande à la vendeuse le prix (alors qu’il est affiché), lui dit que sa copine travaille dans les plantes aussi, qu’il aimerait avoir une ristourne… La fille sentant le que le « client » est assez dérangé, l’envoie voir son patron. « Oui, monsieur, je n’ai que cinq euros sur moi et je suis assez pressé. » Le patron : « Si vous avez six euros, c’est bon, mais sinon… » Miracle ! E.P.O trouve un euro de plus dans ses poches. Il peut repartir avec le plant de tomates. Il a économisé 2,5 euros. Ridicule.

    "Ridicule"

    Et puisque CCC doit faire jeune à tout prix, il y a une rubrique CCC, le blog. On a alors droit à une nouvelle hystéro, qui peste devant sa soi-disant webcam contre les spams. La pauvre a acheté un logiciel anti-spams et continue d’en recevoir… Le but de la rubrique est de laisser en effet carte blanche aux coups de gueule des français. La femme fait mine de s’emporter, débite à la file tous les arguments que lui a filé au préalable TF1 (car s’agissant d’une première, je vois mal comment quelqu’un aurait pu être au courant qu’il pouvait envoyer une vidéo), puis retour plateau. Réponse de la blondasse : « Créez-vous une nouvelle adresse mail, hi, hi, hi ! » C’est ensuite déjà l’heure de se quitter. Ouf !


    NOTE FINALE : 4/10

    CHANCES DE SURVIE : 1 saison max, car JPP co-anime.

    VERDICT : Une émission bidon, une de plus. En passant par la case hebdo, CCC vit sans doute ses derniers instants. Le direct a définitivement été remisé au placard, le prompteur s’impose… Finis aussi les invités border line style Bigard et l’émission qui part en sucette. Bien triste.

    Et je vous invite vivement à découvrir les premiers commentaires des internautes, sur le site de l'émission : http://lachaine.tf1.fr/lachaine/magazines/combien-ca-coute-hebdo/videos/0,,4059247,00-combien-ca-coute-l-hebdo-bande-annonce-du-31-aout-.html 

    Ca vaut le détour !


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  • TF1 j'ai une question à vous poser

     

    « J'ai été membre du panel de TF1 »

    Didier était parmi les 100 français qui ont pu poser une question à Segolène Royal. Il revient pour TV MANIA sur une première expèrience télé un peu particulière.

     

    Pour Didier, tout a été une question de hasard. « C'est une amie, membre du panel, qui a parlé de moi à la Sofres. L'institut manquait de professions libérales. Une personne m'a donc contacté le mardi avant l'émission. Je crois qu'ils recherchaient un retraité, mais cela n'a pas posé de problème. On m'a rappelé le lendemain pour avoir ma réponse définitive. »

    Avant l'émission, il a pris soin de télécharger le programme de Ségolène Royal, qu'il ne connaissait pas jusque-là.

     

    Dimanche, à 12H30, il prenait le train direction Paris. « Tous nos frais, le TGV comme l'hôtel quatre étoiles, sont remboursés », affirme-t-il. L'hôtel justement, Didier a finit par le connaître par coeur. « Nous n'avions pas l'autorisation d'en sortir. La production craignait que nous ne soyons influencés par les journalistes qui connaissent bien l'endroit. » Pour éviter le moindre intrus, les participants ont étés d'entrée munis d'un badge, et répartis par groupe de dix, chacun supervisé par une « nounou ». "Nous avons également signé un contrat pour les questions de droit à l'image."

    TF1/LCI Patrick Poivre d'Arvor

    A 20H, premier repas. L'occasion de faire connaissance avec d'autres membres du panel. "Les profils étaient très variés. Cela allait du Rmiste au chef d'entreprise, jeunes comme vieux."

    Le lendemain, tout le monde a été réuni dans l'auditorium de l'hôtel (au sous-sol) durant près de trois heures, avec les grosses pointures de TF1. Etienne Mougeotte, Robert Namias, Brice Teinturier (de la SOFRES), Serge Khalfon (réalisateur), et Patrick Poivre d'Arvor, bien sûr, étaient présents sur l'estrade. Le but de cette réunion était de déterminer des thèmes, indispensables au fil conducteur de l'émission. « Aucun des professionnels n'a fait de commentaires ni de suggestions. Ils se contentaient de prendre des notes », tient à assurer Didier. Il n'a pas hésité à demander au présentateur vedette si Segolène Royal serait munie d'une oreillette. Réponse négative. "Je serai le seul à en avoir une.", lui a-t-il précisé.

    Chacun était muni du numéro figurant sur leur badge, et interrogé dans l'ordre. Didier, numéro 72, a donc dû attendre un certain temps. Au cours de ces trois heures, les questions ont surtout tourné autour des préoccupations quotidiennes des français, laissant peu ou aucune place aux enjeux internationaux. Didier, lui, souhaitait aborder différentes thématiques avec la candidates, comme le montant dissuasif des charges sociales pour les professions libérales, ou encore l'économie française et ses répercussions à l'international.

    Bernard, l'homme atteint de scléroses en plaques depuis 34 ans, s'est exprimé sur l'intégration des handicapés dans la société, et a éclaté en sanglots. TF1 devait donc savoir à quoi s'attendre. Mais, selon Didier, de la part de la candidate socialiste, rien n'était calculé.

    A 16H, départ pour les studios de Boulogne. Avec, à chaque fois, le même rituel, à savoir l'obligation pour tout le monde de monter dans les deux bus réquisitionnés par groupes de 10, toujours par crainte d'être infiltré par un journaliste. Sur place, chacun a dû laisser toutes ses affaires aux vestiaires, portables, et stylos (!) compris. "J'ai tout de suite pensé qu'ils craignaient que cela serve d'arme blanche, comme le redoutent les américains à bord des avions." Avant d'enfin entrer sur le plateau, il a fallu se plier à la fouille au corps, moment forcément pas très agréable. Dans le studio, chaque siège était numéroté. Les participants avaient simplement à se référer au numéro de leur badge pour savoir où se placer.

    Patrick Poivre d'Arvor est venu les saluer un par un

    , avec chaque fois un mot pour chacun. Quand il est arrivé à la hauteur de Didier, ce dernier lui a demandé si Ségolène comptait faire un discours préalable. "Non. Mais j'ai déjà repéré quelqu'un pour poser la première question."

    Des essais de caméras et d'éclairage ont duré jusqu'au repas, pris dans un restaurant habituellement réservé au personnel. Les 100 étaient passés entre-temps au maquillage, très léger. Pas question non plus de se faire recoiffer, par manque de temps.

    PPDA a présenté son journal télévisé depuis le plateau de l'émission, et ceux qui n'étaient pas au maquillage ont pu y assister, depuis leur place, à condition de ne pas faire trop de bruit. Petite précision : à chaque entrée et sortie du plateau, la fouille au corps était obligatoire.

    Ségolène Royal, elle, est arrivée dès 20H15

    , escortée de Jack Lang, son porte-parole. Le temps d'échanger quelques mots avec les participants, et l'émission débutait. Didier a changé de question à la dernière minute, et est allé voir PPDA pour lui en donner la teneur, pendant la coupure pub.

    Il faut dire que la question qu'il avait l'intention de poser l'avait déjà été. Le journaliste s'est montré interessé, et lui a donné la parole peu après. La question portait sur le rôle que jouerait François Hollande en cas de victoire. « J'étais stressé, et je regrette de ne pas avoir pu davantage argumenter. PPDA me faisait des signes, hors champ de caméra, pour me pousser à approfondir. » En tout cas, la candidate est restée très évasive, et n'a répondu qu'après avoir été relancée plusieurs fois. "Certains m'ont reproché après coup d'être tombé dans le people. Mais, c'était de l'ordre du politique à mon sens. Car vivre avec le chef de son parti peut nuire à la façon de gouverner." Didier a d'ailleurs commis un lapsus plus ou moins volontaire en l'appelant Mme Hollande. "J'ai longuement hésité à l'appeler comme ça, puis, quand j'ai repris la parole, c'est sorti tout seul", avoue-t-il. Le public a ri, tout comme elle, "mais après un petit décalage."

    Au cours du direct, c'est uniquement PPDA qui distribuait la parole. Quelques doigts se sont bien levés, mais le journaliste ne les a pas pris en compte. Chaque rangée de cinq personnes était munie d'un micro, et Didier est catégorique, "il n'y avait pas de chauffeur de salle". Les rares applaudissements étaient donc ponctuels, tout comme les rires. Et la sécurité ? "Il devait sûrement y avoir des vigiles, mais ils n'étaient pas visibles depuis le plateau."

    Ségolène Royal est restée seule durant toute l'émission. Même lorsque la publicité a été lancée, elle est restée sur le plateau, sans que personne ne vienne lui donner de conseils.

    Après l'émission, cette dernière a participé à un cocktail (le fameux apéro évoqué lors de la première avec Nicolas Sarkozy) d'environ une heure. Jack Lang, Jean-Pierre Chevènement et Julien Dray étaient aussi de la partie. Didier a joué les photographes pour certains des participants, qui ont posé à côté des politiques. Les photos n'étaient pas autorisées, mais tolérées, semble-t-il.

    A la sortie, vers 0H30- 1H, de nombreux médias attendaient pour recueillir les réactions du panel.

    Didier est rentré dès le lendemain matin

    . Les réactions de son entourage, le plus souvent étonnées, ont étés nombreuses. Il avait eu pour consigne au préalable d'en parler au moins de personnes possibles. Mais les rares à avoir étés mis au courant ont affirmé qu'ils n'auraient pas eu le courage de participer à J'ai une question à vous poser. A ce sujet, Didier pense que tous ceux qui avaient quelque chose à dire ont pu s'exprimer. Les autres étaient figés par le stress, comme ce fut le cas avec les deux femmes assises à ses côtés, qui ont renoncé à poser la moindre question.

    Au final, l'homme juge l'expérience "interessante". "Ségolène Royal est très gentille et abordable. Elle ne fait vraiment pas son âge. Dommage cependant que ses réponses aient étés un copier-coller de son discours de Villepinte. C'est pour cela que je me suis efforcé de poser une question différente, à laquelle elle ne pourrait pas répondre en se référant à son programme."

    Et sur le principe de l'émission ? "Les français ne posent pas forcément les mêmes questions que les journalistes, alors, pourquoi pas ? Je suis sûr que de nombreux professionnels auraient souhaité être à notre place."

     

    Ségolène Royal était l'invitée de \


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  • MUPPETS TV

    (dimanche, 16H55, TF1)

     

    Audience : 3.195.420 téléspectateurs  (27.5%) dont  34.1% sur les femmes de moins de 50 ans et 40.5% sur les 4-14 ans.

    Bonne surprise, hier, avec la première du Muppet Show version 2006. La France est la première à ressuciter les célèbres marionnettes par l'intermédiaire de Cauet. C'est à la place de Vidéo Gag que l'émission s'est installée.

    Moi qui croyait detester ou trouver cela ridicule, j'ai plutôt adhéré dans l'ensemble. Les voix sont réussies malgré l'abscence des doubleurs originaux tels que Roger Carel, Micheline Dax... et la présence de guests humains n'est pas negligeable. Pour cette première, Pascal Obispo et Adriana Karembeu ont essuyé les plâtres. Le chanteur a d'ailleurs été davantage impliqué que cette dernière. Il s'est plié bien volontiers aux parodies d'emissions ou de séries telles que Star Academy (Alexia appréciera d'être représentée par Peggy...), Grey's anatomy...

    Les deux petits vieux qui servent de transition entre chaque séquence n'ont pas la langue dans leur poche, balançant un peu sur Brigitte Bardot (le vieux à l'autre vieux : "T'as pas la voix mais t'as déjà le physique !") et sur la chanson française. Ainsi, lorsque Monstre, l'une des marionnettes, avale le lecteur MP3 de Pascal Obispo, il est condamné à jouer des musiques du baladeur chaque fois qu'il ouvre la bouche. Ce qui donne lieu à ce petit dialogue entre vieux : -" Y'a animal qui fait de la musique avec le ventre !". Réponse de l'autre : - " Oui mais ça prend toujours la tête !".

    Pascal a conclu le tout par un live, entouré de tous les personnages.

    Muppets TV

    est donc conçu pour plaire à toute la famille. Cauet, bien que animateur-producteur de l'ensemble, nous epargne ses blagues potaches et montre qu'il a d'autres cordes à son arc, comme celle du doublage. Les invités apportent un plus, car ils sont veritablement impliqués, avec des textes à apprendre, et ne viennent pas faire leur promo. Ouf, on respire ! Enfin un programme moins deprimant que les autres le dimanche après-midi ! Seul petit bémol, les rires enregistrés gagneraient à être remplacés par un vrai public, comme le font Les Guignols de l'Info, qui eux sont en direct. Mais bon, pour le direct, je suis un peu mauvaise langue car la charge de travail pour les deux programmes n'est pas comparable.

    Et que ceux qui auraient raté le pilote se rassurent, TF1 diffuse chaque soir de la semaine un pastiche de cinq minutes qui n'est autre que le best-of de la version dominicale. La chaîne a commandé dix épisodes pour le moment. Ensuite, tout dépendra des audiences. Celle de la première est plutôt encourageante.

     


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  • Un monde parfait

    (du lundi au vendredi, 17H40, FRANCE 2)

    ... mais une émission qui est loin de l'être. Olivier Minne avait creé la surprise en revant sur France 2 avec un rendez-vous quotidien alors qu'il jurait ses grands dieux il y a quelques mois n'avoir aucun projet. Les mauvaises langues racontent que cette émission est une faveur accordée à Endemol après l'annulation d'un programme de télé-réalité qui avait suscité la polémique (à savoir, s'immerger durant quelques jours dans une tribu qui n'avait rien demandé).

    Quelques minutes ont suffi pour me faire un avis sur la question. Un monde parfait est un mélange entre Les enfants de la télé (les invités en moins), et Le Zapping de l'humour (l'interaction en moins). Oui, car pour essayer d'apporter un soupçon d'originalité dans ce flot de déjà-vu, Olivier Minne commente les images et organise de faux duplex avec les archives en fonction de leur contenu. Le seul problème est que cela n'apporte pas grand chose, si ce n'est de nous faire découvrir les talents de show-man de l'animateur. Et c'est insuffisant : Un monde parfait ne passera sans doute pas la fin de l'année. Esperons que l'on nous epargnera une énième rediffusion de Friends le temps de trouver un remplaçant...


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  • Avec T'empêches tout le monde de dormir (titre fleuve s'il en est), Marc-Olivier Fogiel signait son grand retour à la télévision. Bon, en même temps, cela faisait à peine deux mois qu'on ne l'avait plus vu, comme la plupart des présentateurs.

    J'ai regardé la première, et pour tout vous dire, cela ressemble à s'y méprendre à un On ne peut pas plaire à tout le monde avec quelques évolutions mineures. Le plateau, le générique, sont bien sûr un passage obligé. Nous ne attarderons pas trop là-dessus car ça reste somme toute du M6, à savoir un générique cracra avec une musique du même acabit. Seul le plateau sauve un peu la mise.

    Mardi soir, devant mon écran, je me sentai revenu six ans en arrière, lors de la première de ONPP, en deuxième partie de soirée. C'est exactement le même concept : un talk-show qui mêle sujets people et plus serieux, avec un débat sur la polémique de la semaine.

    Les invités de cette première étaient pour le moins prestigieux (n'y voyez-là aucune ironie) avec Alain Delon, présent dès l'ouverture (il devait se douter que ça allait finir tard cette affaire-là), qui nous a fait son show habituel. Résultat, cinq minutes d'antenne pour ne rien dire, ou si peu.

    Jamel Debouzze était aussi de la partie, se voulant serieux pour parler de la sortie de son film Indigènes. Marco l'était moins, tout emoustillé à l'idée d'avoir de nouveau un rendez-vous régulier.

    L'animateur a d'ailleurs décidé de modifier son équipe pour cette rentrée. Anne-Elizabeth Lemoine s'occupe de faire le relais entre les SMS des telespectateurs et les invités. Innovation : ils peuvent même envoyer des photos d'eux via MMS. Autant vous prévenir immédiatement, ne prenez pas de photo de votre postèrieur, ça ne passera pas.

    Guy Carlier n'est plus là, malheureusement, et je peux vous dire que l'on a beaucoup perdu au change. A la place on retrouve Dédé Manoukian, le Francis Lalane du jury de Nouvelle Star. Chargé de dresser le portrait d'un invité en chanson et en anecdotes, sa première a été une catastrophe. Il avait pris bien soin de tout écrire au préalable sur une feuille, ce qui donnait l'impression de quelqu'un lisant un discours. Personnellement, je n'ai rien suivi. Marco lui-même en a perdu le fil tellement c'était alambiqué. Jamel n'a pas eu de chance car Dédé avait décidé de faire son portrait. On voyait bien qu'il se forçait à sourire, mais pas à rire... Après avoir lu un discours digne de ceux de Castro, Manoukian a sorti son piano et s'est mis à attribuer des notes de musique aux invités. Du grand n'importe quoi. M'est avis qu'il va y avoir de gros changements la semaine prochaine.

    Autre nouveauté, le fil rouge de l'émission avec l'actu de la semaine en quatre parties. On cherche encore l'intérêt de ce best-of de journaux télévisés.

    Dans les coulisses, Olivier Ranson est toujours là avec ses dessins limite "border line", dixit Marco. Border line et pas drôles la plupart du temps...

    L'un des moments les plus attendus de l'émission était l'interview de François Hollande, à 0H37. A noter qu'elle se déroule dans une autre partie du plateau pour créer une sorte d'intimité. Le premier secrétaire du PS s'est contenté de debiter des banalités, comme à son habitude. ll faut dire que depuis que son ami DSK s'est fait piéger dans Dimanche +, le petit François se tient sur ses gardes... Nous n'avons rien appris de plus que d'ordinaire. Ah, si, il nous a confirmé que sa femme ne le battait pas...

    Inutile de vous dire que l'émission paraissait interminable. Elle s'est d'ailleurs conclue avec une bonne demi-heure de retard. Heureusement pour moi, je l'avais enregistré. Mes oreilles ont étés épargnées : exit le live de Patrick Bruel, les insignifiances de Raphaël ou encore la séquence promo de Cécile de France.

    Néanmoins, ne soyons pas trop méchants, il s'agissait d'une première, et les émissions en direct sont encore trop rares dans le PAF pour que l'on fasse la fine bouche à chaque fois que quelqu'un a l'audace d'en présenter une. C'est pourquoi, malgré toutes les critiques que j'ai pu formuler, je continuerai à garder un oeil sur T'empêches tout le monde de dormir.


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  • Laurence avait des envies d'indépendance. Peu avant ses 40 ans (l'âge de la maturité à la télévision), elle a donc fait ses valises et quitté le cocon familial (TF1). Ses parents (Etienne Mougeotte et Patrick Lelay), craignant de connaître le syndrome Tanguy, ne l'ont pas retenu. Ils lui avaient pourtant assuré un avenir tranquille : prendre la relève de la doyenne de la famille, Claire Chazal. Mais ce moment n'étant pas prêt d'arriver, la doyenne ayant la peau dure, Laurence n'a pas pu attendre plus longtemps.

    Elle est certes partie, mais pas très loin. Il faut dire que Rodolphe Belmer, DG de Canal +, est depuis peu un proche de la famille. Compréhensif, il a proposé à Laurence ce dont elle rêvait depuis longtemps, une émission politique. Si l'objectif de Laurence est d'explorer d'autres facettes de son métier, celui de Canal + n'est autre que de remplacer le désormais has-been Karl Zero.

    Mais, arrêtons-là la métaphore car la première de cette émission avait lieu dimanche 10 septembre et en direct s'il vous plaît. Au programme, que du bon. Laurence nous l'avait promis, l'accent est surtout mis sur le reportage. Il n'y a donc pas le temps de s'ennuyer. Parmi les bonnes surprises, signalons la série "Le château", qui se propose de revenir sur la semaine politique écoulée, en surfant allégrement sur le succès passé de la télé-réalité. De fait, tous les candidats potentiels sont ici présentés comme des aspirants à la gloire, dont le point commun est de décrocher l'Elysée, surnommé le "château".

    On compte aussi des reportages pertinents tels celui sur la presse people et les politiques ou l'équipe de campagne de Segolène Royal (au sommaire de la première).

    Et le net n'est pas epargné avec une rubrique qui lui est entièrement consacrée (les blogs des candidats...).

    Le point d'orgue de l'émission se situe à la fin de celle-ci, avec l'invité de la semaine. Dominique Strauss-Kahn a eu la lourde charge d'essuyer les plâtres. Et comme le reportage compte avant tout, Dimanche + suit pendant une semaine l'invité. On a ainsi pu découvrir que la censure n'était pas de mise dans ce nouveau rendez-vous. Explication : le conseiller en communication de Strauss-Kahn a tenu à s'entretenir en privé avec lui. Mais ce qu'il ne savait pas, c'est que les micros étaient restés branchés. On a donc pu entendre qu'il conseillait au député d'acheter un CD de jazz pour lui, et le CD de "Zidane il a marqué" pour son petit-fils. Chose à laquelle s'est pliée sans rechigner Strauss.

    De retour en plateau, on a pu noter la gêne du candidat potentiel à l'Elysée. Preuve s'il en fallait une que les reportages ne sont pas montrés avant l'entretien aux invités. Voilà une bonne chose. Et quand Dominique lance à Laurence qu'il a été "un peu piégé", elle lui répond qu'il a "accepté les règles du jeu". Et toc ! Les questions posées par la compagne de Thomas Hugues sont d'ailleurs directes, sans être trop agressives. Et c'est un bon point de plus.

    En guise de dessert, Dimanche + se termine par une mini-rubrique faisant état de toutes les rumeurs du moment. Exemple de la première : s'il n'a pas toutes ses signatures, De Villiers menace de dénoncer les élus qui ont déjà parrainé Le Pen. Pour apporter un peu d'originalité et de fraîcheur, les personnes dont il est fait état sont représentées dans un style cartoonesque, en simili 3D.

    On ressort de cette émission avec le sentiment que les promesses d'impertinence de la part de Laurence Ferrari n'ont pas été vaines. Pour ma part, j'en ai déjà fait mon rendez-vous du dimanche.

     

    Dimanche +

    , tous les dimanche sur CANAL +, 12H40

     

    Photos

    : Planete Tv

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    TV MANIA poursuit son tour d'horizon des nouveautés de la rentrée.

     

    * La Matinale *

    Fiche technique : Canal +, septembre 2004, 6H55-8H45

    Présentée par Bruce Toussaint

    Emission du

    04 septembre 2006

     

    En cette troisième rentrée, une belle surprise attend les telespectateurs chaque matin : le plateau a enfin été modifié. Plus d'espace, mais aussi moins de sensation d'etouffement. A l'instar de ce que faisait le 13 heures à ses débuts, on a désormais droit à une vue sur l'extèrieur, grâce aux baies vitrées. Ne rêvez cependant pas, des morceaux de décor continuent à les dissimuler en grande partie.

    Ce rendez-vous matinal de Canal +, qui remporte un certain succès auprès des 15-24 ans, se veut instructif et divertissant à la fois, sans tomber pour autant dans les excès du Morning concurrent sur M6. Pour cela, Bruce est entouré d'une équipe de choc, renouvelée en partie cette année. Le pilier du programme est sans conteste Marie Colmant, qui assure les parties "Revue de Presse" et "Culture". A ses côtés, on trouve cette année Xavier De La Porte, en charge des sports (et qui a pour dure tâche de faire aussi bien qu'Alessandra Sublet, partie sur M6) et Ele Assu. Cette dernière a été appelé en renfort après que Stephanie Renouvin soit aller se reposer en vue d'une maternité prochaine.

    Signalons aussi Mouloud, qui lui remplace Pierre Matthieu (l'actuel animateur du Morning de M6). On ne perd pas au change puisque l'ex de MTV s'avère aussi déluré que son predecesseur. Pour sa première, il s'est rendu à l'université d'été de l'UMP. Il n'a cependant pas poussé l'audace jusqu'à mettre Nicolas Sarkozy à contribution.

    Côté rubriques, on ne change pas un formule qui gagne. Les médias tiennent une place de choix dans La Matinale, et l'interview politique est l'un des moments forts de l'émission, avec le fameux "J'aime, j'aime pas". Premier à répondre aux questions de Bruce et de sa camarade en cette saison : Thierry Breton.

    La dernière partie de l'émission se veut plus détendue, avec un invité fil rouge. Aujourd'hui, il s'agissait de Dhorasso, le footballeur. On a pu découvrir un homme blessé de la manière dont la FFF le traitait, en le mettant à l'écart pour la plupart des matches. Voilà peut-être la raison pour laquelle il tient tant au film qu'il a réalisé durant la Coupe du Monde...

    ***

    En bref

    -> LE rendez-vous incontournable du matin. Une équipe dynamique au service de l'information.

    Best-of

    -> Pour cette première de la rentrée, Bruce devait introduire une chroniqueuse au physique banal (ce détail a son importance dans ce qui va suivre). Il se tourne donc vers elle et lui dit : "Vous êtes vraiment..." (puis là, un blanc. On suppose qu'il voulait lui faire un compliment, mais n'aime sans doute pas mentir. Il se reprend alors.) ... On est très heureux de vous accueillir !" Belle pirouette.

    Les +

    --> le nouveau décor, le contenu, le duo Colmant-Toussaint.

    Les -

    --> certains chroniqueurs n'ont pas fini leur nuit et cela se voit (Xavier De La Porte, pour ne citer que lui), Ele Assu est encore trop transparente, Alessandra nous manque.

     


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  • AU COEUR DE LA RENTREE 2006

     

    Le lundi 28 août a sonné le coup d'envoi des nouveautés et des retours de la rentrée télé. Le PAF sort enfin de sa léthargie estivale, les magazines reprennent les pages perdues durant les vacances... Tout au long du mois de septembre, TV MANIA donnera son avis sur tous ces programmes. Certains vont rester, d'autres vont disparaître... Ce dossier vous aidera à vous faire une première opinion.

     

    A 12H50 précises, Nathalie Renoux faisait ses premiers pas dans le journal de M6. Un sans-faute pour cette professionnelle, qui a déjà roulé sa bosse sur LCI, et est le fruit de la lutte fratricide qui a opposé M6 à TF1 concernant les journalistes.

     

     

    La famille Serrano

    , diffusée avec succès depuis l'année 2003 en Espagne, est arrivée sur France 3 le 28 août. La série a pour ambition de réiterer le succès de Plus belle la vie, en venant concurrencer directement les journaux télévisés, rien de moins !

    C'est donc avec une certaine curiosité que je me suis attelé à regarder le pilote. Il s'ouvre sur la voix-off d'un enfant (le petit dernier), qui nous présente ses frères, son père, et sa nouvelle belle-mère, accompagnée de ses filles. Pour l'originalité, on repassera ! L'histoire se résume à quelques mots : un jeune veuf a eu le coup de foudre pour une femme mariée, alors qu'elle était en panne sur l'autoroute. On assiste dès les premières secondes à leur mariage et c'est l'occasion d'un constat : l'ensemble est vraiment très mal doublé. Et quand je dis très mal, c'est très mal. Pour exemple, je prendrai la nuit de noce des jeunes mariés. Alors qu'ils sont au lit, leurs amis complètement saouls viennent chanter sous leurs fenêtres. Eh bien à ce moment-là, le père de famille, que l'on imagine crier sur ces individus, chuchote littéralement dans la version française ! C'est à peine si on l'entend.

    Côté mise en scène, cela manque beaucoup de rythme. Je ne sais pas si c'est dû au fait qu'il s'agit du premier épisode, mais le tout est très lent. Le mariage, la nuit de noces, le petit déjeuner, le premier jour d'école, le soir, le dîner, le coucher... rien ne nous est epargné ! Les dialogues ne resteront pas dans les annales et sont plutôt risibles. Autre exemple avec la belle-mère (qui est institutrice) et arrive dans sa nouvelle classe. Une autre instit' vient faire les présentations et prend la parole avec ces mots : " Voici votre nouveau professeur. (et voyant qu'ils font du bruit) Vous êtes des chacals, des vautours, vous sautez sur tout ce qui bouge !". No comment. Et comme la série se veut très réaliste, on a bien sûr mis dans la classe de la belle-mère sa propre fille et son beau-fils...

    J'arrête là le massacre. A l'heure où j'écris ces lignes, on ne connaît pas encore les audiences de la première diffusion. Mais si le pilote est représentatif de la suite, je ne donne pas cher de son avenir sur France 3. Dans le même genre, et en un peu plus évolué, Plus belle la vie s'impose comme la référence, un soap bien de chez nous face auquel La famille Serrano n'arrive même pas à la cheville.

    Pour autant, je continuerai à regarder tous les épisodes de cette semaine, histoire de me faire une idée plus précise. A moins d'un miracle, cet article ne changera pas d'un iota.

    Sur TF1, quelques heures plus tard, c'était le début des Frères Scott, dont la chaîne rediffuse l'intégrale. Je dois bien avouer que pour un pilote, ça n'est vraiment pas mal. Deux demi-frères que tout oppose et que rien n'aurait jamais dû faire se rencontrer, vont être amenés à se cotoyer par amour pour un sport : le basket. La série se situe dans la droite lignée de Newport Beach, Smallville, ou autres productions pour adolescents.

    Et pour terminer la journée, pourquoi ne pas prendre une dose de Morandini sur Direct 8 ? Pour son retour, l'émission n'a pas changé au niveau esthétique (on a toujours droit au logo indigeste de l'émission, qui n'est pas sans rappeler le logo de PEPSI). L'actualité médias du jour était peu trépidante, et cela se voyait. Pour preuve, le fait du jour n'était autre que l'arrivée de Nathalie Renoux sur M6. On a déjà vu plus important... En plateau, le panel ne manque pas à l'appel et représente comme d'habitude des catégories bien précises de telespectateurs. A noter une arrivée d'importance : celle de Catherine, en lieu et place de Faustine Bollaert. Le choix de Morandini pourra en étonner certains car cette nouvelle chroniqueuse est comédienne, et non pas journaliste. Cherche-t-on quelqu'un pour assurer le spectacle ou pour apporter du contenu ? A en juger par sa prestation de ce soir, j'opterais pour la deuxième option. Madame n'aime rien, ou si peu, et n'hésite pas à le faire savoir. Ses interventions sont pour l'instant sans grand intérêt.

    Par contre, bonne note à Matthieu Delormeau, qui nous a donné de nombreuses infos médias exclusives. Le Zapping, assuré par Aurélien Pecot est également bien. Ce soir, on a pu voir la présentatrice de l'Appel Gagnant sur AB MOTEURS (pitoyable !) et un vieux de 86 ans dont le passe-temps favori est de se baigner dans un canal au milieu de nulle part. Comme il le dit lui-même, "J'ai de l'espace, je peux me noyer comme je veux, personne ne regarde".

     

    vincent mc doom

    Enfin, j'attribue le titre d'"invité le pkus délirant" à Vincent Mc Doom, désormais animateurice sur Rires et Chansons. Sa coiffure était surréaliste, proche de celle de Gloria Gaynor. Il se définit comme "la caution feminine" de la radio, qui apporte "un peu de douceur". Et quand Jean-Marc lui demande de montrer ses jambes, les gens en plateau ont droit à un aperçu complet de l'anatomie de Vincent. Heureusement pour l'animateur, la caméra n'a pas cadré là où il ne fallait pas.

     

    C'est sur cette note humoristique que je conclue la première partie de ce dossier. La suite est à venir très prochainement, à n'en pas douter.


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  •  Pouvoir et télévision

    Partie 1 : "L'information aux ordres"


    Le premier journal télévisé a été diffusé en 1949 et présenté par Pierre Sabbagh. A cette époque, seuls 297 foyers possédaient un poste de télévision. Les responsables du journal connaissaient donc presque tous par leur nom les téléspectateurs (environ 1200), qui les appelaient pour se plaindre de tel ou tel reportage.

    A l'époque, l'argent et les moyens techniques manquaient mais pas les idées. Ainsi, Pierre Sabbagh eut l'idée de filmer Paris vu du ciel, depuis une mongolfière. L'expèrience tourna court puisque la mongolfière s'eécrasa au sol durant le tournage. Nous étions le 29 juin 1949, et ce fut le premier fait divers de l'histoire de la télévision.

    Les journaux télévisés étaient pour la plupart composés de reportages tournés pour le cinéma ou achetés à l'étranger. Certains journalistes étaient obligés quelquefois de commenter des reportages sans savoir la moindre idée de ce dont il s'agissait.

    Le journal était loin d'être la grand messe d'aujourd'hui et comme on y parlait peu de politique, le gouvernement restait indifférent. Mais la donne change, en décembre 1953 avec l'élection de René Coty par les députés et les sénateurs. C'est la première fois que la télévision retransmet les débats portant sur la designation du président de la République en direct (qui ont necessité 13 tours). Avec cet évènement, la télévision est enfin prise au sèrieux.

    En 1956 éclate le conflit algérien. Guy Mollet, le chef du gouvernement, impose la censure de guerre pour tous les médias, et la télévision n'est pas épargnée. Mollet reçoit même Pierre Sabbagh à l'Elysée pour une série d'entretiens. Tout est mis en scène : des questions posées à la fin de l'interview. A l'issue de celle-ci, le premier ministre fait mine de recevoir un coup de téléphone, ce qui signifie qu'il n'est plus question de continuer. Le seul problème est que l'on entend clairement à l'antenne la tonalité du téléphone : il n'y a personne à l'autre bout du fil.

     

    1958 - 988 000 téléviseurs disponibles

    L'une des premières vraies stars du petit écran n'est autre que le général De Gaulle. Appelé à la rescousse par Guy Mollet, il a les pleins-pouvoirs pour résoudre le problème algérien et excelle lors des conférences de presse. Pourtant, le sauveur de la France n'est pas aussi à l'aise face caméra. De fait, son premier discours télévisé est une catastrophe. Affublé de grosses lunettes (qui ne sont pas sans rappeler celles du président Chirac), les yeux fixés sur sa feuille..., son message a du mal à passer. Pris de pitié, le directeur de Publicis lui vient en aide. Le changement est radical. Fini les lunettes, et désormais, le général apprend ses discours par coeur. La télévision devient son principal outil de communication, car il est convaincu que la presse écrite lui est hostile. Le journal télévisé est le porte-parole officiel de De Gaulle. Pas moins de quinze minutes lui sont consacrées en ouverture d'édition; le plus souvent pour des faits sans grande importance (inauguration, visite...).

    Le journal étant maintenant un domaine réservé du pouvoir, les magazines d'information sont moins surveillés. Cinq colonnes à la une saisit l'occasion, lors de sa création en 1959. Il est le seul magazine à diffuser de vraies images de la guerre d'Algérie, sans toutefois montrer une seule trace de violence. La liberté n'est pas totale. Le 17 octobre 1961, une fusillade éclate lors de la manifestation contre le couvre-feu. Une dizaine d'algériens sont tués sans qu'aucune image ne paraisse à la télévision. Ordre de Maurice Papon. Bilan officiel : deux morts. Joseph Pasteur, ancien présentateur de JT, assure n'avoir été au courant de rien. Il faudra une vingtaine d'années pour que le problème soit enfin abordé.

     

    En 1963, De Gaulle inaugure la toute nouvelle Maison de la Radio. Alain Peyreffite, ministre de l'information, va façonner une télévision gaullienne avec la mise en place du Service de Liaison Interministerielle de l'Information. Il pourra de la sorte continuer à contrôler ce qui peut être dit, car la guerre ne peut plus être invoquée pour la censure. Des hommes de confiance sont placés à la tête de l'ORTF, notamment Edouard Sablier, un fidèle du général. Pour lui justement, la création du SLI est une bonne chose puiqu'elle permettra à la télévision de recevoir directement l'information. Mais de l'information émanant du gouvernement n'est pas exempte de subjectivité...

     

    1965- 6 500 000 téléviseurs disponibles

    Cette année marque aussi le début de l'election du président de la République au suffrage universel. Les français découvrent d'autres personnalités politiques, Mitterrand et Lecanuet. Le général, sûr de sa victoire, ne prend pas la peine d'utiliser les deux heures qui lui sont dévolues et refuse de débattre avec les candidats.

    Michel Bongrand, conseiller politique, essuie un refus de la part de De Gaulle lorsqu'il lui propose ses services. Il se retourne donc vers Lecanuet, surnommé le "Kennedy français". Le public féminin est sous le charme, si bien que le candidat obtient 16% des suffrages au premier tour. Le ballotage du général sème la panique au sein de l'ORTF. Certains journalistes en pleurent même. Que deviendraient-ils sans cette figure illustre ? Dès lors, Charles De Gaulle se livre bon gré, mal gré au jeu de la télévision. Il accorde une série d'entretiens à Michel Droit, le PPDA de l'époque. Le journaliste se montre faussement insolent, car tout est prévu, les questions comme les réponses.

    Avec sa seconde victoire, le président de la République affirme sa préeminence sur le petit écran. Cependant, les conflits sociaux restent un sujet délicat, que les journaux peinent à montrer.

    Le 1er mai 1967, les chantiers navals de Saint-Nazaire se mettent en grève. Cinq colonnes à la une se démarque une nouvelle fois en interrogeant des grévistes. Avant sa diffusion, le reportage est montré à un responsable du SLI, qui s'exclame : "C'est du mauvais cinéma de 1936 !". Les rédacteurs en chef sont rappelés à l'ordre et la censure fait son oeuvre.

    Mais, les années passant, les revendications sociales augmentent, y compris à l'ORTF.

     

    1968- 9 250 000 téléviseurs disponibles

    L'année est très chaude pour le gouvernement. Des heurts éclatent entre étudiants et CRS. Les journaux se refusent à relayer l'information au tout début, pour ne pas inciter à la violence, ou diffusent des images sans son.

    Rien n'est dit sur les motivations des étudiants. Des depêches relatives au sujet sont transmises aux rédactions, assorties de la mention OUI ou NON, ce qui signifie qu'elles peuvent ou pas en parler à l'antenne.

    Le 13 mai, les journalistes de l'ORTF se mettent en grève. Trois jours plus tard, les choses bougent enfin. Léon Zitrone donne la parole à un leader du mouvement étudiant, qui n'est autre que Daniel Cohn-Bendit.

    En juin 68, la France retourne peu à peu au travail, mais l'ORTF joue les irréductibles. De Gaulle procède à des licenciements. Par voie de conséquence, le journal télévisé est aseptisé.

    Il n'en demeure pas moins que le mouvement de 1968 a ouvert une brêche dans le traitement de l'information. On constate désormais plus de liberté à la télévision. Ce changement aura des conséquences importantes pour les années à venir.

    (à suivre...)

     

    Prochain volet :" Le temps des alternances "

     

    TV MANIA 2006

    Ce dossier est adapté du documentaire diffusé sur FRANCE 5 en fevrier 2006 et porteur du même nom.

     

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  • Attention à la marche, vu des coulisses

    Joseph est parti à la Plaine Saint-Denis en décembre dernier pour l'enregistrement de l'émission phare de TF1. Tout s'est passé en une quinzaine de jours seulement, de l'inscription au voyage à Paris. Comment cela se passe-t-il ? Jean-Luc est-il aussi sypmpathique qu'à l'antenne ? Quelles sont les obligations des candidats ? Confessions recueillies par TV MANIA.

    L'homme n'en est pas à sa première expérience télé. Son baptême cathodique remonte à l'année 1988 avec Tournez Manège. Sa soeur l'y avait inscrit, desespérant de lui trouver une compagne. Il est arrivé jusqu'en finale, mais la relation entre les deux gagnants n'a pas duré, ni même commencé. La distance qui les séparait est à mettre en cause.

    Ensuite, ce fut La roue de la fortune, en 1991, avec Alexandre Debanne et Annie Pujol. Il est là-aussi arrivé en finale et a gagné une cure en thalassothérapie d'une valeur de 16000F. Un bon suvenir puisque les animateurs étaient sympathiques. Enfin, Que le meilleur gagne était jusqu'à aujourd'hui sa dernière emission en date. Laurence Bocolini n'avait pas manqu" de le remarquer et en avait fait son "chouchou".

    Fidèle de l'emission de Jean-Luc Reichmann, Jo s'est inscrit en ligne. Il avait au départ prévu de passer seul mais il a été choisi pour un spécial couples. Sa femme, timide, a voulu lui faire plaisir en acceptant. Pour les besoins du jeu, Jo et sa femme sont montés deux fois à Paris. La première, pour le casting. A cet étape, il se sont retrouvés parmi une cinquantaine de couples. Soumis à un questionnaire de culture générale. Jo avoue avoir répondu au hasard, et de fait, les réponses ne semblaient pas beaucoup être prises en compte. Les casteurs s'interressaient surtout à l'aisance des candidats potenciels. Une condition sine qua non pour affronter les piques incessantes de Jean-Luc.

    La deuxième étape à consisté en l'enregistrement du programme en lui-même. Le couple n'est resté à chaque fois que vingt-quatre heures, pour des raisons d'emploi du temps et de frais. En effet, tout est à la charge du participant. « Ca n'était pas le cas lorsque j'ai participé à Tournez manège, précise Jo. L'hôtel et le restaurant nous étaient payés par la production. ». C'est un fait de nos jours, les candidats, pour espérer partciper à leur programme favori, ne doivent pas être trop exigeants. Il fut un temps où ils étaient même invités au restaurant à l'issue de l'enregistrement. Une époque désormais révolue. Le couple a également dû signer un contrat stipulant qu'il n'aurait pas le droit de participer à un autre jeu, dans les deux mois suivant le tournage. Comme Jo nous l'a confié, ce contrat fait à peine plus d'une page. Il y est également mentionné que les candidats cèdent leurs droits à l'image et ne pourront réclamer leur gain que dans la mesure où l'émission est diffusée. A l'heure où nous écrivons, Jo n'avait toujours rien reçu. Il a tout de même remporté un séjour pour deux en Relais et Châteaux. Dans ce cas-là, il faut user et abuser du téléphone pour réclamer son dû.

    Attention à la marche

    est tourné dans les conditions du direct. Pourtant, Jean-Luc Reichmann se prend tellement au jeu qu'il lui arrive de déborder sur la durée prévue. Le montage est alors là pour y remédier. A l'antenne, nous n'avons donc pas vu la séquence au cours de laquelle le présentateur plaisante avec Jo, sur ses chaussures un peu trop brillantes. Jean-Luc souhaitait connaître sa pointure. Jo, qui ne savait pas trop, a répondu "39-40" et l'animateur, de répliquer du tac au tac, "Moi, je fais du 14-18."

    Selon notre candidat, la sympathie de Jean-Luc n'est en rien simulée. Il regrette simplement que les contacts avec celui-ci se soient limités à la durée de l'émission (une heure tournée pour quarante minutes diffusées). Ainsi, il n'a pu prendre aucune photo ni autographe. Il faut dire que les tournages d'Attention à la marche se font à la chaîne. Pas moins de trois numéros sont enregistrés chaque jour. Cela permet au bout d'un certain temps pour l'animateur de partir en vacances sans que le rythme de diffusion n'en soit handicapé.

    Jo a d'ailleurs assisté à l'enregistrement de l'émission qui a précédé la sienne. Des rugbymen du Stade Français étaient invités. L'un d'eux a manqué recevoir un projecteur en pleine tête. Un imprévu qui a obligé la production a faire une petite pause. Habituellement, les seules coupures prévues se font pour le lancement de la publicité. A ce moment-là, le public est remotivé par le chauffeur de salle à l'aide de remarques qui les touchent directement. Morceau choisi : "C'est dommage, certains vont manquer les Feux de l'amour..." Eclat de rire général et mission réussie pour le chauffeur. Cette hilarité ne doit cependant pas faire illusion. Dans le public, les places sont étroites et il est interdit de quitter le plateau. De même, tout le monde est contraint de laisser vestes, sacs et téléphones dans un casier fermé à clé. De cette manière, personne n'est distrait par les sonneries de portable intempestives. Le public signe également un contrat pour céder leurs droits à l'image.

    A l'issue de l'enregistrement, chacun s'en retourne chez soi. Et c'est reparti pour une nouvelle émission.

    Depuis son passage, Jo est reconnu dans la rue. Les personnes sont très avides de connaître les moindres détails. La periode de deux mois de jeûne cathodique arrivant à échéance, Jo ne désespère pas de participer à La cible ou Questions pour un champion. Son rêve le plus fou serait d'être face à Jean-Pierre Foucault dans Qui veut gagner des millions. Mais là, c'est une autre affaire...


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  • Depuis de nombreuses années, le CSA a pour objectif de franciser tous les titres des programmes diffusés sur le petit écran. Néanmoins, certains titres (surtout pour les séries) résistent toujours à la langue française. En provenance directe des Etats-Unis, leur titre d'origine est souvent préservé. D'où cette idée de dossier : imaginer ce que donneraient ces titres s'ils étaient traduits en français.

    Vous pouvez, à l'issue de la lecture, élire les cinq traductions les plus horribles, en laissant un commentaire (contentez-vous de retranscrire le chiffre).

    Ce dossier est certes de taille modeste, mais vous pouvez apporter votre contribution en proposant des titres d'émissions et de séries que vous souhaiteriez voir traduites. A vos méninges !

     

    1- Star Academy.......... L'école des stars

    2- Nip/Tuck.......... Sritch/Scratch (en fait, Nip/Tuck provient du bruit que produisent les outils chirurgicaux au cours de l'opération)

    3- Absolutely Fabulous.......... Absolument Fabuleux

    4- Sex and the city.......... Le sexe et la ville

    5- X-Files.......... Dossiers confidentiels

     

    6- The Shield.......... La plaque policière

    7- South Park.......... L'aire de jeux du sud

    8- Morning Live.......... Le matin tonique

    9- Popstars.......... Les stars de la pop

    10- Desperate Houswives.......... Femmes au foyer déséspérées

     

     

    11- Loft Story.......... L'histoire d'un loft (ça fait tout de suite plus solennel, vous ne trouvez pas ?)

     

    12- Smallville.......... Hameau (au départ ça donnait "petit village")


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  • LES STARS TV ET L'ARGENT

    Qui ne s'est pas encore demandé combien gagnent celles et ceux qui font partie de notre quotidien, sur le petit écran ? Le moins que l'on puisse dire est que ce domaine est particulièrement sensible. Souvent interrogées sur leur salaire, les stars se contentent de sourires génés ou de regards qui dissuadent l'interlocuteur de poser la question une seconde fois.

    Soyons honnêtes, au terme de ce dossier vous ne pourrez pas vous vanter de connaître tous les salaires du PAF sur le bout des doigts. Mais vous aurez d'ores et déjà une petite idée de ce que rapporte l'animation d'une émission.

    La première chose à distinguer est la catégorie dans laquelle se situent les animateurs. Tous ne sont pas logés à la même enseigne. D'un côté, il y a les animateurs sous contrat, qui ont un salaire mensuel que leur verse leur chaîne en échange de la garantie qu'ils n'iront rien animer sur une autre chaîne. Vous imaginez bien que pour benéficier d'un tel statut, il faut avoir fait ses preuves et booster l'audimat. L'avantage pour ces hommes et ces femmes est un revenu fixe, mais l'inconvénient, est le risque de se lasser de l'esprit de la chaïne, d'être en désaccord avec ses décisions et de ne pouvoir rien dire ni faire.

    Il existe pourtant des cas isolés. Souvenez-vous de Bernard Montiel. Il y a deux ans, au micro de Jean-Marc Morandini, sur RMC, il avait littéralement pété les plombs en critiquant les animateurs de TF1 et en se vantant de sa propre situation : "Je pose mon gros cul sur le canapé et j'encaisse...". Il s'en est suivi une rupture de contrat et Sébatsien Folin a été appelé au remplacement. Inutile de dire que ce genre de coup de gueule est risqué.

    Mais revenons-en aux animateurs les plus emblématiques, sous contrat. Ce sont d'ailleurs les seuls pour lesquels nous disposons de données assez précises.

    - Nikos Aliagas : salaire mensuel (montant inconnu) + prime en supplément pendant la pèriode de Star Ac' (13500 € par semaine !).

    - Flavie Flament : salaire mensuel (inconnu) + 20 000 € pour chaque numéro de Sagas et un peu plus pour les autres, comme les 500 Choristes.

    - Laurence Ferrari : salaire mensuel + 11 000 € pour chaque Vis ma vie et beaucoup plus pour la présentation du JT.

    - Jean-Pierre Foucault : salaire mensuel + entre 38000 et 45000 € par émission. Cela dépend de la boîte de production. A noter que chaque année, Jean-Pierre reverse intégralement la somme qu'il reçoit pour l'animation des Restos du Coeur. Gros sous et générosité ne sont pas incompatibles !

     

     

    Et la deuxième catégorie me direz-vous ? Eh bien ceux-là sont les plus mal lotis. Il ne gagnent de l'argent que lorsque ils présentent une émission. Sachez que cela varie entre 3000 et 5000 euros. C'est une moyenne car, par exemple, l'animatrice de Mon incroyable fiancé a touché près de 32000 € pour chaque numéro.

    Cela explique que le plus souvent, une troisième catégorie apparaisse : les animateurs-producteurs. Pour pouvoir en vivre, il faut déjà avoir acquis une certaine notoriété et surtout, en avoir les moyens. C'est un peu le principe du propriétaire avec son locataire. Sauf qu'ici, le locataire est le patron de chaîne et qu'il recourt aux services des producteurs pour remplir ses grilles.

    Contrairement aux animateurs, les producteurs travaillent pour plusieurs chaînes à la fois. C'est le cas de Jean-Luc Delarue avec Reservoir Prod qui fournit souvent des programmes à M6, ou d'Emmanuel Chain par le biais d'Elephant compagnie, qui produit Sept à huit.

    Notons que certains animateurs à succès se refusent à produire des émissions. Michel Drucker est pleinement satisfait de sa situation et a suffisamment travaillé pour ne plus avoir à se soucier de l'avenir. On pourrait mettre ce genre de personnes dans une quatrième catégorie, les vieux routards. Bernard Pivot en fait aussi partie.

    Voilà donc tout ce que nous sommes en mesure de vous révéler sur les salaires des animateurs et la manière dont le système fonctionne. Et à la radio ? Le flou est tout aussi complet. Seuls quelques uns jouent la transparence. Jean-Marc Morandini gagne par exemple 11000 € par mois pour près de 20 émissions soit 550 euros par prestation.

    Pour terminer, quelques chiffres en vrac. Un chroniqueur sur CANAL + touche en moyenne 400 € par chronique, notamment dans Nous ne sommes pas dans des anges. Cela dépend là-aussi avant tout de la notoriété. Stephane Guillon gagne plus de 1000 euros pour chaque papier sanglant. Quand on pense que l'année dernière il bénéficiait d'une chronique quotidienne... Chez Ruquier chaque membre de la bande a 1500 euros par émission.

    Et n'oublions pas que la télévision n'est pas le seul gagne-pain de ces animateurs ! Il arrive très souvent à ceux-ci d'animer des séminaires grassement rémunérés. La palme revient à Donald Trump aux USA, dont la rétribution se chiffre en millions de dollars pour des animations en entreprise. Enfin, vu le tarif, on imagine bien que la plomberie du coin ne fait pas appel à ses services pour remotiver les employés !

    D'ailleurs ces extras peuvent être le seul moyen de survie pour ceux que l'on qualifie de has been. Dernièrement, et c'est très sèrieux, Elodie Gossuin était l'invitée d'honneur d'un supermarché U ! Danièle Gilbert est plus coutumière du fait et on l'a déjà vu dédicacer ses rares livres dans ces mêmes magasins ou faire des animations.

    Bien souvent, le retour à la réalité est très dur car quand les supermarchés ne veulent même plus de vous, il reste la case ANPE ou relations. Mais c'est bien connu, dans le cercle très fermé des stars, il ne fait pas bon être has been. L'un de ces "passés de mode", sans doute frustré a eu cette phrase : "Il vaut mieux être has been que never been". C'est le même type d'expressions que "Il vaut mieux être seul que mal accompagné".

     

    Le monde de la télévision est donc vraiment impitoyable. Désormais vous ne verrez plus un animateur de la même manière, et ce n'est peut-être pas un mal...

     

     

    source :  Jean-Marc Morandini pour les chiffres cités.


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  • Ca se discute

    Mon amie souffre d'une maladie rare et c'est dans le but d'en parler qu'elle a répondu à l'appel de Ca se discute. C'était fin septembre. Quelques jours après, une assistante prenait contact avec elle pour en savoir plujs sur la fibromyalgie (sa maladie), comment elle se manifestait. Pour être assez concis, la fobromyalgie se manifeste par de violentes douleurs dans différentes parties du corps et ce, pèriodiquement. Il y a différents stades d'évolution, et dans le cas d'Aurélie, elle peut difficilement marcher passé un certain temps et pour écrire, elle doit se servir d'un ordinateur car elle n'a plus la force de tenir un sylo trop longtemps. Vous le découvrirez dans l'émission, plusieurs milliers de personnes en souffrent mais ne sont pas forcément prises au sèrieux. Et, justement, c'est le thème de l'émission : Maladies invisibles : comment peut-on le prouver ?.

    L'équipe de tournage est arrivée en fin de semaine, pour tourner le reportage diffusé dans l'émission. Ils sont restés 2 jours même mangé avec Aurélie (le nom de mon amie). Sa mère leur a proposé de dormir chez elle mais ils avaient déjà reservé l'hôtel.

    Le tournage s'est fait tout d'abord chez elle, pour la suivre dans son quotidien (comment sa soeur lui lave la tête...). Le dimanche, ils sont allés à Plan-de-Campagne. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est l'une des plus grandes zones commerciales de France, avec pour particularité de pouvoir ouvrir le dimanche. Elle s'est baladé en chaise roulante et ils l'ont filmé dans un magasin de vêtements. Sur trois magasins, seul un a accepté. L'équipe lui a du coup offert un débardeur. A 5 euros, faut-il préciser...

    Puis, le lendemain, ils ont tenu à aller à la Fac. Aurélie a appris à toute sa classe la maladie dont elle souffrait. Tout le monde a accepté de se faire filmer et sa prof a même posé une question.

    Quelques jours plus tard, un jeudi, elle s'est rendu dans la banlieue parisienne pour l'enregistrement de l'émission. Le voyage a été payé pour ses parents, et seule sa soeur a dû se prendre en charge. Pour l'hôtel, ils ne se sont pas foutu d'eux, car c'était au moins 150 euros la chambre.

    L'émission est donc tournée un jeudi, dans les conditions du direct. Premier constat, Jean-Luc Delarue est très distant. Il ne se présente jamais avant ni après l'émission. De fait, Aurélie s'est sentie plus proche de l'équipe de prod'. Elle a dû se rendre sur le plateau dès 14 h pour un enregistrement prévu à 16H !

    Le générique a été lancé sans aucun autre avertissement qu'un "Ca va commencer !". Aurélie a été surprise en entendant la musique. Elle n'a pu s'empêcher de repenser au gag de Kad et Olivier passé sur Canal +, dans lequel Olivier jouait le générique de l'émission en tapant sur un petit tambour. Elle a failli être prise d'un fou rire.

    Jean-Luc a fait la présentation de tous les invités, et quand c'est venu à elle, elle a été prise de panique. Presque aucun mot ne voulait sortir de sa bouche, mais elle a fini par se reprendre.

    Sur les trois reportages proposés, le sien a été le dernier à passer et n'a pas duré plus de huit minutes. Elle s'est étonnée du fait que l'animateur ne reste jamais sur le plateau pendant les reportages. L'invité principal (vous savez, celui qui est perché en haut du public...) fait de même. Cette fois-là, c'était Patrick Chesnay. Venu faire sa pub, il était aussi hypocodriaque à ses heures perdues. C'est une pseudo-maladie qui irrite Aurélie car c'est justement à cause de ce genre de personnes qu'elle n'est pas prise au sèrieux. Elle n'a pas hésité à le remettre en place. Par exemple, quand il s'est plaint de douleurs à l'estomac. Elle lui a lancé : " Et vous arrivez à dormir allongé ?

    - Oui...

    - Eh bien moi, je suis obligé de dormir assise."

    Et Vlan ! Jean-Luc est resté la plupart de l'émission à côté d'Aurélie. C'est comme ça qu'elle a pu voir ce qu'il y avait sur les fameuses fiches de l'animateur. En fait, tout le contenu de l'émission y est détaillé avec les pèriodes de relance, les questions polémiques... Et elle a pu voir ce qu'il écrivait vraiment : rien en réalité ! Il se contente de faire des croix un peu partout sur sa feuille, surtout au bas de celle-ci. Aurélie pense qu'il s'agit plus d'un tic que d'autre chose.

    Concernant le contenu de l'émission, Aurélie a été assez virulente à l'encontre des institutions médicales françaises et craint que ce ne soit coupé au montage. Par contre, ce qui ne devrait pas l'être, c'est sa chute sur le plateau. Un moment, on lui a demandé de se lever car l'un des invités voulait faire une démonstration. Et cela faisait plus d'une heure et demi qu'elle était assise et ne s'est pas rendu compte qu'elle avait des crampes à la jambe. Donc, au moment de se lever, elle s'est étalée de tout son long. Jean-Luc et l'invité se sont précipités pour la relever.

    Sa mère, qui était dans le public, n'en a pas eu le temps. Au passage, sachez que les fauteuils, qu'ils soient dans le public ou pour les invités, sont très inconfortables. Un simple coussin rouge, pas très épais, sur du bois. On a dit à Aurélie que c'était fait pour éviter que les gens ne se tiennent mal.

    Après le clap de fin, tous les invités se sont retrouvés autour d'un verre, car il y a un mini-bar dans les coulisses. Elle n'est pas repartie avec des contacts en particulier, mais avec des souvenirs plein la tête.

    Dans l'émission diffusée en janvier prochain, vous pourrez aussi voir parmi les cas traités, un homme qui a une ouie très sensible et est obligé de vivre en permanence avec un casque sur les oreilles. De plus, il atémoigné depuis une loge en coulisses pour lui éviter tout désagrément. Il y aura aussi un homme qui s'endort n'importe où, n'importe quand...

    C'est une émission qui promet d'être en haute en couleur, même s'il faut bien garder à l'esprit que ces personnes vivent une véritable souffrance et sont bien souvent décridibilisés par nos pauvres esprits cartésiens, avides de preuves visibles. Or, ce qui ne se voit pas n'en est pas forcément moins douloureux.

    Pour en savoir plus sur la fibromyalgie, en plus de regarder Ca se discute, rendez-vous sur le site qu'à ouvert Aurélie il y a déjà deux ans :

    http://www.e-monsite.com/fibromyalgie

     

    P.S L'émission aurait dû être diffusée le 16 novembre prochain, mais pour une raison inconnue, la prod' a décidé de la reporter en janvier ! C'est mon amie qui me l'a appris hier au téléphone (jour d'Halloween), et elle était passablement énervée. Tout comme moi d'ailleurs ! J'ai malgré tout décidé de publier cet article, avec un peu d'avance...

     


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  • Le ciel lui tombe sur la tête. Tel est donc le nom du trente-troisième album des aventures de notre célèbre gaulois. J'attendais sa parution avec impatience et c'est dès les premières heures que je me suis présenté chez mon libraire. Je vous passe les détails.

    N'y tenant plus, je m'installe sur le premier banc et entreprend ma lecture.

    Ca commence bizarrement. Astérix et Obélix revienent de chasse et découvrent que leur village est figé. Seul Panoramix n'a pas été touché. C'est dû en fait à la potion magique, qu'il a bu juste avant. Puis apparaît une soucoupe volante, oui, une soucoupe volante. Un extraterrestre se présente alors à nos gaulois, à la recherche de leur arme secrète. Je n'en dévoilerai pas plus, pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte, si plaisir il y a...

     

     

    Ce nouvel opus fait figure d'ovni, sans mauvais jeu de mots. L'action se déroule uniquement dans le village et ses proches environs. On se demande vraiment où a voulu en venir Uderzo. Lui qui clamait qu'après sa mort il n'y aurait plus de nouvel album, pour ne pas dénaturer Astérix, c'est précisément ce qu'il a fait avec cet ouvrage.

    En ayant découvert la couverture, je m'étais déjà imaginé tout un scénario. Astérix aurait été frappé par une comète qui lui ferait changer de personnalité. Il serait passé du côté obscur de la force et aurait même pu aller vendre de la potion magique aux romains, qui se seraient emparés du village. César serait arrivé, triomphant, et aurait envoyé tout le village à Rome. Chacun des habitants serait esclave et affecté à des tâches différentes, et inhabituelles, du fait de leur résistance à César depuis de si longues années. On peut imaginer Obélix en goûteur officiel de César, mais qui au lieu de goûter ne laisserait que quelques miettes à son patron. Les gaulois finiraient par en avoir assez de cette situation et prépareraient une rébellion en cachette...

    Avouez que cette histoire aurait eu de la gueule, non ?

     

    Ici, rien de tout cela. Uderzo mêle les genres et à certains moments, on a l'impression de lire un manga. Astérix contient des combats entre deux extraterrestres ! L'un des méchants rappelle fortement le Grinch, de Jim Carrey, et le gentil ET ressemble à s'y méprendre à Astroboy, la couleur bleue en plus. Et si la planète d'origine de ces êtres vous dit quelque chose (TADSYLWINE), c'est normal. Uderzo s'en explique en fin d'album, c'est l'anagramme de WALT DISNEY, à qui l'auteur a tenu à rendre hommage.

    Du n'importe quoi, on vous dit !

    J'ai lu cet album en mois d'une demi-heure, et la surprise a vite fait place à la lassitude. Ca tourne en rond, ça manque de clins d'oeil... il ne reste presque rien de ce qui faisait le charme de la série. Vous me direz, ça fait déjà longtemps que c'est le cas. C'est vrai, mais les autres aventures d'Uderzo étaient loin d'être aussi ratées. Rappelez-vous de La rose et le glaive par exemple. Il n'y a pas à douter que cet album battra une nouvelle fois des records de vente mais ce ne sera certainement pas dû à la qualité du tout. Il est assez déplorable de vouloir profiter d'une marque préstigieuse sans se donner la peine de proposer un scénario plus abouti. Quatre ans ont étés necessaires et le temps de travail ne se remarque aucunement. C'en est arrivé à un tel point que je me demande si j'achèterai le prochain album, prévu pour les 50 ans d'Astérix. Uderzo a dit qu'il le ferait seulement si il a une bonne idée de scénario. Tout dépend de sa conception du mot « bon ».

    En bref, cet album ravira seulement les bibliothèques, qui pourront s'enorgueillir d'avoir la série complète des Astérix. Et peut-être les jeunes lecteurs, fans de Dragon Ball Z et ne pouvant encore juger de la qualité d'une histoire.

    La presse n'est pas dupe, qui reproche notamment au dessinateur de cacher jusqu'à la dernière minute les nouveaux albums, pour en dissimuler la médiocrité. Voici quelques extraits...

     

    REVUE DE PRESSE

     Uderzo (re)passe à la caisse

    « C'est un véritable cauchemar Astérix ! » ; « Ah ! Tu vois que ce n'est pas drôle !!! » Cet extrait du nouvel album des aventures d'Astérix est l'une des rares vignettes que l'on ai pu voir, tant le secret a été gardé jusqu'à sa sortie aujourd'hui. Est-il prémonitoire ? On ne va pas tarder à le avoir (8 millions d'exemplaires sont mis en place dans 27 pays), même si les vrais astérixophiles sont persuadés que les aventures des Gaulois n'ont plus aucune saveur depuis une vingtaine d'années et la disparition de l'un de ses deux pères, Goscinny. C'est en effet son deuxième père, Uderzo, qui s'occupe de tout, textes et dessins, et il faut en convenir : Astérix n'est plus drôle. Selon certains ce 33e album pourrait bien être le dernier. Tant mieux, par Toutatis. »

    [Métro, édition du vendredi 14 octobre]


     

    «  Au moment où nous écrivons ces lignes, les pages du prochain Astérix sont encore tenues secrètes. La qualité décevante des tomes parus depuis la mort de Goscinny explique sans doute pourquoi aucun journaliste ne peut les voir. Elle rappelle que le succès d'Astérix est beaucoup dû à l'immmense talent de son scénariste. »

    [Spirou, semaine du 5 octobre 2005]

     

     

    Des robots dans Astérix ? Trop c'est trop !

    Oubliez à jamais si ce n'est déjà fait, et depuis longtemps les belles années du journal Pilote : Astérix n'est plus qu'une grosse business. Mais vous le savez bien, on le répète depuis des lustres.

    Le titre de cette dernière livraison est éloquent : Le ciel lui tombe sur la tête. Chant du cygne pour Albert Uderzo, qui, depuis la mort de son complice René Goscinny en 1977, tâche de bien conserver le cadavre d'Astérix en survie artificielle. Avec raison, les puristes et les vrais amateurs de BD diront que le petit Gaulois futé et dopé à la potion magique est, sinon mort, du moins plus tellement fort depuis la disparition de Goscinny, et qu'Astérix n'est plus grand-chose qu'une franchise. Une entreprise, une machine à sous sans doute très rentable, mais froide comme un vidéopoker.

    Le vendredi 14 octobre 2005

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    Oubliez à jamais si ce n'est déjà fait, et depuis longtemps les belles années du journal Pilote : Astérix n'est plus qu'une grosse business. Mais vous le savez bien, on le répète depuis des lustres.

    Le titre de cette dernière livraison est éloquent : Le ciel lui tombe sur la tête. Chant du cygne pour Albert Uderzo, qui, depuis la mort de son complice René Goscinny en 1977, tâche de bien conserver le cadavre d'Astérix en survie artificielle. Avec raison, les puristes et les vrais amateurs de BD diront que le petit Gaulois futé et dopé à la potion magique est, sinon mort, du moins plus tellement fort depuis la disparition de Goscinny, et qu'Astérix n'est plus grand-chose qu'une franchise. Une entreprise, une machine à sous sans doute très rentable, mais froide comme un vidéopoker.

    Afin de séduire les jeunes générations, Uderzo (au scénario et au texte) mêle le petit univers bucolique de nos braves Gaulois à celui des extraterrestres, des superhéros en collants à l'américaine, des robots empruntés à l'univers des mangas les plus infantiles, enfin il nous sert un mélange de genres assez peu digeste, et irrespectueux de l'oeuvre générale. Des robots dans Astérix? Trop, c'est trop.

    En épilogue, Uderzo dédie son travail à Walt Disney «qui, de fameux et prodigieux druide qu'il était, nous a permis, certains confrères et moi, de tomber dans la marmite d'une potion dont il détenait seul le grand secret». C'est joli, c'est gentil. Mais pensez à ce que produisent trop souvent les machineries Disney : de la marchandise, tout juste bonne à égayer les mioches pendant les dimanches de pluie.

    Ce dernier Astérix full cool, formaté par papi Uderzo aux goûts des jeunes PlayStation, se vendra comme des petits pains, c'est certain, et on n'y peut rien. Mais à tous ceux qui s'ennuient des calembours, des mots d'esprit, des renvois historiques et des références intelligentes de feu René Goscinny, Le ciel lui est tombé sur la tête n'est pas qu'une déception (c'était attendu), mais une sorte d'ultime sacrilège.

    À quand un Astérix cyperpunk, hip-hop et techno-trash? À quand un Astérix XXX? Avis aux parents : ressortez et proposez les classiques comme Astérix et Cléopâtre, Astérix Légionnaire, Astérix en Hispanie, Le domaine des dieux et autres chef-d'oeuvres de la bande dessinée populaire, écrits par un véritable auteur et magnifiquement illustrés par Uderzo, grand artiste malgré tout, à qui il ne manque qu'un grand Goscinny...

    [Cyberpress]

    A PEINE a-t-il fait son entrée dans la salle de réception des éditions Albert René (située avenue Victor-Hugo dans le XVIe arrondissement de Paris, s'il vous plaît), Albert Uderzo provoque un attroupe ment. Et l'on comprend que le cocréateur d'Astérix et Obélix – avec son ami de toujours René Goscinny – est devenu ce que l'on peut appeler une «légende vivante». Quand on vient de fêter ses soixante ans de carrière, que l'on a repris seul le flambeau de la série et que l'on réalise seul un 33e album, dont le tirage atteint le chiffre pharaonique de 8 millions d'exemplaires, on est en droit de prétendre à certains égards. Pourtant, à 78 ans, Albert Uderzo a su rester simple et étonnement modeste. Dans ce nouvel album, on découvre que le village gaulois a entièrement été pétrifié par un mal mystérieux. Une sorte de soucoupe volante a statufié nos chers Gaulois, et bientôt, nos héros se retrouvent au centre d'une guerre inter sidérale, entre les gentils «Toons» façon Walt Disney, opposés à des méchants Mangas, plutôt vantards, qui cherchent à voler la potion magique.


    LE FIGARO. Comment vous est venue cette idée ?
    Albert UDERZO. Je vous dirai très sincèrement que je ne m'en souviens pas. Ce que je peux vous dire, en tout cas, c'est qu'elle n'est pas sortie de l'actualité, d'un film, des médias... Ou d'un fait historique, comme par exemple dans Astérix légionnaire.


    Astérix et Obélix affrontent une situation pour le moins inédite...
    Astérix et Obélix, c'est vrai, se retrouvent dans une situation totalement inhabituelle. Une situation à laquelle René n'aurait pas pu penser, car elle se rapporte plutôt à ma sensibilité fantastique, mon goût pour le merveilleux. Comme lorsque, en 1987, j'ai mis en scène Astérix chez Rahazade. Une chose est sûre, Astérix, comme moi, a toujours eu horreur des vantards. Dans cette aventure, il va tout mettre en oeuvre pour combattre ce type de personnage, ce type de force supérieure, que l'on peut également voir comme une menace symbolique, susceptible de fondre sur le village de nos chers irréductibles.


    Comment avez-vous eu l'idée de la couverture ?
    J'ai voulu imaginer une couverture neutre, préservant le mystère de l'album. Et puis je me suis aperçu, après coup, que j'avais dessiné un Astérix qui frappe la foudre avec son poing, semblable à celui de la toute première aventure, Astérix le Gaulois, parue en 1961. Les Romains ont été remplacés par une boule de feu. Dans Astérix le Gaulois, mon irréductible moustachu donnait un crochet du gauche. A l'inverse, sur cette couverture-miroir, c'est de son poing droit qu'il décoche son uppercut. Parfois, le subconscient fait des siennes, voyez-vous ! Certains ont vu dans ce détail le symbole d'un dernier album qui fermerait la parenthèse des aventures d'Astérix. Que Toutatis m'entende, si Dieu me prête encore vie assez longtemps, je compte bien écrire et dessiner une autre aventure de mes chers Gaulois.


    Prenez-vous toujours autant de plaisir à dessiner ?
    Croyez-moi, c'est une vocation. D'ailleurs, quand j'ai commencé, il y a soixante ans, le métier n'existait même pas. A 78 ans, je vous rassure, ce plaisir est toujours intact. Je n'ai pas l'impression de perdre la main. Maintemant, j'ai tellement de métier dans les pattes. Parfois, je sens même que ça va s'améliorant. Quand je réussis une case comme celle où Obélix «shoote» dans un champignon, de rage, cela me cause un plaisir extrême.


    Après soixante ans de carrière, n'êtes-vous pas devenu une légende vivante du 9e art ?
    Mon Dieu non ! Je ne suis pas une légende vivante. Je ne suis qu'un dessinateur. Et je ne tiens absolument pas à être statufié de mon vivant. Comme disait René Goscinny : «Nous ne sommes que des drôles.» En nous amusant, nous espérons simplement faire rire les autres. De plus en plus souvent, on me dit qu'Astérix est devenu un mythe. Oui, je crois que les personnages peuvent devenir mythiques. Mais certainement pas nous, leurs pères !

     

    Des bagarres ? Il y en a. C'est le côté goudurix ­ ou goût des rixes ­ de monsieur Albert. Des gros pifs ? Il y en a aussi. C'est le péché très mignonix de monsieur Albert, son idée fixe, ces nez replets, dodus et moelleux dont les psys nous diront peut-être un de ces jours qu'ils correspondent, chez le dessinateur d'Astérix, à une nostalgie du sein maternel et des ballons rouges de l'enfance. Des pirates ? Bien sûr qu'il y en a. Que serait un album des aventures du petit Gaulois sans un borgne et une jambe de bois à passer par le fond après une bataille navale expédiée en quelques bulles ?

    Un banquet de fin (ou de faim) ? Affirmatif, il y en a bien un, et même deux, dans le dernier album, 33e du nom, intitulé Le ciel lui tombe sur la tête, un ciel qui se découvre dans toute la Gaule et au-delà ce vendredi 14 octobre. Uderzo mettant les petits plats dans les grands, il a conçu à côté du sempiternel dîner final un déjeuner diurne. Et, une fois n'est pas coutume, ce n'est plus le même qui trinque. Comprenez qu'Assurancetourix, dont la police d'assurance a sans doute été négociée auprès de l'auteur, ne termine pas ficelé comme un sanglier, bâillonné et censuré. Non, cette fois il chante bel et bien (ce qui est beaucoup dire) et joue même les héros en présence de l'ennemi.

    Quant aux sangliers, soyons franc, on les trouve pâlots et falots, victimes d'une soudaine léthargie qui en fait perdre son latin, ou plutôt son gaulois, à Obélix.

    Ces quelques amuse-gueule jetés en pâture, il est temps de révéler une vérité tout ce qu'il y a de plus vrai : Albert Uderzo ment. Ment comme un arracheur de menhirs. Ment plus fort encore que Soupalognon y croûton quand il faisait sa mauvaise tête. Qu'on en juge : le complice de Goscinny, sans doute influencé par l'art du bobard du très regretté scénariste, nous balade sur son âge. Et au lieu de se rajeunir, comme le font parfois les vieux beaux sur le retour, il se vieillit à dessein ­ mais pas dans le dessin, c'est bien là qu'on veut en venir.

    Albert Uderzo prétend en effet, discrètement mais sans détour, avoir 78 ans. La bonne blague. L'album que nous avons découvert est l'oeuvre d'un garnement de 7 à 8 ans, mais pas de 78 ans. Ou alors, c'est que l'effet de la potion magique est encore plus fort que midable, comme disait un certain Séraphin Lampion, dont l'humour aurait sûrement agacé Obélix.

    Car autant l'avouer, en disant "33" à ses fans, Uderzo prouve qu'il a une de ces fièvres de grand gosse qui donnent la berlue, des hallucinations et tutti quantix. Tenez-vous bien, il s'en passe des bizarres dans le célèbre petit village d'Armorique. Le dessinateur voit des fusées partout, pas même des fusées, d'ailleurs, mais plutôt des engins spatiaux (et semble-t-il très spacieux) venus d'ailleurs, remplis de bonshommes plus bizarres encore que d'habitude, pas des sosies de Pierre Tchernia ou de Jean Gabin, ça aurait fait vieux jeu. Non, des clones et des personnages à tête de clown, des sortes de Goldorak et des espèces de supermen. Si vous n'y croyez pas, allez-y voir pour de bon, et vous verrez bien que le ciel nous tombe vraiment sur la tête. Vous aurez aussi la confirmation qu'Uderzo ne fait pas son âge. Mieux : il n'a même pas atteint l'âge de raison.

    [Le Monde]

    Cessez le massacre!
    Uderzo a réussi le pari qui semblait impossible, faire pis encore que "la galère d'Obélix", aussi incroyable que cela puisse paraître. N'y a-t-il personne pour lui dire qu'il ne fait plus rire? Que ces gags sont éculés, usés jusqu'à la corde, de mauvais goût et indignes de son brillant passé?
    Astérix, Obélix et Panoramix sont les seuls habitants du village qui résiste encore et toujours à l'envahisseur à ne pas se retrouver paralysés par une invasion d'extraterrestres.
    Un personnage à la tête de Schwartzenegger se balade en costume de superman, il y a des fusées, un Goldorak.... STOOOOOOOP! Par pitié, Monsieur Uderzo, vous êtes riche, vous avez de quoi remplir votre Ferrari, alors arrêtez, et laissez-nous un bon souvenir.
    Ha... Pourquoi 1 étoile et demi? Pour le dessin, et pour les bons souvenirs des anciens albums.

    [Critiques LIbres.com]

    Nous sommes encore en 50 avant JC et notre célèbre village peuplé d’irréductibles Gaulois n’est toujours pas lassé de résister à l’envahisseur. Sauf que dans le 33e tome des aventures d’Astérix et cie, ces derniers ne viennent plus des camps romains de Babaorum, Aquarium, Laudanum ou Petibonum... mais du ciel !

    Par Toutatis, rien ne va plus au village d’Abraracourcix ! Ses chers concitoyens se retrouvent figés en statues tandis qu’une étrange boule dorée flotte au-dessus des huttes. A son bord : un extraterrestre avec des faux airs de Mickey Mouse et qui, à peine le pied posé, réclame le secret de la potion magique au druide Panoramix... qui est prêt à le lui donner !

    Le ciel lui tombe sur la tête mérite décidément bien son nom. L’ultime album de la saga Astérix plonge en effet notre petit blond moustachu et son meilleur ami tombé dans la marmite quand il était petit face à de bien curieux personnages. Car nos E.T. rappellent étrangement des VIPs célèbres - réels ou imaginaires - de Superman à Goldorak en passant par Arnold Shwarzenegger.

    Ajoutons à cela une armée de robots menaçants, des courses poursuites sur des motos-jets tout droit sorties d’un épisode de Star Wars ou encore des allusions à Batman et Spiderman. Un univers qui se veut bien plus proche des jeux vidéo (en particulier Astérix et Obélix XXL 2 sorti il y a deux semaines) que de la BD culte. En témoignent des Romains et des sangliers quasiment invisibles entre le prologue et l’épilogue, épilogue dans lequel - pour la première fois en 46 ans - Assurancetourix le barde ne finit pas ficelé à son arbre. Sacrilège !

    Le ciel serait-il aussi tombé sur la tête d’Uderzo ? Longtemps snobé par les Etats-Unis*, voici que le dessinateur belge se met à américaniser son public. Nos ancêtres les Gaulois doivent s’en retourner dans leur tombes...

    * chaque tome des aventures d’Astérix a été publié dans plus de 27 pays, mais jamais aux USA

    [Ados.fr]

    Huit millions d'exemplaires dans 27 pays et en 13 langues, dont 3,2 millions en France: le 33e album des aventures d'Astérix a déferlé dans les librairies vendredi, levant un secret bien gardé.
    Dans "Le ciel lui tombe sur la tête" (Ed. Albert-René), histoire inédite imaginée et dessinée par Albert Uderzo, les Gaulois irréductibles et moustachus sont aux prises avec plus inquiétant que les légions romaines: des êtres venus d'autres galaxies.
    Des extra-terrestres qui n'impressionnent surtout pas le chef du village Abraracourcix qui, à un moment, dit à un de ses homologues de l'espace: "Nous n'avons qu'une peur, Môssieu, que le ciel ne nous tombe sur la tête..."
    Attirés par la potion magique, les extra-terrestres ont débarqué près du petit village celte. Il y en a de gentils (arrivés à bord d'une boule ronde, avec notamment "P'tit Violet"), et des méchants (les "Nagmas", qui veulent se servir de la potion pour prendre le pouvoir). Sans oublier les Romains, toujours là, également confrontés aux "Nagmas" mais qui voient aussi en eux le moyen de se débarrasser des Gaulois.
    Bagarres avec les légions de Jules César ou entre extra-terrestres, Idéfix réduit à un jouet sans forme, "P'tit Violet" qui a le pouvoir de le ramener à la vie normale, le druide Panoramix qui ruse avec les "Nagmas", Obélix qui se délecte toujours autant de taper sur du Romain: les 33es aventures des Gaulois ne manquent pas de rythme et d'humour.
    Mis en couleur dans le Pas-de-Calais, "Le ciel lui tombe sur la tête" multiplie les clins d'oeil aux célébrités actuelles, vedettes de la chanson ("Crac Boum Hue" et Jacques Dutronc, mais sans son éternel cigare) ou stars du cinéma (un des extra-terrestres a les traits d'Arnold Schwarzenegger, mais "j'espère qu'il ne m'en voudra pas trop", s'est excusé Uderzo sur LCI).
    Il y aussi, entre autres morceaux savoureux, une allusion aux dialogues Bourvil-De Funès au début du "Corniaud" (quand le vaisseau spatial connaît des problèmes pour repartir, une des répliques est: "De toute façon, elle va moins bien marcher..."), une référence à la convention de "Genava" sur les armes de guerre ("Corne de bouc! Les Gaulois emploient des moyens qui devraient être interdits"), ou un hommage à Walt Disney à travers un personnage, Iadsylwien ("le grand Walt Disney, prodigieux druide, qui nous a permis, certains confrères et moi, de tomber dans la marmite d'une potion dont il détenait seul le grand secret", dit Uderzo).
    Sur la couverture de ce 33e album, on découvre un Astérix vengeur sous un titre zigzaguant qui apparaît pour la première fois.
    Vingt-huit ans après la mort de son complice le scénariste René Goscinny en 1977, Albert Uderzo, 78 ans, se voit régulièrement interrogé sur la suite des aventures du petit Gaulois moustachu: "Le ciel lui tombe sur la tête", point final? Il reste évasif, lui qui a réalisé neuf albums en solo, mais ajoute: "N'en déplaise aux grincheux, je n'ai pas l'intention d'arrêter tant que je trouverai des aventures qui ne nuiront pas à l'image des personnages". AP

    [Le nouvel Obs]

    On le comprend, car plus les années passent, plus les aventures du plus célèbre Gaulois sombrent dans la médiocrité. « Astérix et Latraviata » (2001) ? Une vague histoire de sosies de Falbala, avec l'apparition, ex nihilo, des parents d'Astérix. Quant à « La galère d'Obélix » (1996), elle l'est surtout pour le lecteur, avec un Obélix qui retombe en enfance... Mal fagoté, bancal, navrant. A des années-lumière de la critique sociale bon enfant, des jeux de mots flamboyants, des situations vaudevillesques, génialement absurdes, portées à des Himalaya de force comique par Goscinny. Donc, on comprend. Le scénario, Uderzo (78 ans) n'est pas tombé dedans quand il était petit. Les embargos fonctionneraient-ils comme des cache-misère ?

    [Le Point]

    Toute la bonne volonté du monde, tous les efforts pour garder l'oeil émerveillé de l'enfance n'y auront rien fait. Il faut se rendre à l'évidence : le 33e album des aventures d'Astérix le Gaulois, Le ciel lui tombe sur la tête, n'est guère digne d'intérêt.

    Sans imagination, sans saveur
    Une fois encore, force est de constater que le pauvre petit Gaulois moustachu est vraiment orphelin, abandonné à des aventures sans saveur et sans imagination, et ce, de façon constante, depuis la disparition du scénariste d'origine, René Goscinny... il y a près de 30 ans! Après les très ordinaires La rose et le glaive, La galère d'Obélix et La Traviata, Le ciel lui tombe sur la tête déçoit une nouvelle fois tous ceux qui voudraient à tout prix retrouver un peu de la magie de leur héros d'enfance dans ce dernier opus signé Albert Uderzo, un album mis en marché à coups de massue médiatique.

    Xbox, Goldorak et Walt Disney
    Pourquoi les habitants du village sont-ils pétrifiés? Quelle est cette sphère monstrueuse qui plane au-dessus de leur tête? Des extraterrestres, deux peuples ennemis aux formes et couleurs bizarres, s'affrontent au milieu des irréductibles Gaulois pour gagner la possession de la potion magique, arme suprême. Robots à la Goldorak, petites créatures inspirées des bandes dessinées modernes, batailles à la Xbox, allusions à la société américaine, l'histoire est l'occasion d'une débauche de références susceptibles de plaire au jeune public imbibé de technologie, de Walt Disney et autres mangas, tous ces renvois d'ailleurs fort peu subtilement amenés.

    Scénario mince
    Il s'agit bien entendu ici encore d'un combat entre le bien et le mal, dans lequel nos sympathiques Gaulois et leurs ennemis naturels, les Romains, semblent perdus, passant avec des réflexions anodines, comme des touristes, dans cette histoire au scénario hypermince et aux gags vus et revus, où même les baffes les plus sonnantes nous laissent de marbre.

    Snif, adieu le second degré
    Très peu de second degré, de références culturelles ou politiques, bref de ce qui faisait que dans les anciens Astérix, on pouvait voir l'adulte rivé à l'album, par-dessus l'épaule d'un gamin non moins fasciné, des heures durant. C'était jadis, car cet album-ci se lit très vite, ne forçant nullement la réflexion.

    Dessin constant
    Bon, notons tout de même quelques clins d'oeil sympathiques (je cherche...), comme par exemple le clone à la silhouette de Schwarzenegger et des références à l'impérialisme américain. Le dessin, lui, est par contre toujours beau; certaines grandes planches de batailles entre robots et clones sont très réussies.

    Dommage
    Mais s'il persiste à vouloir vendre son héros, pourquoi Uderzo n'a-t-il pas opté pour partager la gloire avec un bon scénariste, pour au moins offrir un « produit » de qualité, plutôt que de continuer à esquinter l'image du petit Gaulois teigneux naguère si truculent, si lapidaire, et qui ne semble aujourd'hui que l'ombre de lui-même? Dommage pour nos enfants.



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  • C'est la question que l'on peut raisonnablement se poser, après cinq saisons d'aventures. Certes, le but du jeu n’est pas de devenir célèbre ou de trouver un emploi, mais avouez quand même qu’on entend rarement parler des anciens candidats. Un fait rare pour un jeu de TV-réalité.

    Prenons Nono, dans la saison 1. Un gros barbu qui jouait de la guitare et rêvait de sortir un disque. Ce fut chose faîte mais l’un d’entre vous a-t-il déjà acheté un disque de Nono ?

    Et le gérant de vidéo-club, Moussa, dans la saison 3. Qui se souvient qu’il a enregistré un single sur la musique du générique ? La seule exception pourrait être Moundir, le rebelle colérique, qui s’est attiré les foudres des associations féminines, pour ses propos injurieux. Il avait traité Christine, un membre de son équipe de « salope », et failli la frapper. Sans l’aide du vétéran de la tribu, dont je ne me souviens pas du nom, il ne serait pas resté grand chose de Christine…

    Du jour au lendemain, Moundir est devenu coach pour stars. Un métier à la mode, assurément. Ophélie WINTER a même fait appel à ses services. Et pour continuer à faire parler de lui, notre ami n’a pas hésité à s’afficher ouvertement avec Dana (elle aussi suppôt de tv-réalité, dont le compagnon, Brandon, avait un sexe à la place du cerveau).

    On les avait vu annoncer leur relation dans LA METHODE CAUET. Puis, quelques mois plus tard, rebelote ! De nouveau sur le plateau mais cette fois-ci face à face et non plus côte à côte. Pourquoi ce revirement de situation ? Tout simplement parce que Diana accusait Moundir de l’avoir violemment frappé, et voulait porter l’affaire devant les tribunaux. Quand on ne sait plus comment faire parler de soi, voilà un exemple de jusqu’où l’on peut aller.

    Malgré tout, je voudrais terminer en beauté en vous parlant du cas Raphaël, à qui je décerne la palme du candidat le plus ridicule de l’après KOH-LANTA. Dans le jeu en lui-même, Raphaël s’en était plutôt bien sorti, et avait réussi l’exploit de tuer un requin à mains nues (de petite taille, il est vrai). Suite à la finale, notre valeureux candidat a engagé un agent (!) pour gérer sa nouvelle célébrité (!?). Et, tenez-vous bien, il ne donne des interviews qu’exceptionnellement, quand son emploi du temps le lui permet. Si c’est pas de la grosse tête...

    Enfin, comble du comble, il a lançé sa ligne de vêtements. Perso, je n’ai rien vu de tel en magasin. Quelqu’un a-t-il vu à quoi ressemblait un vêtement signé Raphaël ? Qu’il m’écrive de toute urgence, si c’est le cas.

    A mon humble avis, le grand gagnant de KOH-LANTA n’est autre que Denis Brogniart. Non content de remplacer au pied-levé un animateur lamentable (l’ami Hubert), il s’est vu confier d’autres émissions évènementielles, telles que FEAR FACTOR, DOMINO DAY… ou régulières (F1 MAGAZINE). Dans le même temps, il continue à tourner quelques reportages pour l’émission du même nom, le samedi sur TF1.

    Bref, si vous, humble candidat, cherchez la gloire et les paillettes, oubliez vite, vous ne récolterez que l’oubli et la boue.

     


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  • Vous les suivez quotidiennement à la radio, mais savez-vous qui sont vraiment les membres de la famille LECLERC ? Pour vous, TV MANIA fait le point sur ce que nous savons d'eux.

    Il y a maintenant deux bonnes années que LECLERC a innové en proposant des pubs radiodiffusées, se rapprochant des épisodes d'une série. Les spots mettent en scène une famille, que l'on entend évoluer. Mais chaque épisode est fait pour présenter un produit ou une promotion, ce qui est assez logique, me direz-vous...

     

    Le nom de cette famille est méconnu. Voici les différents protagonistes.

       > PHILIPPE.......... marié à Mathilde, avec qui il a une fille, il détient le record de manger de pots de bébé ou du nombre de fois levé la nuit pour se rendre au frigo. Il travaille dans un bureau et a pour ami Régis. Comme tous les maris, il n'a pas beaucoup d'atomes crochus avec sa belle-mère. Cliché, quand tu nous tiens !

       > MATHILDE.......... femme de Philippe, une fille et depuis quelques temps, elle est à nouveau enceinte. Combien pariez-vous que ce sera un garçon ? Ainsi LECLERC pourra promouvoir tous les types de produits, pour tous âges et tous sexes. On peut ajouter que c'est elle qui porte la culotte à la maison. Son occupation favorite est d'appeler son mari, de préférence au bureau, pour lui demander d'acheter tel ou tel produit dans son hypermarché favori (je ne vais pas le citer encore une fois, on a assez fait de pub pour aujourd'hui !). A part ça, ils n'ont pas d'autre conversation. Ca doit être passionnant lors des dîners en famille.

     ex : - Chéri, passe-moi le sel, s'il te plaît.

           - Bien sûr, mais sais-tu qu'actuellement chez (bip !), ils proposent un lot de deux pour seulement cinquante centimes d'euros ? 

           - Ah bon, moi j'ai vu le lot de trois pour moins de vingt centimes ? 

    [ Nous avons volontairement choisi d'interrompre ce dialogue, qui peut se prolonger indéfiniment...]

       > REGIS.......... l'diot de service. Fidèle ami de Philippe, il lui demande sans cesse des services, et il est rare que ce dernier accepte.

       > BELLE-MAMAN.......... ne doit avoir de beau que l'appelation, c'est la profiteuse et la fouineuse par excellence. Bizarrement, elle a plus de contacts avec son beau-fils que sa propre fille. De là à en déduire qu'il se passe quelque chose entre eux, c'est un pas que je ne franchirais pas... En permanence chez Philippe, elle en profite pour se servir dans le frigo, rempli à rabord de produits (bip !). Ces derniers temps, il semblerait qu'elle se soit trouvée un nouveau petit copain, dont le nom est à coucher dehors. On vous tient informé.

       > LA FILLE.......... son rôle est infime. Il faut dire que ses répliques se limitent à quelques balbutiements ou bouts de mots. Elle a environ un an et nous avons eu l'occasion de suivre la grossesse de sa mère au jour le jour. Entre boulimie (l'occasion de consommer de nombreux produits bip !) et crises de colère, ce ne fut pas de tout repos.


    ~LES DEFAUTS

     - on peut reprocher à Mathilde et à la voix-off d'avoir la même voix, ce qui entraîne une certaine confusion, voire incohérence.

    Ex : Régis informe sa femme de l'arrivée d'un nouveau produit. Celle-ci fait l'étonnée, et trente secondes plus tard, la voix-off qui prend le relais, et a donc la même voix, récite tout le détail du produit.

    ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

    LES QUALITES

     - créer un mini-programme qui suit la vie d'une famille, rien de tel pour assurer la fidélité ! CARREFOUR a décidé de faire de même sur ses catalogues.

     - les spots sont suffisamment variés pour ne pas lasser.

     - le jingle à la guitare, qui accompagne chaque spot, est immédiatement reconnaissable.

     - les acteurs sont pour la plupart très doués.


    MISE A JOUR

    le 05 septembre 2005

    Ca y est ! C'est officiel depuis quelques jours, la famille Leclerc a un nouveau membre ! C'est comme l'on pouvait s'en douter un garçon. Et l'on connaît son prénom : Thibault. Y'a pire... Apparemment, la maman se porte bien, mais est tellement éprouvée par l'accouchement qu'elle n'appelle plus son mari pour lui signaler les articles en promo. Gageons qu'elle se rétablira bien vite et aura l'occasion de demander à Philippe plein de nouveaux produits pour le nouveau-né...

    En attendant, on sait que le bébé a au moins 15 jours puisque Philippe vient tout juste de retourner au boulot. Ses collègues lui ont d'ailleurs organisé une petite fête en son honneur, avec des CURLY à la pelle ! Un peu radins sur les bords non, les copains ? On apprend que ces mêmes CURLY sont en ce moment en promo.

    Espérons que la famille va maintenant un peu se calmer au niveau des naissances et reprendre une vie normale.

    [nous éspérons pour les heureux parents que le bébé ne ressemble pas à ça...]


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