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    Brèves médias (27/02) (source : Télé 2 Semaines)

    - France 2 a fait une croix sur Une autre vie. Souvenez-vous, il s'agit de cette émission qui suivait la réinsertion d'une dizaine de journalistes dans un village du Sud-Ouest de la France. Produite par Freemantle, elle a été refusée par Eric Stemmlen, le nouveau directeur des programmes de la chaîne. "Nous ne l'avons pas initiée et c'est un échec", affirme-t-il.

    - Fort du succès de J'irai dormir chez vous sur France 5, Antoine de Maximy proposera à la rentrée prochaine un spécial road movie, de New York à Los Angeles. Il tentera à cette occasion de se faire inviter chez les stars des beaux quartiers. Antoine reviendra-t-il entier ?

    - Coulisses. Le Service après-vente des émissions d'Omar et Fred est tourné chaque jeudi, pour l'ensemble des séquences d'une semaine d'emission. Le tout se tourne dans un minuscule local au siège de Boulogne. Les deux comédiens sont séparés l'un de l'autre par un panneau de bois. Ils écrivent eux-même leur texte et, si l'actualité l'oblige, peuvent rapidement tourner de nouveaux sketchs.

    - La prochaine émission estivale de télé-réalité de TF1 sera Beauty and the Geek. Sept bimbos et autant de personnes peu gâtées par la nature, seront enfermés dans une maison et devront former des duos. Ils devront échanger leurs savoirs au cours de six ou huit épisodes. Par exemple, le moche apprendra à sa belle à devenir guide de musée, tandis qu'elle lui donnera tous les trucs et astuces pour être le roi de la piste de danse. La diffusion est prévue dans la case où Mon Incroyable Fiancé avait cartonné.


    En bref (15/02)

     

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>

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    - Télé 2 Semaines nous en apprend une bien bonne à propos de l'émission T'empêches tout le monde de dormir. A la question de savoir pourquoi les MMS envoyés par les téléspectateurs ne sont jamais diffusés à l'antenne, le quinzomadaire répond : " Parce qu'aucun MMS (texte plus image) n'est diffusable depuis décembre. Anne-Elizabeth Lemoine et son équipe en régie en reçoivent un peu moins d'une trentaine par émission, mais ces messages sont indiffusables (photos de charme), sans intérêt (portraits...) ou encore sans rapport avec le sujet traité. La politique de la production est d'obtenir au moins trois MMS intéressants se rapportant à la même thématique, un chiffre qui n'est généralement pas atteint." <o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    - Nelson Monfort devrait intégrer l'équipe de journalistes du Tour de France cet été. De même, Fabien Oteniente (Camping, Jet Set...) sera chargé de réaliser de petits modules de deux à trois minutes chaque jour.<o:p></o:p>

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    - Le 8 Avril prochain, Jean-Michel Jarre sera l'invité d'un Vivement Dimanche exceptionnel à l'occasion de la sortie de son nouvel album.<o:p></o:p>

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    - Nathalie Vincent présentera très prochainement une nouvelle saison de Crash Zone, sur 13e Rue.<o:p></o:p>

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    - Cauet retourne la télé, l'émission qui parodie le PAF, reviendra fin mars.<o:p></o:p>

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    - Faf Larage a été choisi par W9 pour animer la semaine de la prison sur cette même chaîne, du 26 Février au 4 Mars. Rappelons qu'il est à l'origine du générique français de Prison Break, la série carcérale à succès de M6.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    - Nathalie Simon sera finalement seule seule à la tête de La Carte aux Trésors, l'été prochain sur FRANCE 3.  Avant elle, la production avait songé à Stephane Thébaut, ex-véliplanchiste ou encore... Marc Bessou. Sans doute en dernier ressort ?


    Mediamat Hebdo (semaine du lundi 5 au dimanche 11 février 2007)

     31% (+0,4)

     20,4% (+1,3)

      14,1% (-1)

     11,2% (-0,2)

       7,6% (+0,3)

     3,7% (-0,2)

     2,9% (-0,4)

    AUTRES TV 14,8% (-0,4)

     

    Durée d'écoute223 minutes (contre 223)

    N.B Les chiffres entre parenthèses correspondent à la progression par rapport à la semaine dernière.


    Mediamat Hebdo (semaine du lundi 29 janvier au dimanche 4 février 2007)

     30,6% (-0,3)

     19,1% (+0,9)

      15,1% (+0,5)

     11,4% (-0,7)

       7,3% (-0,2)

     3,9% (-0,1)

     3,3% (+0,1)

    AUTRES TV 14,8% (-0,3)

     

    Durée d'écoute223 minutes (contre 232)

    N.B Les chiffres entre parenthèses correspondent à la progression par rapport à la semaine dernière.


    Aux USA, l'info donne de la voix

    (03/03)

    Après les journaux d'information presentés par des animatrices ou des animateur nus, voici venir les infos en chanson ! Aux USA, Yahoo

    va lancer
    un programme vidéo d'information baptisé Odd News Underground, dans lequel les actualités seront chantées. Scott Moore, le responsable des informations chez Yahoo, promet que l'on battera la mesure en écoutant le présentateur. Gare aux oreilles !


    Brèves médias (14/03)

    (sources : Télé Loisirs, Télé 2 Semaines)

    - Le nouvel habillage météo de France 2 ne fait pas l'unanimité auprès des téléspectateurs. Les lettres et les mails de protestation affluent à la chaîne, au rythme de 200 à 300 par jour, pour déplorer les zooms sur les régions (pour les températures), la dominante des bleus (en fond sur les cartes) et la trop grande mobilité des présentateurs. Alors, faut-il prévoir un retour à l'ancienne formule pour très bientôt ?

    - Gorjux, le désormais célèbre standardiste de L'Arêne de France, va faire des infidélités à FRANCE 2. On le retrouvera prochainement dans le nouveau programme court de M6, Michel et Michèle. Cette parodie de télé-achat comprend déjà cinquante épisodes pour une diffusion prévue prochainement aux alentours de 20H.

    - Après avoir sensibilisé les téléspectateurs aux problèmes de la planète depuis son avion, Yann Arthus-Bertrand est sur le point de récidiver, cette fois pour le cinéma. Il va réaliser un film sur l'état du monde, vu d'en haut, avec Denis Carot, directeur de la société de production Elzévir (Va, vis et deviens). Dans le même temps, le Nicolas Hulot moustachu a signé pour quatre nouveaux numéros de Vu du ciel, sur des thèmes aussi variés que l'agriculture, les grands fleuves du monde et les héros de l'écologie.

    - Prime time évenementiel en vue.

    Fin mai, à l'occasion de la sortie du nouvel album de Céline Dion, D'Elles, la chanteuse quebecoise sera en direct sur TF1 depuis Los Angeles.


     


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  • LE BILLET DE LA SEMAINE 

     

    Fin de semaine mouvementée pour Alain Duhamel...

                   

     (18/02)

    N°38


     Les phrases de la semaine

    C'est quelqu'un que j'aime bien, et je voterai pour lui.   "

    (Alain Duhamel, 27 novembre 2006. Confidence faite à des étudiants de Sciences Po lors d’une conférence organisée par les jeunes de l’UDF.)

     

    Si Elisabeth Levy s’est faite virer (de RTL en 2004, ndlr), c’est que cette apôtre de la tolérance est incapable de débattre puisqu’elle n’écoute jamais les autres "

    (Pascale Clark, 6 février 2007, Le Nouvel Obs.com. Elizabeth Levy était l'une des polémistes de On refait le monde, sur RTL, du temps où Pascale Clark y officiait.)


     

    Dans l'actu 

    Revue de détail des principales annonces médias de la semaine.

     - Deux jours exceptionnels pour France 2 ! Dimanche et lundi dernier, les dirigeants ont surement dû sabler le champagne. Dans l'après-midi de dimanche, les émissions ont accumulé les bons scores : Vivement Dimanche (4,5 millions et 27,5%), le Tournoi des Six Nations Irelande/France (6,5 millions), Stade 2 (3,5 millions), jusqu'à l'apothéose avec Vivement Dimanche Prochain (6,4 millions). En prime time, le film Un crime au paradis s'est payé le luxe de battre TF1 (7,6 millions pour 28%). Faîtes entrer l'accusé, en deuxième partie de soirée, a connu son deuxième meilleur score depuis sa création (3 millions, 24,5%). Et le lendemain, la chaîne publique est également arrivée première des prime time face à J'ai une question à vous poser ! Il faut dire qu'elle passait rien de moins que des épisodes inédits de FBI : Portés Disparus.

     

     

    - Et l'inventeur de l'année est...

    Raymond ! Le retraité a obtenu les faveurs du public pour la commercialisation de son barbecue vertical. Personnellement, ce n'est pas l'invention qui m'enthousiasmait le plus, mais bon, pourquoi pas ? Il recevra donc 150 000 € pour le développement de son bébé. Interrogé sur Europe 1, il a confié qu'il souhaiterait le voir commercialisé avant cet été, aux alentours de 300 €. Pour M6, cependant, le bilan est plutôt mitigé. Les audiences n'ont cessé de décroître au fil des semaines, pour aboutir à un score en dessous des 3 millions. Pas vraiment glop pour une finale en direct ! La saison 2 est toujours incertaine.

     

     

     - Le Lay et Mougeotte, out ?

    C'est ce que croit savoir Le Nouvel Obs dans son numéro de jeudi dernier. Selon l'hebdo, Patrick Le Lay tirerait sa révérence après les présidentielles. Martin Bouygues, le principal actionnaire de la chaîne, lui aurait d'ores et déjà demandé de former son successeur. Son adjoint Etienne Mougeotte pourrait, lui, rester en place quelques mois de plus, le temps de passer le relais à un autre. Laissons le mot de la fin au Nouvel Observateur : " Patrick Le Lay, qui fêtera ses 65 ans le 7 juin, avait tenté d'éviter cette question taboue, en déclarant dans « le Monde » en septembre dernier : « Ma seule limite d'âge, c'est 70 ans. Je partirai quand j'aurai réussi à faire du groupe TF1 un groupe de médias et de nouveaux médias.» L'objectif est-il atteint ? Pas encore sur internet, mais Le Lay a rattrapé son retard côté TNT en entrant dans le capital du groupe AB. " A suivre, donc.

     

     

     - Et de deux ! Après avoir été privé de présidentielles en 2002 pour son livre d'entretiens avec Lionel Jospin, Alain Duhamel vient de connaître le même sort. Cette fois, c'est son "coming-out" poltique qui est en cause. Lors d'une conférence à Sciences Po Paris avec des jeunes UDF, l'éditorialiste et chroniqueur politique a affirmé qu'il voterait pour François Bayrou. Bien que les faits remontent à novembre 2006; la vidéo incriminée n'a commencé à faire du bruit que ces jours-ci. Mise en ligne il y a une dizaine de jours, elle a crée la polémique après que Guy Birenbaum s'en soit fait l'écho sur son blog. Résultat sans appel : plus question pour Duhamel de montrer sa trombine sur France 2, ni même de tenir sa chronique quotidienne sur RTL. Il sera d'ailleurs remplacé par Franz Olivier Giesbert durant les quinze prochains jours, qui correspondent à ses vacances. Pour plus de détails, lire LU DANS LA PRESSE, ci-dessous.

     

     - Exclusif ! Vent de panique dans + Clair (CANAL +). Que faire quand on enregistre une émission médias le jeudi, et que la polémique de la semaine tombe un vendredi ? Réponse : on réenregistre certaines séquences en catastrophe. C'est ce qui est arrivé à Florence Dauchez dans le dernier numéro de + Clair. Les téléspectateurs attentifs auront noté que cette semaine l'enoncé du sommaire s'est fait en voix-off, afin d'intégrer le reportage consacré à Patrice Duhamel. Habituellement, la présentatrice l'annonce elle-même en plateau, à l'aide d'un prompteur. De même, lors de la séquence où elle effectuait le lancement du reportage, elle était filmée de très loin. Et pour cause : ses lèvres ne correspondaient en rien à ses paroles ! Là-aussi, Mme Dauchez a tout redoublé en voix-off. Elle devait, dans la réalité, annoncer un autre invité, qui a été coupé au montage pour laisser suffisamment de place à Duhamel.

    Dès lors, pourquoi ne pas proposer cette émission en direct, afin d'éviter tous les tracas inhérents à un produit enregistré ? Et surtout, pour que les téléspectateurs ne soient plus pris pour des idiots finis ?


     

    Le tour du PAF en audiences

    (sources : Satellifax, I mediasbiz, MSN, Le zapping du PAF)

    * DIMANCHE 11,

     Sept à Huit -> 5 045 400 (24,7%)

     Vivement Dimanche Prochain -> 6 390 840 (27,3%) record historique !

     

    En prime time,

     Terminator 3 -> 7 287 800 (27,5%) battue par France 2

     Un Crime au Paradis -> 7 624 160 (28%)

     Boomtown ->  2 522 700 (9,1%)

     Zone Interdite -> 3 756 020 (14,2%)

    Beignets de Tomates Vertes -> 1 681 800 (6,5%)

     

    En seconde partie de soirée,

     New York, section criminelle-> 3 868 140 (31,2%)

     Faîtes entrer l'accusé-> 2 915 120 (24,5%)

     Enquête exclusive->  1 401 500 (12,5%)


    * LUNDI 12,

    En prime time,

     J'ai une Question à vous poser -> 6 390 840 (27,7%)

     FBI : Portés Disparus -> 7 792 340 (28,5%) leader !

     Un Petit Garçon Silencieux -> 4 652 980 (17,7%)

     Shangaï Kid-> 3 587 840 (13,9%)

    ReGenesis-> 672 720 (2,5%)

     

    En deuxième partie de soirée,

     Incroyable mais vrai -> 1 962 100 (34,7%)

     Complément d'enquête -> 1 681 800 (25,9%)


    * MARDI 13,

    En prime time,

     Les Experts : Manhattan->  10 315 040 (38,2%)

     Les Camarades -> 4 709 040 (18,1%)

     1967 : La Révolution Sexuelle... ->  3 300 000 (13,5%)

     Super Nanny -> 3 756 020 (14,1%)

    Je suis homo, et alors ? -> 1 177 260 (4,4%)

     

    En deuxième partie de soirée,

     Le Droit de Savoir ->   2 915 120 (37,7%)

     T'empêches tout le monde de dormir-> 1 400 000 (18,4%)


    * MERCREDI 14,

    En prime time,

     Les Experts -> 9 305 960 (37,8%)

     La Saint-Valentin en chansons -> 4 709 040 (21,3%)

     Vie Privée, Vie Publique -> 2 130 280 (9,2%)

     L'inventeur de l'année-> 2 915 120 (12,8%) la finale !

    Le fascisme italien en couleurs -> 1 009 080 (4,1%)

     

    En deuxième partie de soirée,

     Preuve à l'appui->  1er épisode 3 756 020 (41,4%)

                                               2ème épisode 2 522 700 (43,7%)

     L'Arêne de France-> 1 345 440 (22,9%)

     The Unit->  1 233 320 (10,7%)


    * JEUDI 15,

     

    En prime time,

     Julie Lescaut ->  9 183 840 (36%)

     A vous de Juger -> 3 531 780 (18,5%) avec François Bayrou

     Les Truffes -> 2 186 340 (8,5%)

     NCIS -> 4 933 280 (18,9%)

    Une Histoire Vraie -> 1 289 380 (5,1%)

     

    En seconde partie de soirée,

     La méthode Cauet-> 2 746 940 (30,2%)

     Vive la France ? -> 560 600 (17,9%)

     Alias -> 2 500 000 (17,4%)


    * VENDREDI 16,

    En prime time,

     La Grande Soirée Anti-Arnaques->  5 774 180 (27,3%)

     PJ ->  5 213 580 (21,3%)

     Thalassa-> 3 363 600 (15,2%)

     Bones -> 4 877 220 (20%)

    Pépé Carvalho -> 728 780 (3,1%)


    * SAMEDI 17,

    En prime time,

     Les 100 plus grands moments drôles...-> 7 512 040 (35,5%)

     Sur un air de fête->  3 980 260 (19%)

     Les Soeurs Robin -> 4 765 100 (21,5%)

     Les 4400-> 2 354 520 (10,3%)

    Alerte au pillage des royaumes de Saba -> 896 960 (4%)

     

    En seconde partie de soirée,

     New York, unité spéciale -> 3 600 000 (32,2%)

     On n'est pas couché-> 1 900 000 (30%)


      La série

                                                        (n°2)

    Son ressort ? Sa passion ? Le travail, d'abord le travail. Et puis "l'argent, le pouvoir" ajoutent certains critiques qui laissent tomber comme un anathème : "Un pur steréotype." (...) L'Express a raconté par le menu comment Stephane Courbit est parvenu à poser un pied dans le saint des saints du Midi de la France en acquérant une villa sous les auvents de Sainte-Anne et du Capon, dans les Parcs de la Moutte. Là où les vrais rois de Saint-Tropez savourent la beauté du lieu, claquemurés entre eux.

    (...) Mais en profite-t-il vraiment ? Si l'on s'en tient aux témoignages de son entourage le plus proche, Courbit est d'abord un bosseur acharné, qui travaille de 8 heures du matin à 11 heures du soir. Un ambitieux qui se rêve Bebear, Arnault, ou Pinault. (...) "Rien ne lui plaît plus que d'être présenté comme celui qui, dans les coulisses, tire tous les fils."

    Les psychiatres qui encadraient le casting du Loft sont allés plus loin, l'évoquant comme un "pervers", quelqu'un "qui ne fume pas, ne boit pas - sauf du Coca-Light-, ne semble pas interessé par les femmes mais est mu par la volonté de cloisonner, manipuler, avec un goût extrème de l'intrigue, du mystère, du secret". Il était donc logique que John de Mol, maladivement secret lui aussi, adopte ce fils spirituel, en lequel il ne pouvait que se reconnaître.


    Lu dans la presse

    (...) Je faisais un débat contradictoire avec Marielle de Sarnez, qui est actuellement (...) directrice de campagne de François Bayrou. Et pour dire les choses comme elles sont, j'étais assez critique vis-à-vis de la campagne de François Bayrou. (...) Et je critiquais pas mal François Bayrou. Et puis à un moment, dans la chaleur de la discussion, j'ai voulu un peu rectifier les choses. J'ai dit : "Mais François Bayrou, en fait, comme bonhomme je l'aime bien". Ce qui est la vérité. Sur l'Europe, on est très proche, et c'est vrai. (...) Donc, c'est par rapport à ça que je me suis toujours fixé politiquement. Et j'ai dit : "Et puis je voterai pour lui" - dans ma tête, d'ailleurs, ça voulait dire, en fait je voterai pour lui sur l'Europe, mais voilà. C'était une réunion...

    Mais c'est interprété : "Je voterai pour lui à l'élection présidentielle"...

    Oui, mais ça c'est forcé, ça. C'est forcé !


    L'interprétation est juste ou elle est fausse, pour dire les choses comme elles sont ?

    (...) A l'époque, (...) compte tenu de la campagne que faisait François Bayrou, je n'aurais pas voté pour lui. Ca c'est clair, puisque c'est une campagne que je n'aimais pas. Bon, aujourd'hui, on va voir comment les campagnes évoluent. A mon avis, elles évoluent toutes en ce moment. Enfin ça, on n'est pas là pour en parler ce matin.

    (...) Il y a des drames plus grands dans la vie. C'est désagréable. Mais d'abord, ce n'est pas le premier accident professionnel dans notre profession. (...) Je dirais que j'ai trouvé qu'à RTL, les gens se sont très bien comportés, que j'ai trouvé que la Direction de France Télévision s'est très bien comportée. Je dirais que j'ai trouvé que la société des rédacteurs a été minable à France 2 mais elle l'a toujours étée. Donc, c'est comme ça.

    C'étaient des propos privés ? Vous le ressentez comme ça ?

    (...) Un amphi de Sciences Po, c'est pas se mettre sur la Place de la Concorde avec un mégaphone en disant : "Votez pour X !" C'était... On analysait une campagne. Moi, je la critiquais, c'est ça le paradoxe d'ailleurs. (...) Je trouve qu'elle s'améliore plutôt d'ailleurs. Mais ça c'est un autre problème.
    La deuxième chose, c'est vraiment l'effet d'Internet qui est à la fois émancipateur - ça permet à beaucoup de gens de participer, de s'intéresser, d'être volontaire -, et qui est en même temps totalitaire, parce que dès qu'il se passe quelque chose, il y a un espèce d'effet de choc gigantesque, artificiel, souvent éphémère - peut-être que demain matin, on n'en parlera plus du tout -, mais qui donne l'impression que tout le monde est emporté par un raz-de-marée. Tout ça est artificiel, subjectif, irrationnel. Le contraire de tout ce à quoi je crois.

    (Alain Duhamel, interrogé par Jean-Michel Apathie ", RTL, vendredi 16 février)

     

     

    Autrement dit, tous les journalistes que nous n¹avons même pas besoin de citer, qui ne dissimulent pas leur sarkozysme militant, ont parfaitement le droit de manifester jour après jour leurs préférences mais le seul fait d¹avoir incidemment, même de façon critique il y a quatre mois laissé entendre qu¹on pourrait à la rigueur voter Bayrou vaut exclusion et supension. Presque mise au ban.

    Cela en dit long sur la mise en coupe réglée des médias, y compris ceux de service public, d¹autant que l¹on peut en revanche, impunément, comme la direction de l¹information de TF1 l¹a fait, manifester son hostilité totale au même François Bayrou.

    (" Libérez Alain Duhamel ! " par Jean-François Kahn, Marianne.fr, jeudi 15 février)

     

     

    Faut-il évoquer, par exemple, la manière dont la plupart des médias ont relayé - comme un seul homme et en moins de 24 heures - les sorties des "chiens de garde" de l'UMP sur le chiffrage des propositions de Ségolène Royal depuis dimanche dernier ?

    (...) Et que dire, enfin, des étonnants remerciements d'un Philippe Val à Nicolas Sarkozy soutenant Charlie dans l'affaire de la publication des caricatures de Mahomet... Le même Nicolas Sarkozy qui convoqua un éditeur pour l'empêcher de publier un livre ou obtint la tête d'Alain Genestar, le patron de Match... De la liberté d'expression à géométrie variable !

    (...) ce titre, je veux juste faire remarquer aux grandes consciences qui se sont réveillées dans la corporation pour sauver le "soldat Duhamel" qu'il leur faudra se préoccuper avec autant d'entrain des soutiers de la profession contraints d'avaler leur chapeau au quotidien dans leurs rédactions. Des pigistes précarisés qui rament et dont on charcute allègrement les papiers sans qu'ils aient le moindre mot à dire. Des journalistes sans nom engoncés entre le "tout libéral" et l'auto-censure générale qui sous-tend le système...

    Le "sacrifice" de Duhamel ?

    Gare aux excès !

    Ce n'est pas Mozart qu'on assassine.

    Rien qu'une farce de plus.

    Une farce tragique.

    Un vrai leurre.

    (" Leurre de vérité ", Le blog NRV de Guy Birenbaum, vendredi 16 février)

     

     

    La chaîne qui a reçu 3 fois Sarkozy dans l'émission dominicale de Michel Drucker,

    La chaîne qui a consacré une émission de 3 heures au même Sarkozy pour son entrée en campagne,

    La chaîne dont le journal de 20 heures est toujours présenté par l'épouse d'un ministre bientôt officiellement sarkozyste,

    La chaîne qui n'a pas retiré de l'antenne Pascal Sevran, soutien de Nicolas Sarkozy, après ses propos sur le sexe des Noirs,

    La chaîne-phare d'un groupe, France Télévisions, dont le président Patrick de Carolis a co-signé un livre avec Bernadette Chirac en pleine campagne électorale 2002,

    Cette chaîne là vient de suspendre Alain Duhamel pour avoir affiché un choix électoral, dans une réunion publique, dans une institution non moins publique, et non dans une "confidence" comme l'écrit notamment Le Figaro.

    (" Alain Duhamel suspendu, France 2 faux-cul ", Des mots et débats, jeudi 15 février)

     

     

    Je défends la liberté d'expression et l'objectivité des journalistes"

    , a déclaré François Bayrou, en clôturant un colloque sur la culture organisé par l'UDF au Sénat. "Je préfère et de loin des journalistes objectifs, dont on connaisse l'opinion, à des journalistes dont on ne connaît pas l'opinion, mais qui sont tendancieux et partisans", a-t-il ajouté.

    "Si Alain Duhamel, au lieu de prononcer le nom de François Bayrou, avait prononcé d'autres noms, l'écho aurait été moindre et peut-être les réactions"

    également, a-t-il dit.

    (...) "Il faut tourner la page sur le temps du sectarisme, le temps où on était obligé de se taire", a-t-il lancé. M. Duhamel a toujours été "un journaliste honnête", qui "n'a jamais eu la moindre complaisance à l'égard de ceux" qu'il a interviewés, a-t-il estimé.

    (" François Bayrou prend la défense d'Alain Duhamel ", Le Monde, samedi 17 février)

     

     

     

     

     

    Diriez-vous que la chaîne que vous dirigez a vécu son âge d'or?

    C'est tout le contraire: je pense que celui-ci est devant nous. (...) Aujourd'hui, et demain encore plus, on peut dire que les Français capteront nos programmes sur une batterie d'écrans, qui vont du téléviseur au téléphone portable. (...) Vous observerez qu'en 2006 nous avons réalisé 98 des 100 meilleures audiences de la télévision. Que, pour l'année écoulée, TF 1 a été en tête 346 soirées sur les 365 que compte le calendrier. Et que, de surcroît, le nombre de téléspectateurs de TF 1 présents devant leur poste en soirée a été supérieur à la saison précédente. Vous remarquerez, enfin, que M 6, dont on ne peut pas dire qu'elle ne fait pas de nombreux efforts depuis des années pour se développer, n'a pas réussi à placer un seul de ses programmes dans les 100 premières places de ce hit-parade. Ce n'est donc pas demain que les petites chaînes thématiques, qui se sont créées grâce à la TNT, vont pouvoir exister dans ce paysage.

    Mais n'est-ce pas la télévision, plus globalement, qui risque à terme de ne plus intéresser?

    (...) Je ne nie pas que l'émergence de nouveaux acteurs, comme les opérateurs de télécoms, sur le marché des droits, sportifs et autres, ne soit pas une nouveauté qu'il faille prendre en considération, mais je reste convaincu en matière de télévision que ce sont les éditeurs de programmes qui seront les gagnants de demain.

    La TNT, qui couvre aujourd'hui 35% du territoire, est-elle à vos yeux un accident industriel ou, au contraire, une aubaine pour vos développements futurs?

    (...) La première évidence est que les Français s'équipent massivement en écrans plats 16/9 et haute définition. Or la seule façon de diffuser massivement et rapidement des programmes en haute définition en France aurait été d'utiliser le réseau numérique terrestre avec la norme adéquate Mpeg4. Aujourd'hui la haute définition ne peut exister sur la TNT.

    Quelle aurait dû être la bonne méthode?

    (...) Au lieu d'aller voir ceux dont c'est le métier, depuis maintenant deux décennies on a choisi de faire émerger ce que l'on appelle des «nouveaux entrants». Ce n'est pas une approche raisonnable.

    (...) J'observe que ces nouveaux entrants, à qui l'on a donné des fréquences, sont focalisés sur la valeur patrimoniale qu'ils ont obtenue.

    (...) Que restera-t-il de toutes ces fréquences hertziennes quand les Français, à l'instar de leurs voisins, regarderont principalement la télévision en HD 16/9 par le biais du satellite et de la fibre optique, ce qui est inéluctable?

    Comment allez-vous adapter TF 1 à ce nouveau paysage?

    Nous allons continuer à faire notre métier, à tailler notre route en créant de nouvelles chaînes. Nous travaillons à la création d'un nouvel ensemble de chaînes gratuites que nous installerons, dans les mois qui viennent, sur le câble, le satellite et l'ADSL. (...) Nos développements dans le domaine de la vidéo à la demande et sur Internet vont se poursuivre.

    Dans le même temps, vous réorganisez l'information du groupe TF 1-LCI.

    L'on assiste ainsi à des modifications de comportement de plus en plus sensibles de la part de l'individu, qui est à un moment téléspectateur, à un autre moment internaute, quand il n'est pas sur son mobile. Et, suivant l'outil qu'il utilise dans sa journée, cet individu ne va pas consommer tout à fait le même type d'information. C'est la raison pour laquelle le groupe TF 1-LCI (...) doit être en mesure de s'adapter à ces différents marchés en proposant au consommateur une information à la carte. (...) C'est le chantier que nous avons ouvert. (...) Parce qu'il y va de l'image de marque du groupe. L'information a toujours été l'une des raisons d'être de TF 1.

    C'est aussi par là qu'on vous attaque. Comme c'est le cas avec le président de l'UDF, François Bayrou...

    Je ne dirai rien sur François Bayrou. Il mène sa campagne présidentielle comme il l'entend, ce n'est pas mon problème. En revanche, ce qui m'interpelle, au-delà de cette polémique, c'est de constater qu'en vingt ans la vision de la télévision a peu évolué. C'est toujours TF 1 que l'on met en joue. Comme si cette chaîne était une superpuissance à l'échelle de la planète.

    (...) La Une est une entreprise modeste comparée aux vrais «nouveaux entrants» que sont Google, Orange ou les géants qui gravitent, de par le monde. (...) Face à ces conglomérats, il existe en France une entreprise de taille moyenne qui s'appelle TF 1 et que la classe politique devrait encourager et protéger, plutôt que de chercher à l'attaquer et à l'affaiblir.

    (" TF1 n'est pas une superpuissance ", L'Express, lundi 12 février)

     

     

     


    En exclusivité mondiale, Libération va tester pour vous le degré de droititude (ben quoi ?) de la chaîne de Patrick Le Lay. Prenons le meeting, dimanche à Villepinte, de Ségolène Royal.

    (...) Sur France 2, premier sujet : l'ambiance. (...) En une minute trente, emballé, c'est pesé. En deux minutes ensuite, la Deux dresse l'éventail des mesures de Royal puis, en plateau, Gilles Leclerc analyse. Dans l'ensemble, ça lui va.

    (...) En face, sur TF1, premier sujet : l'ambiance en une minute trente. Le journaliste a remarqué que la candidate est en rouge et Jospin absent. (...) Hop, on passe aux propositions : une minute trente. L'analyse maintenant ? Non, doucement, pas tout de suite : s'agirait pas d'oublier Sarkozy et son «contre-événement» . Alors, maintenant l'analyse ? Non, d'abord, Chirac chez Drucker. Et un petit coup de Le Pen, pour la route. Enfin, l'analyse, par François Bachy. Figurez-vous que, c'est comme à l'Ecole des fans , tout le monde a gagné. (...) Un petit coup de lèche à droite («Nicolas Sarkozy en est déjà à l'ouverture pour le second tour») avant de les encenser de conserve («Renouveau générationnel des candidats, ton plus moderne, plus direct») . Et pan dans les dents de ceux qui accusent TF1 de rouler pour la droite. Non, TF1 n'est pas de droite, elle est juste du côté du pouvoir, on allait dire du manche.


    (" TF1, du côté du manche ", Libération, jeudi 15 février)

     

     

     

    En dehors de cette augmentation de la publicité qui, pour l’instant, est rejetée, quelle est votre marge de manœuvre financière?

    Si l’on estime que France Télévisions a un rôle à jouer en termes d’information, de création et de proximité, il faut lui en donner les moyens. Je rappelle que la redevance est de 116 euros en France, soit la moins chère d’Europe. Sur ce montant, seuls 80 euros reviennent aux chaînes publiques. Sur 365 jours, cela revient à 22 centimes par foyer.

    Soit le coût moyen d’un texto en échange de cinq chaînes de télévision très complémentaires, dans les domaines de la création, de l’information et du sport.

    (...)

    Les audiences des grandes chaînes généralistes s’effritent. Quelle leçon en tirez-vous?

    Nous restons le premier groupe audiovisuel français en termes d’audience, tant sur l’univers analogique que numérique. France 2 a baissé dans les mêmes proportions que ses concurrentes historiques, tandis que France 3 a consolidé son audience, ce qui est remarquable.

    Vous demandez une augmentation de la publicité. Avez-vous du mal à tenir vos engagements en faveur de la création?

    Cela n’a rien à voir. Nous ne transigerons jamais sur les programmes de création ou les émissions d’information. Financièrement, nous sommes déjà au-delà de ce que nous avions promis, avec plus d’un million d’euros par jour pour la création. Sur ce point, je tiendrai mes engagements pris devant le CSA lors de mon élection. En revanche, organiser des respirations publicitaires dans les émissions de jeux et de variétés, tout en respectant la limitation horaire à laquelle nous sommes soumis, rapporterait 15 à 20 millions d’euros supplémentaires que nous pourrons intégralement réinvestir dans la création. C’est une idée qui, je l’espère, fait son chemin.

    Vous avez écarté des programmes de France 2 Jean-Baptiste Jouy que vous aviez nommé. Pourquoi?

    L’heure est venue d’accentuer encore le virage éditorial, notamment sur France 2, avec plus de création et de programmes culturels mais aussi plus de souplesse et de réactivité. Nous avons estimé qu’Éric Stemmelen était le mieux à même d’incarner et de conduire cette nouvelle politique éditoriale.

    (" L'heure est venue d'accentuer encore le virage éditorial ", Le Figaro, samedi 17 février)

     

     

    Stéphane Bern continue de descendre dans l'arène avec plaisir et s'apprête à faire évoluer la forme de l'émission.

    Q

    : Quels sont les thèmes abordés ce soir?
    R: Le premier est audacieux: faut-il punir les clients des prostituées? Avec des témoignages, d'un haut niveau intellectuel, qui vont faire sensation.

    (...)

    Q

    : La direction de France 2 a dit qu'elle souhaitait voir évoluer votre émission?
    R: Et, à lire les commentateurs, j'ai l'impression d'être redevenu un enfant sermonné par ses parents. Alors que nous sommes en perpétuelle évolution. J'ai des ambitions pour cette émission.

    (...)

    Q

    : Y a-t-il des évolutions à attendre?
    R: Plus dans la forme. Nous allons avoir plus d'images, notamment via des reportages, pour étayer les avis des uns et des autres.

    Q

    : Vous sentez-vous menacé?
    R: Pas du tout. C'est peut-être de l'inconscience. (Rires.) (...) J'ai l'habitude. D'autant que, comme d'habitude, les critiques sont restées telles qu'elles étaient lors de la première émission.

    Q: Poursuivrez-vous pour une deuxième saison?
    R: J'y réfléchirai le 30 juin prochain. (...) Je n'exclus rien, mais, là, je me donne à fond.

    (" L'Arêne de France est-elle menacée ? ", TV Mag, mercredi 14 février)

     

     

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  •  


    Doc Gynéco, en aparté

    (08/02)

    Invité de l'émission de Pascale Clark mardi, le Doc est resté fidèle à ses habitudes, c'est-à-dire d'une molesse sans égal. Refusant d'enlever ses lunettes de soleil pendant une grande partie de l'émission, il a confié vouloir "protéger son âme". Hum...

    Interrogé au sujet de sa passion pour Nicolas Sarkozy, il a dit comprendre les réactions que cela suscitait, sauf lorsqu'elles sont violentes ou haineuses. Pourquoi le soutient-il d'ailleurs ? "Je trouve lamentable toute la haine qu'il y a contre lui. Il est accusé de racisme, d'homophobie..." Avant cette déclaration, un mini reportage a judicieusement montré que le rappeur est très volatile en politique. Il s'était même décrit comme un "vrai socialiste", il y a quelques années.

    Ainsi, cet attachement si soudain pour le patron de l'UMP ne serait pas désinteressé. Pascale Clark nous a en effet appris que le Doc a décroché son "rôle" dans la publicité pour VIRGIN MOBILE (pour laquelle il a touché la modique somme de 30 000€) grâce à l'aide de Franck Tapiro, qui n'est autre que le conseiller en communication de... Sarkozy. Le Doc s'est pourtant décrit comme non "calculateur", ajoutant qu'il a passé "deux mois merveilleux qu'il ne revivra plus jamais".

    La voix-off lui a alors demandé si il n'avait pas perdu beaucoup d'amis au passage (on se souvient notamment de Stomy Bugsy le qualifiant de "traître"). A cela, il a répondu d'un laconique "Je suis très seul, j'ai toujours été très seul". Et puisqu'il n'en était plus à un paradoxe près, il a estimé sur un tout autre domaine que les propos de Pascal Sevran sur le sexe des noirs n'étaient que le fruit de l'ignorance.

    Après la page de publicité de rigueur, Bruno a été rejoint par Nicolas Rey, et a à cette occasion daigné ôter ses lunettes de soleil. Le chroniqueur n'a pas manqué de revenir sur l'incident survenu chez Laurent Ruquier. "Tu m'as rendu Michel Polac sympathique", lui a-t-il lancé. "Tu joues bien la comédie", a répondu le rappeur endormi. Nicolas Rey n'a pas lâché le morceau pour autant. "Il y a beaucoup de gens en phase terminale qui ont plus d'esprit que toi dans ce cas-là..." Doc Gyneco a donc refermé la parenthèse avec cette splendide phrase, qui témoigne de sa vivacité d'esprit : "Si j'avais voulu critiquer les vieux, je l'aurais traité de Tatie Danielle". Il a précisé au passage qu'il n'avait pas voulu s'en prendre aux personnes dans cette situation.

    Enfin, Yassine Belatar a rejoint tout ce petit monde. Il n'a pas manqué de lancer de multiples vannes sur Nicolas Sarkozy lors de sa rubrique télé. Par exemple, en résumant un épisode des Experts, sur TF1 : "C'est un gars qui a un accident de scooter mais comme il est le fils du ministre, on le relâche." Le chroniqueur a conclu en beauté en offrant un tee-shirt portant les noms de Zied et Bouna, au Doc, qu'il a chargé de l'offrir au ministre de l'Intèrieur. "Car personne n'est mort durant les émeutes, mais tout est parti de là, et on n'en parle pas souvent." Respect.


    L'art de se rattraper (01/02)

    Dans son numéro de ce mercredi, Le Canard Enchaîné nous rapporte qu'à l'occasion de l'édition en livre de poche de son ouvrage, Les Prétendants 2007, Alain Duhamel y a très opportunément rajouté un dernier chapitre, consacré à... Segolène Royal. Le journaliste politique de France 2 avait tout bonnement fait l'impasse sur la candidate socialiste lors de la première parution du livre en 2006. Une gaffe que n'avaient pas manqué de relever Les Guignols de l'Info.


     Rachid Arhab, en aparté (31/01)

    Invité de Pascale Clark ce mardi, Rachid Arhab, récemment nommé membre du CSA, semble prendre son rôle très à coeur. Il refuse d'être qualifié d'alibi, et surtout d'alibi de gauche, rappelant qu'il a été débarqué du service public par la gauche au début des années 90. " Vous seriez surprise de savoir pour qui je vote... ", a -t-il lançé à l'animatrice. Confirmant qu'il avait déjà collaboré avec Michel Boyon, président de la Haute Instance, il a affirmé son ambition de rendre le CSA plus visible auprès des téléspectateurs, notamment par la tenue de comités d'experts.

    Combien gagne un membre du CSA ?

    Pas question pour Rachid Arhab de répondre à cette question. Tout juste a-t-il soufflé : "On est un peu mieux payé qu'à Francetelevisions." Soit environ quelques dizaines de milliers d'euros, au bas mot. Le désormais ex-journaliste, du moins pour six ans, compte d'ailleurs garder de nombreux contacts avec les relations nouées au fil de sa carrière, histoire de ne pas être enfermé dans sa bulle.

    Enfin, puisqu'il était d'humeur plutôt taquine, il a confié à Pascale Clark qu'il aurait beaucoup aimé animer... En Aparté.


    Le plein de news télé ! (29/01)

    - A 22 ans, Yassine Belattar, le chroniqueur télé d'En Aparté, gagne du galon. Il présentera le 5 fevrier prochain, sur Europe 2 TV et en direct de l'Olympia, L'Année du Hip Hop/ Les Trophées 2007. Comme vous l'aurez compris, cette céremonie récompense les artistes hip hop de l'année écoulée. Diams et Iam sont entre autres nominés.

    - Virginie Foucault, la fille de, prépare un documentaire pour France 3 sur Podium, le défunt magazine crée par Claude François.

    - Fin avril, Danielle Gilbert sortira un libre intitulé La Grande Duduche.fr. Elle reviendra en détail sur ses années télé.

    - Bataille et Fontaine préparent un prime time pour TF1, dont le contenu est encore inconnu.

     - Etienne Mougeotte l'a laissé entendre : Lagaf pourrait bien être de retour avec un jeu à la rentrée 2007.

    - Laurent Boyer a été privé de la présidence du festival du Film Fantastique de Gerardmer, sur ordre de RTL. La station qui l'emploie a refusé car l'évenement était sponsorisé par la concurrente Europe 2. Qu'à cela ne tienne, Lolo s'y est rendu en tant qu'invité, non mais !

    - France 2 aurait trouvé le remplaçant d'Anthony Kavanagh en la personne de Stephane Bern. L'animateur de L'Arêne de France se verra donc confier plusieurs divertissements cette année.

    - Trois nouvelles marionnettes feront leur apparition dans Les Guignols, fin janvier, à savoir Laurent Delahousse, Samy Nacery et Jamel Debouzze. Esperons que ces nouveaux arrivants seront plus réussis que Steevy... Boulet.

     - Selon Télé 7 Jours, la cérémonie des NRJ Music Awards s'est déroulée sous haute tension. Estelle a poussé une gueulante en découvrant que son mari, Arthur, n'avait même pas eu droit à un plateau-repas. Et Valery Zeitoun est reparti furieux avec Chimène Badi. Ces deux derniers ont bien vite réalisé que Diam's allait rafler la mise. Manque de fair play ?

    - Télé Loisirs s'enorgueillit d'avoir fait se connaître Diam's et PPDA. Depuis, ils s'envoient des SMS régulièrement et ont même monté les marches du palais des Festivals ensemble, à l'occasion des NRJ Music Awards. De là à imaginer qu'ils sont en couple...

    - Sur les 4 finalistes de la dernière promotion de la Star Academy, seule Cynthia ne sortira ps d'album.


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  • LE BILLET DE LA SEMAINE 

     

    Après le procès contre Charlie Hebdo, qui s'est tenu cette semaine, Dossier spécial Caricatures, ci-dessous.             

    (11/02)

    N°37


     La phrase de la semaine

    Je suis curieux et ouvert comme une vieille pute.   "

    (Arno, chanteur tout en finesse, 20 minutes, lundi 5 février 2007)


     

     Dans l'actu 

    Sources dessins : Charlie Hebdo, Libération, Courrier International, AOL Actualités.

     

    Special Procès Charlie Hebdo

    Dans un Etat laïque, aucune religion - comme aucune idéologie - n'est au-dessus des lois. Là où la religion fait la loi, on est proche du totalitarisme. (...) L'exercice de la liberté d'expression suppose le respect de règles sans lesquelles la coexistence entre différentes communautés ethniques ou religieuses au sein d'une même société devient impossible.

    L'exercice de la liberté d'expression suppose le respect de règles sans lesquelles la coexistence entre différentes communautés ethniques ou religieuses au sein d'une même société devient impossible.

    Mais le procès de Charlie Hebdo est celui d'un autre âge, d'un autre temps. Même si les plaignants n'invoquent pas cet argument, il faut avoir en mémoire que ce qui a déclenché la polémique, c'est la représentation du prophète Mahomet, qui, aux yeux de l'islam, est un blasphème. On est donc en présence d'une querelle obscurantiste.

    Ce procès, dont aurait dû faire l'économie, sera toutefois utile s'il rappelle que la liberté d'expression ne saurait être encadrée par une police de la pensée. Comme les idéologies, les religions sont tout à fait respectables, mais elles ne peuvent être soustraites à l'analyse, à la critique, à la dérision.

    (" Procès d'un autre âge ", Le Monde, mercredi 7 février)

     

     

     

    Dans l'affaire des caricatures danoises, les organisations musulmanes ont choisi d'attaquer exclusivement Charlie Hebdo et non pas France Soir, premier quotidien en France à avoir publié les dessins. "France Soir était dans un rôle d'information, en rendant compte le premier de ces caricatures", a justifié Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris. " Charlie Hebdo, enchaîne-t-il, en les publiant après coup, dans un numéro spécial, retiré à plusieurs reprises, a choisi d'être dans la provocation à caractère lucratif." Par ailleurs, les plaignants ont engagé leur action contre seulement deux des douze caricatures et contre un dessin de Cabu publié en "une" de l'hebdomadaire satirique.

    "Si nous avions poursuivi l'ensemble des caricatures, nous pouvions être dans le délit de blasphème"

    , a indiqué Me Francis Szpiner, l'un des avocats de la Grande Mosquée de Paris. "En attaquant deux d'entre elles, analyse-t-il, nous acceptons que l'on puisse caricaturer le Prophète, mais nous n'acceptons pas leur caractère raciste."

    (" Caricatures : les organisations musulmanes hésitent à lancer des poursuites systématiques ", Le Monde, mercredi 7 février)

     

     

     

     

    Le recteur de la Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, s'est donc engagé dans une procédure contre Charlie. Il a, entre autres alliés dans cette affaire, la Ligue islamiste mondiale et l'Union des organisations islamiques de France, qui sont à la laïcité ce que le bureau de tabac est aux poumons. (...) Il se prévaut du soutien du président de la République et du Vatican, grand bien lui fasse. C'est d'ailleurs davantage un aveu qu'une révélation.

    (...) Il faudrait donc ne pas se moquer des intégristes (...), parce qu'ils n'ont pas le sens de l'humour. Mais si on ne se moque pas des intégristes, ils ont gagné. Et ce n'est pas parce que l'on a tous peur des terroristes qu'il ne faut pas se foutre de la gueule des terroristes. Ils son grotesques, avec leur amour de la mort et tout leur cinéma cagoulé.

    (...) Si tourner en dérision les terroristes et les intégristes, c'est insulter tous les musulmans, alors il y a un sacré problème. (...) Le problème, c'est que le Conseil français du Culte musulman, dont Boubakeur est président, est noyauté par l'UOIF, et qu'effectivement se moquer des intégristes, c'est se moquer d'eux.

    (...) De l'issue de ce procès dépend l'avenir de la critique des dogmes dans la démocracie française. Si elle est assimilée à une insulte raciale et donc punie par les tribunaux, ça veut dire retrospectivement que dans les années 1970 nous n'aurions pas établi l'égalité entre les hommes et les femmes, le droit à l'avortement et à la contraception, qui ont necessité une confrontation violente avec les représentants du christianisme. (...) L'Etat sera donc chargé du respect des tabous culturels, comme s'il n'avait pas autre chose à faire.

    (" L'intégrisme est-il soluble dans la laïcité ? ", Charlie Hebdo, mercredi 7 février)

     

     

    Ce procès idiot, manifestement favorisé par Jacques Chirac, qui a un contrat d'armement à la place du cerveau, est un procès de presse. Au nom de la loi de 1881, qui proscrit toute attaque contre un groupe ou un individu en raison de ses opinions religieuses, nos amis musulmans se sont fourvoyés dans une action glissante.

    (...) Pourtant les textes sacrés sont bien plus élastiques et tolérants que ne le disent les intégristes de tout poil. Une image ne saurait atteindre Dieu, qui a bien d'autres chats à fouetter. S'il pouvait s'occuper de quelques autres maux les guerres de religion ou le terrorisme par exemple , nous en serions reconnaissants. Ce ne sont pas les mots qui blessent ou les dessins qui tuent. Ce sont les bombes.

    (" Solidaires ", Libération, mercredi 7 février)

     

     

     

    Lorsque le recteur Boubakeur prétend qu'il n'y a pas de différence entre la communauté musulmane française et le culte musulman, ne fait-il pas une brusque embardée qui le déporte hors du cadre de la Constitution ? Ce procès est politique. Maître Szpiner, l'avocat de nos adversaires, et accessoirement celui du président Chirac, nous reproche de politiser ce procès. Cela pose une dernière question. Qu'est-ce qui peut bien amener maître Szpiner à penser que faire de la politique est honteux ?

    ("Citoyens d'abord, par Phillippe Val ", Libération, mercredi 7 février)

     

     

     

    (...) Me Christophe Bigot, avocat de la Mosquée de Paris, déclare qu'il y a «deux veines dans la caricature, une veine anticléricale, une autre haineuse. Là, on est dans le deuxième cas. On installe une image des musulmans qui fait peur».

    (...) Le recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, «est un type modéré, mais totalement débordé et se met à crier avec les loups», selon Me Georges Kiejman, avocat de l'hebdo. «On n'a pas délivré de fatwa, mais une citation à comparaître !», rétorque Me Francis Szpiner, autre défenseur de la Grande Mosquée.

    (...) Charlie Hebdo n'est pourtant pas le seul média français à avoir repris les caricatures du prophète. «Elles ont même été diffusées sur TF1 et France 2. Ils n'ont pas voulu se mettre à dos des institutions qu'ils considèrent importantes. Charlie Hebdo, c'est pas grave. On est des mécréants», lance Me Malka.

    (...) Le directeur de France Soir, quant à lui, a sorti l'ensemble du lot dès le 1er février. Une décision qui lui a valu d'être limogé. C'est alors que Philippe Val décide de «réagir» par «solidarité» avec son confrère, pour protester aussi contre la «mollesse» des réactions de l'Union européenne aux incendies de plusieurs ambassades danoises.

    (...) Les mois suivants, les avocats du CFCM réfléchissent à la meilleure ligne d'attaque. Ont-ils été aidés ? «De l'Elysée et l'Intérieur, on a reçu des conseils pour savoir si on devait aller devant la justice civile ou pénale», reconnaît un responsable musulman. Finalement, ils optent l'été dernier pour le tribunal correctionnel. Selon Charlie Hebdo, Dalil Boubakeur aurait pris cette décision avec l'aval d'un chef de l'Etat soucieux des répercussions de l'affaire dans le monde arabe comme en France. «Boubakeur prend assez peu d'initiative sans en référer à l'Elysée. Et coïncidence ? Il a pris comme avocat Francis Szpiner, qui conseille Jacques Chirac», remarque Me Malka.

    ("Charlie face à la justice des hommes ", Libération, mercredi 7 février)

     

     

     

     

     

     

    (...) Sans doute trouvent-ils que la France n'est pas assez raciste, que les Noirs et les Arabes sont trop bien traités, que les lois françaises sont appliquées trop égalitairement, et qu'il est indispensable de rétablir l'équilibre en appliquant la charia à tous ceux qui sont nés pour y être soumis. C'est un point de vue...

    (" Ségrégation positive ", Charlie Hebdo, mercredi 7 février)

     

     

     

    Il n'est nullement question ici de racisme ou de xénophobie, pas plus que d'attaques contre une communauté, quelle qu'elle soit, mais bien du refus qu'une secte religieuse quelconque, aussi nombreuse et ancienne soit-elle, impose son sens du sacré et ses tabous particuliers à la communauté française tout entière, quels que soient ses croyances ou son refus de croire.

    (" Veillée d'armes ", Charlie Hebdo, mercredi 7 février)

     

     

    "Je pense sérieusement à me convertir au bouddhisme et à aller vivre en communauté" ; "Musulmans infidèles !" ; "C'est la faute aux juifs !"; "Mort au pape !" ; "Dieu est avec nous !"

     

    . C'était, mercredi 7 février, devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, le premier des deux jours d'audience consacrés à l'affaire de la publication des caricatures du prophète Mahomet dans l'hebdomadaire Charlie Hebdo, qui était poursuivi en la personne de son directeur de publication, Philippe Val, pour "injures publiques envers un groupe de personnes en raison de sa religion".

    (...) Philippe Val, profil émacié, verbe tranchant, est à la barre. "Il s'agit là d'un combat d'idées qui, en aucun cas, exprime un mépris quelconque pour une foi quelconque. On a inventé la démocratie pour qu'il y ait un débat. Lorsque la religion devient une idéologie comme une autre, elle doit pouvoir être critiquée."

    (...) "Vous avez touché le premier pilier de l'islam !", lui a lancé l'avocat de l'UOIF, Me Oussani Mebarek. "S'il fallait que tout le monde respecte les tabous de toutes les religions du monde, comment ferions-nous pour vivre ?", lui a répliqué Philippe Val, en soulignant que ces dessins ne faisaient que "dénoncer tout à fait clairement l'utilisation que font les terroristes de l'islam et la justification par l'islam du terrorisme".

    (...) Me Georges Kiejman, a demandé la parole pour donner lecture d'un courrier qui venait tout juste d'être transmis à son client. "Je tiens à apporter clairement mon soutien à votre journal qui, à sa façon, exprime une vieille tradition française : celle de la satire, de la dérision et de l'insubordination (...). Je puis tout à fait comprendre que certains dessins incriminés aient pu heurter les convictions religieuses de nos concitoyens musulmans (...). Pour autant, je préfère l'excès de caricature à l'absence de caricature." Suivaient quelques phrases lues par Me Kiejman, qui ajoutait avec gourmandise : "La lettre est signée de... Nicolas Sarkozy, sous l'en-tête "Ensemble, tout devient possible" !" Applaudissements et rires dans la salle.

    (...) A la salle surchauffée, le président a alors annoncé la venue de François Hollande, premier secrétaire du PS. "Il valait mieux un bon débat qu'un mauvais procès. La liberté d'expression est un principe absolu", a-t-il dit

    (" Caricatures, religion et politique ", Le Monde, jeudi 8 février)

     

     

     

     

    Il (le CFCM) se console en évoquant certains des résultats d'un sondage publié, jeudi 8 février, par l'hebdomadaire Le Pèlerin. Selon cette enquête, trois quarts des Français estiment "inacceptable" de se moquer publiquement d'une religion, des représentants, des croyants ou du fondateur d'une religion. Ils sont en revanche 48 % (contre 45 %) à trouver inacceptable que les représentants des religions aient recours aux tribunaux pour poursuivre ceux qui les critiquent.

    (" Le soutien de Nicolas Sarkozy à Charlie Hebdo sème la confusion dans les institutions musulmanes ", Le Monde, jeudi 8 février)

     

     

    Un procès fumeux

     

    UNE SALLE archibondée, avec la rédaction de Charlie Hebdo au grand complet, de Cavanna à Cabu ; Philippe Val qui cite Jean-Paul II ; l'un de ses défenseurs, Me Kiejman, qui présente des hommages appuyés à une sculpturale traductrice danoise ; son contradicteur, Me Szpiner, qui moque le ministre de l'Intérieur... Le procès des caricatures de Mahomet, qui s'est ouvert hier au tribunal correctionnel de Paris (...), tient autant du salon à la mode que du débat judiciaire.

    (...) Me Kiejman lit alors une lettre de soutien à M. Val. (...) Me Szpiner, partie civile, soutient alors, mi-sérieux, mi-rieur, que ce témoignage doit être écarté car Nicolas Sarkozy n'a pas reçu, au préalable, l'aval du Conseil des ministres et que ne figure pas la photocopie de sa carte d'identité. Rires. Me Kiejman : « Nous y renonçons. Le tribunal oubliera cette lettre et la presse n'en parlera pas. » On se tient les côtes. Plus sérieusement, l'avocat de la grande mosquée mettra bientôt un témoin de la défense en difficulté, obtenant de l'universitaire érudit Abdelwahad Meddeb un jugement sévère sur le dessin montrant le prophète coiffé d'une bombe en forme de turban. C'est, à coup sûr, cette caricature qui pose le plus gros problème à Charlie Hebdo.

    (...) L'arrivée du témoin Flemming Rose (...) tient du théâtre de boulevard. Le rédacteur en chef du Jyllands-Posten, qui avait commandé les caricatures litigieuses, est d'abord flanqué d'un truchement très âgé qui ne comprend pas grand-chose à ce qu'il doit traduire. Lui est promptement substitué une Danoise polyglotte jailli du public, qui pourrait être son arrière-petite-fille. Me Kiejman qui, lui, pourrait au moins être le père de cette providentielle blonde personne, lui remet sa carte de visite et lui roucoule quelques galanteries bien senties quoi qu'un peu appuyées. La salle en a pour son argent.

    (...) Et Flemming Rose, dont la femme naquit avec la citoyenneté soviétique, lâche ce jugement sans appel sur le procès de Paris : « Cela me rappelle mes débuts, quand je travaillais comme correspondant en URSS. »

    (" Caricatures de Mahomet : le procès où il fallait être vu ", Le Figaro, jeudi 8 février)

     

     

     

     

    (...) Très vite aussi, Dieudonné fait son apparition. "On invoque la liberté d'expression lorsqu'on insulte le musulman et lorsqu'il s'agit de toucher par exemple à Israël, là on est tout de suite taxé d'antisémitisme, alors qu'on ne fait simplement que défendre une opinion sur une question de politique étrangère et qu'il y a là une sorte de limite. C'est étonnant."

    (...) Après ces quelques tirades, nous questionnons, à part, Dieudonné. (...) "C'est intéressant. Je pense qu'ils sont en train de perdre les élections parce que Charlie Hebdo va être condamné. Et donc, ils auront soutenu une action raciste. Ce sera clair. Là est en train de se jouer une partie des élections présidentielles."

    Et les caricatures ?
    "Moi, en tous cas, je n'ai jamais été aussi loin dans mes sketches, jamais. Je me suis toujours interdit l'injure au sacré.Maintenant, si c'est autorisé, laissez-moi faire. Je vais organisez moi même un concours de caricatures sur plein de sujets."

    Dans un autre coin, plus discret, interviewé par une radio, Francis Szpiner, l'un des avocats des plaignants, est plus concis mais tout aussi caustique. " Je vois que monsieur Val, qui dit qu'il n'a rien fait, se croit obligé d'avoir treize témoins pour dire qu'il n'a rien fait. Il y a des évidence pour moi et manifestement pas pour lui."

    (...) Et c'est, probablement, ce qui restera le plus de ce procès, sa capacité à avoir créer le dialogue dans un espace relativement neutre, celui du tribunal, le seul peut-être où pouvait exister ces débats, par essence inachevés. En attendant le verdict...

    (" Dans les coulisses du procès ", SaphirNews.com, vendredi 9 février)

     

     

    Le parquet a requis la relaxe de Charlie Hebdo.

    (...) Dans son réquisitoire, prononcé au second jour du procès de l'hebdomadaire, la substitut du procureur Anne de Fontette a estimé que les caricatures relevaient de la liberté d'expression et ne s'en prenaient pas à la religion musulmane, mais à l'intégrisme. (...) «Ce qui est en évidence dans ces caricatures, (...) c'est la dénonciation de l'utilisation qu'en font les terroristes qui prétendent agir en son nom», selon elle. Cette prise de position était très attendue car le parquet n'était pas à l'origine des poursuites. A l'issue des débats, le jugement a été mis en délibéré au 15 mars.

    (...) Plusieurs témoins sont venus à la barre jeudi pour témoigner en faveur de Charlie Hebdo, notammment François Bayrou. (...) «Au-delà des convictions personnelles, au-dessus de l'offense que l'on peut ressentir, il y a un pilier central de la société dans laquelle nous vivons: la liberté d'expression. Elle nous protège tous, croyants, incroyants et agnostiques», a-t-il dit.

    (" Relaxe requise pour Charlie Hebdo ", 20 minutes, vendredi 9 février)

     

     


    Nationalement, après la demande de relaxe du Procureur de la République dans l'affaire Charlie-Hebdo, j'en viens à me demander s'il est désormais plus heureux d'être militant des khmers roses ou caricaturiste que philosophe, député ou croyant ?

    La liberté d'expression ne peut se diviser : soyons cohérents, si elle doit exister pour un journal satirique, elle doit aussi l'être pour un législateur qui s'exprime sur une loi !

    Mais LA FONTAINE l'avait prévu avant nous : selon que vous serez puissant ou misérable...

    (" La conjuration des imbéciles ", Le blog de Christian Vanneste, vendredi 9 février)

     

     

    Le procureur Anne de Fontette a jugé que (...) "Ce qui est mis en évidence dans cette caricature, ce n'est pas l'obscurantisme de la religion musulmane, son prosélytisme ou encore ses défauts, c'est la dénonciation de l'utilisation qu'en font les terroristes qui prétendent agir en son nom ou au nom du prophète (...) l'intégrisme politique, le djihad, le combat des terroristes".

    Pour le ministère public, ce dessin "pourrait être considéré comme une atteinte au symbole religieux, mais alors c'est un blasphème, et il est aboli dans notre législation depuis la révolution française".

    Mohamed Sifaoui, journaliste, cité par la défense, a montré au tribunal le drapeau de l'Arabie saoudite sur lequel le premier pilier de l'Islam est accompagné d'un sabre. Ou celui du Groupement salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), un groupe terroriste, où des versets du Coran sont juxtaposés à des mitraillettes. "Les musulmans doivent d'abord s'élever contre ça", a-t-il dit.

    (" Caricatures : le ministère public réclame la relaxe ", NouvelObs.com, vendredi 9 février)


     

    Le tour du PAF en audiences

    (sources : Satellifax, I mediasbiz, MSN, Le zapping du PAF)

    * DIMANCHE 4,

    En prime time,

     Le Journal de Bridget Jones-> 8 801 420 (33,8%)

     Capital-> 4 709 040 (17,8%)

     Ali-> 3 699 960 (16,3%)

     Boomtown-> 2 466 640 (9%)

    Je suis un aventurier -> 1 962 100 (7,4%)

     

    En seconde partie de soirée,

     New York, section criminelle-> 4 000 000 (29,4%)

     Enquête exclusive->  2 100 000 (16%)


    * LUNDI 5,

    En prime time,

     J'ai une question à vous poser-> 8 240 820 (33%)

     FBI : Portés Disparus -> 7 343 000 (26,8%)

     Bien dégagé derrière les oreilles-> 4 204 500 (15,9%)

     Un mariage trop parfait-> 3 9200 (%)

    ReGenesis-> 672 720 (2,5%)

     

    En deuxième partie de soirée,

     Confessions intimes -> 2 522 700 (29,8%)

     Mots Croisés-> 1 233 320 (19,5%)


    * MARDI 6,

     Le Grand Journal -> 2 100 000 (7,7%)        

                                     

     En prime time,

     Les Experts : Manhattan->  10 931 700 (40,7%) record !

     Les Camarades-> 5 101 460 (19,8%)

     Jim Jones, la folie...-> 2 298 460 (9,1%)

     La Cité de la Peur -> 3 027 240 (11,9%)

    Pas ma fille ! ->  1 401 500 (5,2%)

     

    En deuxième partie de soirée,

     Pascal, le grand frère->  2 522 700 (34,6%)

     Le silence des agneaux-> 1 681 800 (17,6%)

     T'empêches tout le monde de dormir-> 1 345 440 (16,1%)


    * MERCREDI 7,

    En prime time,

     Football : France/Argentine -> 8 801 420 (34,7%) 1-0 pour l'Argentine

     Pardon -> 6 110 540 (22,9%)

     Des Racines et des Ailes -> 4 709 040 (18,2%) record !

     L'inventeur de l'année-> 3 363 600 (14,2%) en chute libre

     

    En deuxième partie de soirée,

     Preuve à l'appui-> 3 193 360 (30,3%)

     L'Arêne de France-> 1 737 860 (16,5%) le sexe ne fait pas tout...


    * JEUDI 8,

    En prime time,

     Une Femme d'honneur -> 8 969 600 (34,3%)

     A Vous de Juger -> 4 204 500 (15,7%)

     Mystic River -> 4 200 000 (%)

     NCIS -> 4 204 500 (15,7%)

    Elephant Man -> 560 000 (2,2%)

     

    En seconde partie de soirée,

     La méthode Cauet-> 2 690 880 (29,1%) 


    * VENDREDI 9,

    En prime time,

     Le Top 50 du Rire ->  6 390 840 (28,5%)

     PJ ->  5 942 360 (22,8%) special cross over !

               Avocats et Associés ->  5 830 240 (25,3%)

     Thalassa-> /

    La Dérive des Continents  -> /

     Bones ->  4 500 000 (17,4%)


    * SAMEDI 10,

    En prime time,

     La Môme Piaf ->  6 446 900 (29,3%)

     Le Plus Grand Cabaret du Monde ->   5 700 000 (26,4%)

     Fabien Cosma -> /

     Les 4400->  2 900 000 (%)

     

    En seconde partie de soirée,

     New York Unité Speciale-> 1er épisode 4 092 380 (32,3%)

                                                            2eme épisode 4 419 660 (40,4%)

     On n'est pas couché ->   1 850 000 (28,7%)


     La série

     

                                                        (n°1)

    Pourquoi accepter de participer ? Pour l'argent, bien sûr. En réalité, John de Mol se doute que, plus encore que l'âpreté du gain, c'est le fait, simplement, d'échapper à un anonymat émollient, un ordinaire déprimant, qui lui apportera sur un plateau des legions de "candidats-rois de laboratoire". (...) Ils seront nombreux à trébucher. Pourtant, rien qu'en France, on dénombrera quarante-cinq mille candidats pour participer à l'aventure du Loft ! De là à en conclure que dans cette télé-réalité, il n'y a que des victimes consentantes et des bourreaux indifférents, il n'y a qu'un pas aisé à franchir.

    Le réalisateur de Big Brother, Hummie Van Der Toonekrek, admet implicitement toute abscence de limites. Allant encore plus loin que son maître, il avoue, dans une interview réalisée à l'été 2005 pour la Semaine Télé que le "risque est grand aussi de voir un jour un habitant de la maison de Big Brother envisager l'euthanasie". Et bien qu'il soit trop prudent pour sembler s'enthousiasmer à l'idée de ce type de séance choc, il conclut prudemment que "si cela est fait avec soin, la société pourrait se montrer prête à l'accepter".


     Lu dans la presse

     

    La décision de Dupuis de se séparer du tandem Morvan et Munuera a été officialisée hier, après seulement trois albums

    C'est une véritable saga qui traverse l'histoire de la bande dessinée comme James Bond celle du cinéma. Spirou est un personnage indémodable que toutes les générations connaissent et apprécient. (...) En 2004, Dupuis a osé le pari de confier son personnage emblématique à un duo très en vogue, le scénariste français Jean-David Morvan et le dessinateur espagnol José-Luis Munuera. (...) Dès le départ, les inconditionnels de la période Franquin se sont braqués en considérant que Paris sous Seine , le premier opus réalisé par le duo, était raté. Honnêtement, ce n'était pas une franche réussite. (...) Mais avec Spirou et Fantasio à Tokyo, Morvan et Munuera avaient réussi à oublier la pression pour livrer une aventure prometteuse de ce que le tandem pouvait faire.

    (...) Il semble cependant que, d'un commun accord, la maison de Marcinelle et les auteurs aient décidé d'arrêter là leur collaboration. Rien ne filtre sur les raisons exactes de cette séparation. Échec commercial, trop grande rupture avec le passé sont deux pistes qui peuvent expliquer ce qui peut être considéré comme un échec tant le Spirou de Morvan et Munuera, même s'il a eu du mal à trouver ses marques, était enfin porteur de bien belles promesses. Pour les amateurs, Dupuis indique tout de même que l'on devrait encore revoir le tandem à la barre lors d'un one shot de Spirou.

    Pour l'instant, on ignore qui pourrait reprendre les commandes, même si les rumeurs les plus folles circulent déjà sur le Net. Une chose est certaine, c'est que Spirou continuera sa route.


    (" Spirou et Fantasio vont encore changer de cible ", La Dernière Heure, jeudi 1er février)

     

     

     

    Hors plateau, tutoyez vous les politiques?


    J’en tutoie quelques uns. (...) J’ai fait mes études avec, par exemple, Montebourg et Coppé. Eux, forcément, je vais les tutoyer. Mais attention, dans ce métier le tutoiement est mécanique. Cela n’induit en rien une quelconque connivence. Nicolas Sarkozy est par exemple quelqu’un qui force le tutoiement et qui essaie de l’imposer. J’y ai toujours résisté, mais cela ne me choque pas outre mesure car pour lui, cela semble automatique.

    (...)

    Lors des déjeuners politiques, qui paie l’addition?


    Dans les trois quarts des cas, c’est moi. Je possède même un budget à France 2 pour régler les déjeuners. Je me suis battu pour l’obtenir.

    (...)

    TF1 prépare actuellement une série de prime time où un politique sera face à cent français qui l’interrogeront. L’avenir des émissions politiques passe-t-il par le remplacement des journalistes au profit de simples citoyens?


    Je ne crois pas. On doit certes introduire d’autres éléments dans ces émissions, comme des Français lambda, mais on ne pourra toutefois pas se passer des interviewers spécialisés. Ce sont eux qui vont pousser les politiques dans leurs retranchements, eux qui possédant leurs dossiers, sauront qu’il y a deux ans tel candidat disait blanc et qu’aujourd’hui il dit noir. L’important pour eux, c’est de tomber sur un journaliste vif, informé et qui posera les questions essentielles.

    Le débat sur la connivence a aussi été nourri par les affaires Béatrice Schonberg et MArie Drucker, toutes deux compagnes d’un ministre. La polémique qu’elles ont engendrée est-elle un faux problème?


    (...) C’est à nous, journalistes, d’affirmer qu’il existe une frontière entre la vie privée et notre métier de journaliste. Car (...) il faudrait alors interdire les déjeuners avec les politiques et toutes les relations quelles qu’elles soient.

    (David Pujadas, VSD, mercredi 31 janvier)

     

     

     

    Sollicitée, Ségolène Royal a décliné le privilège d'inaugurer la formule. Le suspense a même plané sur sa participation à une date ultérieure ; mais Julien Dray, le porte-parole du PS, l'a levé vendredi dernier, en annonçant que la candidate socialiste serait sur TF1 le 19 février. Soit en pleines vacances scolaires, ce qui risque de se répercuter sur l'audimat.
    Nicolas Sarkozy, lui, n'aura pas ce handicap, mais il a fixé la barre très haut : il espère atteindre les 10 millions de téléspectateurs. L'équipe de campagne se concentre depuis plusieurs semaines déjà sur la promotion de l'événement. Il faut mobiliser les adhérents de l'UMP, qui recevront, dans la journée, un dernier pense-bête sous forme de SMS, et attiser la curiosité des autres.

    (...) Le candidat ne connaît pas les questions du panel et, s'il est libre de se déplacer dans les travées, il ne peut choisir ni ses interlocuteurs, ni le sujet traité.

    Le spectacle est donc assuré, mais rien ne garantit que Nicolas Sarkozy en sorte gagnant. Le précédent fameux du débat sur l'Europe, organisé en avril 2005 entre Jacques Chirac et un panel de 80 jeunes, illustre les difficultés de l'exercice. Il a rassemblé près de 7,4 millions de téléspectateurs ; mais, en avouant « ne pas comprendre » les attentes de ses interlocuteurs, le chef de l'État a fourni des arguments au camp du non au référendum constitutionnel.

    (" Nicolas Sarkozy, premier invité des grands débats télévisés ", Le Figaro, lundi 5 février)

     

     

    « Vingt-cinq personnes ont travaillé pendant trois semaines pour y parvenir,

    assure le directeur du département politique et opinion, Brice Teinturier. Nous étudions les données de l'Insee sur la population française pour dresser le profil des personnes à rechercher en termes de sexe, de classe d'âge et de catéorie socioprofessionnelle. »

    (...) « Nos équipes demandent aux personnes interrogées quelle est leur sensibilité politique pour que, de Lutte ouvrière au Front national, toutes soient représentées », ajoute Teinturier. Les sondeurs se réfèrent ensuite aux résultats obtenus par chaque parti à la présidentielle de 2002 et s'efforcent d'en déduire combien de ses sympathisants doivent figurer dans le panel pour qu'il soit représentatif de l'électorat. Les adhérents des partis politiques sont écartés, mais le cas de figure est rare.

    (...) Les refus peuvent avoir plusieurs motifs, en particulier le manque de temps ou la longueur du déplacement à effectuer. L'échantillon une fois constitué, la Sofres doit encore mettre au point une « liste d'attente » en cas de désistement.

    La logistique - transport des personnes sélectionnées jusqu'à la capitale, rassemblement dimanche soir dans un hôtel parisien proche de TF1, présentation des participants, isolement jusqu'à l'émission - est ensuite assurée par la société de production, A prime group. Son président est Dominique Ambiel, ancien conseiller en communication de Jean-Pierre Raffarin à Matignon.

    À la Sofres, comme à TF1, on assure enfin que les questions des participants ne sont pas connues à l'avance.

    (" Comment est constitué un panel de cent Français représentatifs ", Le Figaro, mardi 6 février)

     

    Le 15 mars 2005, TF1 avait ainsi prévu de programmer un docu-fiction intitulé La Tragédie de Nanterre. Au travers de nombreux témoignages d'élus rescapés et de scènes reconstituées, il relatait la tuerie perpétrée par Richard Durn dans la nuit du 26 mars 2002 au conseil municipal de Nanterre. A la suite de la protestation de plusieurs victimes, TF1 avait envoyé des coursiers dans les rédactions pour récupérer toutes les cassettes de ce film avant de le déprogrammer.

    Traditionnellement, les chaînes envoient aux critiques télé des copies des fictions, documentaires ou magazines suffisamment à l'avance. Mais la crainte d'actions en justice incite désormais les télévisions à la prudence. Afin d'éviter les référés, elles ne mettent plus en circulation de cassettes d'un programme susceptible de soulever une polémique ou de parvenir sur le bureau d'un avocat. Elles se contentent d'organiser des projections de presse collectives ou à la carte.

    (...) Le refus d'envoyer à l'avance la copie de certains programmes obéit parfois à d'autres motifs. Pour éviter de mauvaises critiques ou garder l'effet de surprise, les chaînes jouent les cachottières. (...) En septembre de la même année (2003, NDLR), la Une s'était également refusée à communiquer une cassette de son nouveau magazine "Scrupules" (Réservoir Prod), pourtant enregistré de longue date. Racoleur par ses engueulades en plateau, "Scrupules" avait été déprogrammé après plusieurs numéros.

    (" Les critiques télés sont privées de DVD pour éviter les procès ", Le Monde, dimanche 4 février)

     

     

     

    Ce nouvel acteur de la presse gratuite délivre, en 28 pages, l'essentiel de l'information du jour, largement illustré de photos, tout en offrant à ses lecteurs trois articles de réflexion et de décryptage préparés par des journalistes du Monde (pour Paris et l'actualité nationale) et de Courrier international (pour l'étranger). Le groupe Bolloré et le groupe Le Monde ont créé une société commune, dotée d'une rédaction propre, pour réaliser ce quotidien. (...)

    Dans un premier temps, le groupe Bolloré, qui finance le lancement, en détiendra 70 % du capital, et Le Monde 30 %, ce dernier ayant la possibilité, à son initiative, de remonter à 50 %.

    Pour le groupe Le Monde, cette entrée dans la presse gratuite intervient à un moment où ce secteur est devenu un acteur pérenne de la presse quotidienne, bénéficie d'une audience en progression continue et occupe une position forte dans les choix des annonceurs. Il s'agit pour notre groupe de prendre acte de l'émergence de ce nouveau paysage. (...)

    Il propose donc à ce nouveau lectorat un journal de qualité susceptible d'apporter également des espaces de réflexion et d'inciter à la lecture de la presse payante en général et à celle du Monde et de Courrier international plus particulièrement.

    (" Bolloré et Le Monde lancent le quotidien gratuit Matin Plus ", Le Monde, mercredi 7 février)

     

     

     

    Baptisé Matin Plus , il sera la tête de pont francilienne du réseau Ville plus, créé par des quotidiens régionaux pour contrer l'offensive de Metro et 20 Minutes en province.

    Pourquoi tous ces gratuits ?

    Depuis l'arrivée en force de Metro en 2002, les quotidiens gratuits se sont multipliés. A Paris et dans plusieurs grandes villes de province, ils seront quatre, désormais, à se disputer les faveurs des lecteurs. (...) Et c'est sans compter les magazines gratuits, qui fleurissent eux aussi. (...) Si tous ces journaux ont vu le jour, c'est bien sûr parce qu'ils trouvent des lecteurs (c'est évidemment plus facile quand on est gratuit), mais aussi et surtout parce que ce lectorat (jeune, féminin, actif et urbain) intéresse les publicitaires.

    Y a-t-il de la place pour tout le monde ?

    Ce n'est pas sûr. (...) Mais la question se pose surtout pour les recettes publicitaires. Récemment, 20 Minutes a suspendu le lancement de son hebdomadaire économique, paradoxalement baptisé RNG (Rien n'est gratuit). Motif invoqué par Pierre-Jean Bozo, PDG du titre : «l'atonie du marché publicitaire». (...) Résultat : l'économie des gratuits, comme celle des payants, est fragile.

    Gagnent-ils de l'argent ?

    Trois ans après sa création, le Metro français a dégagé en 2005 un premier et modeste bénéfice de 300 000 euros. Le journal devrait être bénéficiaire en 2006 également. De son côté, 20 Minutes n'était pas encore à l'équilibre en 2006, même s'il s'en est rapproché. Les dizaines de millions d'euros investis pour créer les deux quotidiens sont donc encore loin du retour sur investissement.

    (" Matin Plus, un gratuit de plus ", Lbération, mardi 6 février)

     

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