• LE BILLET DE LA SEMAINE 

                     Michel Boyon, le nouvel homme fort du CSA.          

          

     (28/01)

    N°35


     La phrase de la semaine

    Au début, je recevais du courrier exclusivement masculin, qui n'avait pas toujours trait au foot d'ailleurs.   "

    (Estelle Denis, présentatrice de 100% Foot (M6), Télé 2 Semaines, 20 janvier 2007)


     

    Dans l'actu 

    Revue de détail des principales annonces médias de la semaine.

     - Nicolas Hulot l'a annoncé, il ne sera pas candidat à la présidentielle. Très bien, me direz-vous, mais quel rapport avec le monde des médias ? J'y viens, j'y viens. Figurez-vous qu'il y aurait comme un froid entre le défenseur de la planète et sa maison-mère, TF1. Selon Le Nouvel Obs, " depuis le mois de décembre, l'animateur s'est mis en disponibilité de la chaîne. Il ne touche plus son salaire et les diffusions de « Ushuaïa nature » ont été suspendues. La direction de TF1 n'a pas apprécié la transformation de son aventurier fétiche en personnage du débat public. Et les rapports entre Hulot et le PDG, Patrick Le Lay, se sont notoirement refroidis." A tel point que son retour sur la première chaîne européenne n'est pas confirmé.

     

     - De nouvelles têtes au CSA. Comme le pressentait la rumeur, Michel Boyon succède à Dominique Baudis. Voici l'intégralité du communiqué :

    " Conformément aux dispositions de la loi du 30 septembre 1986 modifiée relative à la liberté de communication, ont été nommés membres du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel à compter du 24 janvier 2007.

    1. Par le Président de la République : . Monsieur Michel BOYON, en remplacement de Monsieur Dominique BAUDIS

    2. Par le Président du Sénat : . Monsieur Alain MEAR, en remplacement de Monsieur Philippe LEVRIER

    3. Par le Président de l'Assemblée Nationale : . Monsieur Rachid ARHAB, en remplacement de Monsieur Francis BECK "

    Le PS a aussitôt critiqué ces nominations, notamment parce que désormais, le CSA est majoritairement à droite. Et la nomination à la dernière minute de Rachid Arhabne fait pas illusion. «Aucune personnalité de renom n'a voulu y aller, car le CSA semble condamné à court terme», explique un des contactés de dernière minute, car il pourrait fusionner avec l'Arcep, l'autorité des télécoms.

     

     - La taxe qui dérange. Certains députés UMP et PS souhaitent imposer une nouvelle taxe sur les abonnements au « triple play » Internet. Cette « super-TVA » va accroître les prélèvements des consommateurs à destination du CNC, qui fournit des aides financières au cinéma français. L'idée est de contraindre les abonnés Internet à payer un nouvel impôt indirect dans le but d'augmenter le financement public au cinéma français, alors même que cette politique de dépendance à l'égard de l'argent public a échoué. La France est derrière l'Allemagne, le Royaume-Uni mais également l'Italie et l'Espagne en nombre de fictions produites par an, ainsi qu'en investissement dans la fiction rapporté au PIB par tête. Le Parlement envisage d'imposer cette nouvelle taxe au lieu d'inciter à trouver des formes de financement plus saines liées à la vidéo à la demande. (source : Le Figaro)

     

     - Gerald Dahan connaît maintenant la technique pour faire parler de lui. Comment ? En piégeant une personne connue, à l'aide d'imitations hasardeuses, et de canulars bateaux. Mercredi dernier, c'est Segolène Royal qui en a fait les frais. La candidate socialiste aux présidentielles a cru être en ligne avec le premier ministre québecois, et s'est laissée aller à quelques confidences, notamment sur l'indépendance de la Corse, que souhaiteraient certains français. Et jeudi, l'"imitateur" était aux anges, interrogé de toute part. Reste une question : quel est l'intérêt d'une telle supercherie, si ce n'est de créer des remous politiques ?

     

     - L'affaire Villemin fait encore parler d'elle. Marie-Ange Laroche et Murielle Bole ont en effet décidé de porter plainte contre France 3 et Patrick de Carolis, le président du conseil d’administration de la chaîne. Selon l'avocat de Marie-Ange Laroche, Bernard Welzer, la fiction entendait démontrer la culpabilité de Bernard Laroche aidé par Murielle Bolle. Accompagné de Jean-Paul Teissonière, le défenseur de Murielle Bolle, et Jean-Yves Dupeux, avocat spécialiste du droit de la diffamation, Bernard Welzer demande 300.000 euros à la chaîne pour Marie-Ange Laroche et Murielle Bolle et 100.000 euros pour chacun des deux enfants de Marie-Ange Laroche. Rappelons que le 9 janvier, la cour d’appel de Dijon, faute de charge nouvelle, avait rejeté la demande de réouverture de l’information judiciaire sur l’assassinat de Grégory Villemin déposée par les avocats de Muriel Bolle. Les faits criminels concernant l’assassinat de Grégory Villemin seront prescrits en avril 2011. (source : Libération)


     Le gag de la semaine


    Le tour du PAF en audiences

    (sources : Satellifax, I mediasbiz, MSN, Le zapping du PAF)

    * DIMANCHE 21,

     Telefoot-> 3 475 720 (39%) meilleure audience de la saison

         Dimanche + -> 1 300 000 (8,3%)

     66 minutes -> 2 700 000 (17,1%)

     Sept à huit-> 6 783 260 (32%) meilleur score depuis janvier 2006

     Six minutes-> 4 100 000 dont 42,3% des ménagères de moins de cinquante ans

     

    En prime time,

     La Recrue-> 9 689 000 (38,4%)

     Embrassez qui vous voudrez-> 4 989 349 (19%)

     Capital-> 4 652 980 (17,8%)

     La Fonte des Neiges-> 3 083 300 (11,9%)

    Voyage à Deux-> 560 600 (2,1%)

     

    En seconde partie de soirée,

     New York, section criminelle-> 5 101 460 (36,7%)

     Enquête exclusive->  2 354 520 (20,4%)

     Faîtes entrer l'accusé-> 2 354 000 (21,5%)


    * LUNDI 22,

     Les Guignols -> 3 476 000 (13,9%) meilleur score depuis 1999

     

    En prime time,

     Diane, femme flic -> 7 680 220 (30,3%)

     Hiver 54 -> 4 540 860 (17,9%)

     Questions pour un champion -> 4 260 560 (17,2%)

     Ca reste entre nous -> 3 924 200 (15%)

    ReGenesis-> 840 900 (3,2%)

    En deuxième partie de soirée,

     Confessions intimes -> 3 475 720 (37,3%)

     Mots Croisés-> 1 457 560 (19%)

     Joyeuses Pâques-> 2 018 160 (14,7%)


    * MARDI 23,

    En prime time,

     Les Experts : Manhattan->  10 146 860 (37,3%) énorme !

     L'Enfant du Secret -> 6 951 440 (26,3%)

     Boomtown-> 1 513 620 (5,6%) bide...

     Dix Pièges à Eviter -> 4 036 320 (14,9%)

    Le Procès de Saddam -> 672 720 (2,5%)

     

    En deuxième partie de soirée,

     Vis ma vie ->  2 859 060 (34,5%)

     L'Abbé Pierre -> 1 737 860 (14,1%)

     T'empêches tout le monde de dormir-> 1 500 000 (22%)


    * MERCREDI 24,

    En prime time,

     La Fille du Chef-> 8 465 060 (33,4%)

     Louis Page -> 3 083 300 (12,1%)

     Vie Privée, Vie Publique -> 3 980 260 (16,6%)

     L'inventeur de l'année-> 4 596 920 (17,7%)

    La Resistance Juive -> 1 121 200 (4,2%)

     

    En deuxième partie de soirée,

     Preuve à l'appui->  4 204 500 (29,4%)

     L'Arêne de France-> 1 681 800 (17,9%)

     The Unit-> 2 242 400 (12,9%)


    * JEUDI 25,

    En prime time,

     RIS (saison 2) -> 7 568 100 (29,3%)

     A Vous de Juger -> 5 774 180 (24,2%)

     Patinage Artistique-> 3 475 720 (%)

     NCIS-> 3 587 840 (13,8%)

    Short Cuts -> 784 840 (3,2%)

     

    En seconde partie de soirée,

     La méthode Cauet-> 3 027 240 (35,8%)

     Stars des cités -> 1 009 080 (12,8%)


    * VENDREDI 26,

    En prime time,

     Les Enfants de la télé ->  6 054 480 (27,6%)

     Patinage Artistique ->  4 372 680 (18,5%)

     Thalassa-> 3 251 480 (13,9%)

    ? -> 840 900 (3,4%)

     Bones -> 5 942 360 (23,7%)


    * SAMEDI 27,

     50 mn Inside->  3 812 080 (22,1%) plus mauvais score depuis le début

     On a tout essayé...->  2 800 000 (16,2%)

     

    En prime time,

     Qui veut gagner des millions ?-> 7 680 220 (37%)

     La fête de la Chanson Française->  3 643 900 (22,5%)

     La Belle et le Sauvage-> 3 475 720 (16%)

     Les 4400-> 2 634 820 (11,8%)


     La série

     

                                                        (n°10)

    Quand la plus mythique des stars françaises, Isabelle Adjani, plaque Jean-Michel Jarre en public dans Paris Match, en juin 2004, elle commet une énorme erreur. Elle a fait ce qu'il ne faut jamais faire avec la presse people : multiplier les interviews. [...] Plusieurs mois plus tard, ils apprennent que l'actrice sort avec un chirurgien, Stephane Delajoux. Par pure coïncidence, il s'agit du médecin qui s'était rendu au chevet de Marie Trintignant pour tenter de la sauver en juillet 2003. Ravis de ce casting de choix, les paparazzis suivent le couple dans les rues de Paris, sur la plage... Lorsque les journaux découvrent en 2005 que le médecin est jugé, Isabelle Adjani commet une nouvelle faute. Pour la seconde fois en trois ans, elle contacte en personne les rédactions pour leur demander de ne rien publier sur son fiancé. Voici n'en tiendra pas compte. Non seulement l'article sur les soucis judiciaires du médecin paraîtra mais le journal raconte aussi comme la star a fait le tour des rédactions.

    Un célèbre chanteur, marié, est à l'inverse tellement paranoïaque qu'il fait très attention avec ses maîtresses. Il rencontre ses conquêtes chez elles. Il exige que la lumière soit éteinte et demande à l'interessée de tirer les rideaux et de fermer les volets avant de rallumer la lumière. S'il est à l'hôtel, il va jusqu'à refaire le ménage sous les yeux ébahis de sa maîtresse du moment, et, emporter le contenu de la poubelle de sa chambre afin de ne laisser aucune trace de son passage.

     

    Les Dessous de la presse people


    Lu dans la presse

    Il faut dire que le calendrier de ces nominations tombe particulièrement mal, en pleine campagne présidentielle, dont le CSA contrôle le traitement à la télé et à la radio. Jamais on aura vu nomination au CSA patauger autant dans la semoule. Et pourtant, en 2001, l'arrivée de Dominique Baudis avait déclenché un bel hourvari : comment ? Un politique nommé à la tête de la gendarmerie du PAF ? Scandale ! Et ce alors que, en 2001, le CSA comptait encore deux Sages sur neuf nommés par la gauche. Six ans plus tard, on devait avoir la totale : un CSA 100 % droite. La faute au mode de nomination calqué sur celui du Conseil constitutionnel : tous les deux ans, présidents de la République, du Sénat et de l'Assemblée nationale renouvellent trois des neufs conseillers (nommés pour six ans). Un système supposé assurer un équilibre politique : sauf que, depuis 2002 déjà, la droite squatte Elysée, Sénat et Assemblée !

    Sentant venir la fronde depuis quelque temps, l'Elysée tente de trouver une alternative au «grand chelem». Impossible de toucher à Boyon : Chirac a promis à Raffarin au moment de son départ de Matignon, en mai 2005, que son directeur de cabinet hériterait du CSA. La volonté d'ouverture doit s'exprimer sur les nominations de Poncelet ou Debré. Première trouvaille : les minorités visibles.

    (...) Finalement, Laure Adler, ancienne proche de Mitterrand, est approchée, même si Debré traîne les pieds. Adler accepte, mais uniquement pour devenir présidente ! Impossible, à cause de la promesse de Chirac. Mardi soir, en catastrophe, alors que le mandat de Dominique Baudis expire à minuit, Chirac et Debré sortent Rachid Arhab du chapeau. Idéal pour éviter le scandale. Fin de l'opération pieds nickelés en attendant la prochaine ? Non, car les programmes présidentiels du PS, de l'UDF mais aussi de l'UMP prévoient tous de mettre fin à l'actuel mode de désignation au CSA. Le PS préconise ainsi que les Sages soient nommés à la majorité des deux tiers par les députés et les sénateurs. Encore faut-il que le CSA survive à la fusion, annoncée pour cause de convergence, avec l'Arcep.

    (" CSA : huit sages à droite et un gage à la gauche",Libération, jeudi 25 janvier)

     

     

     

    Si, devant notre poste, nous sommes furieux, les annonceurs, eux, se frottent les mains, sûrs de capter notre attention, nous qui attendons fébrilement la suite du reportage. Certains aussi de rentabiliser trente secondes d'espace publicitaire pour lesquelles elles peuvent débourser des sommes astronomiques. (...) De quoi inciter les programmateurs des six grandes chaînes nationales à soigner le petit millier de clients qui a déboursé cinq milliards d'euros en 2006 !

    (...) Les chaînes ne fixent pas les tarifs de leurs espaces publicitaires en fonction de l'audience des programmes, mais d'après celle de l'écran de publicité, courbes de Médiamétrie minute par minute à l'appui. Celles-ci montrent qu'une coupure placée au milieu d'un film de cinéma à suspense ou d'une émission de divertissement ne fait perdre que 15 à 20% des téléspectateurs... mais près de 45% pendant la mi-temps d'un match de foot !

    C'est pourquoi les chaînes, avec leurs 12 minutes de pub autorisées par tranche de 60 minutes pour TF1 et M6 - 8 minutes pour les chaînes publiques -, usent de codes et d'astuces finement étudiés. L'une d'elle consiste à augmenter le son de 1 ou 2 décibels au début de la coupure. (...) Et le premier annonceur paiera toujours plus cher que les autres, parfois même le double.

    (...) Un conseil aux annonceurs voulant investir sans risque : se rabattre sur l'écran publicitaire qui précède Questions pour un champion, sur France 3. En effet, le très assidu public de Julien Lepers allume son poste quelques minutes avant le début du jeu pour n'en rien rater. Et la fidélité, la pub aime ça.

    (" La suite après la pub ",Télé 2 Semaines, lundi 20 janvier)

     

     

     

    Le piège tendu par Gérald Dahan à Ségolène Royal reste en travers de la gorge de Patrick Menucci. "On sent bien que tout ça c'est un montage de l'UMP. Monsieur Dahan manifestement est affilié à l'UMP. Il a animé plusieurs meetings de cette organisation", accuse le directeur adjoint de la campagne de Ségolène Royal, samedi en marge de la visite de la candidate PS en Martinique.

    Gérald Dahan s'est en effet produit dans plusieurs réunions internes de l'UMP, notamment en décembre lors de l'accueil de nouveaux adhérents. Mais selon son entourage, il nie toutefois être un militant UMP. Mercredi, il s'était fait passer au téléphone pour le premier ministre du Québec. Dans une conversation d'une dizaine de minutes, Ségolène Royal avait évoqué en plaisantant l'indépendance de la Corse.

    Patrick Menucci souhaite que cette campagne électorale ne devienne pas "une campagne que de boules puantes qui sont d'ailleurs toujours jetées dans le même sens. Quand elle sera présidente de la République, elle ne sera pas face à Dahan mais face aux Français et à leurs problèmes". Ségolène Royal, de son côté, s'est refusée à tout commentaire, jugeant l'histoire "secondaire et dérisoire".

    ("Dahan accusé d'être à la solde de l'UMP ",Le Figaro, samedi 26 janvier)

     

     

    Le 20e Festival international de programmes audiovisuels (FIPA) s'est ouvert mardi 23 janvier à Biarritz. (...) Nouvelle présidente du FIPA, la réalisatrice Caroline Huppert revendique les programmations audacieuses et internationales de cette manifestation qui présente, jusqu'au 28 janvier, 108 téléfilms et documentaires, venus de 31 pays.

    Vous critiquez le fait que la plupart des films présentés chaque année au FIPA ne trouvent pas de chaînes pour les acheter et les diffuser. Pourquoi ?

    Il est très difficile de convaincre les chaînes d'acheter des films étrangers, à l'exception parfois d'Arte ou de Canal+. (...) Les chaînes sont obsédées par l'idée de faire de l'audience, elles courent après la publicité et ne veulent pas prendre de risque en matière de programmation. Cette attitude n'engendre pas l'audace.

    Est-ce propre à la France ?

    Un peu partout dans le monde, les télévisions se referment sur elles-mêmes. Seule la culture marchande américaine échappe à ce phénomène. A l'heure où l'on parle de construire l'Europe, qui est capable de citer un seul film roumain ou polonais ? (...) Peu de films étrangers sont projetés en version originale. C'est grave, car écouter d'autres langues, entendre d'autres sonorités, c'est une ouverture au monde, une attention à l'autre.

    En Allemagne, au contraire, les coproductions avec les pays de l'Europe de l'Est se développent, et les acteurs des films allemands peuvent être bulgares, tchèques ou roumains. En permettant de découvrir des films venus d'un grand nombre de pays, le FIPA tente d'encourager la prise de risque.

    Le public est-il prêt à suivre une telle ouverture ?

    Si les télévisions présentaient régulièrement des films étrangers, le public aurait de bonnes surprises. Au lieu de ça, on voit les sempiternelles séries américaines : c'est presque une mono-programmation. Le public s'habitue à ce qu'on lui donne, plus il voit des séries et plus il demande à en voir. Pourtant, il peut s'intéresser à ce qui se passe ailleurs dans le monde. L'émission "Envoyé spécial" marche très bien, alors qu'elle parle de pays lointains, avec des reportages de qualité.

    (" Partout dans le monde, les télévisions se referment sur elles-mêmes ",Le Monde, jeudi 24 janvier)

     

     

     

    L'abbé Pierre vient défendre la loi SRU à l'Assemblée nationale

    L'abbé Pierre, roi des médias, un mégalo ? Faux, il a seulement inventé le tapage médiatique. Pour la cause.

    La radio est un service public. On ne lance pas comme ça des appels privés, il faut des tas de formalités. Ce n'est pas possible, je suis désolé!» Ce 1er février 1954, le responsable de la Radiodiffusion française qui fait la leçon au curé des chiffonniers ne sait pas encore qu'il vient de passer à côté du plus gros coup radiophonique des cinquante prochaines années. Quelques heures plus tard, devant le siège de Radio-Luxembourg, une autre station de radio, privée celle-là, au 22, rue Bayard, près des Champs-Elysées, s'arrête la 4 CV de l'abbé et de ses compagnons. Le prêtre porte la soutane, une barbe noire, des godillots boueux. Et le texte qu'il lit d'une voix fiévreuse - « Mes amis, au secours ! Une femme vient de mourir... » - restera dans l'histoire.
    Cinquante ans avant les enfants de Don Quichotte, Henry Grouès, dit l'abbé Pierre, a compris que les médias sont en train de devenir un des leviers privilégiés de l'action humanitaire.

    (...) Autant le prêtre est sévère pour ses paroissiens - «Vous avez fait de la maison de Dieu un temple où les déshérités ne sont pas chez eux. Dieu vomit vos messes et vos vertus», autant il soigne désormais ses apparitions publiques. Meeting au Gaumont-Palace, gala à la Gaîté lyrique... Coluche et ses enfoirés ne feront pas mieux.

    (...) Deux ans plus tôt, on lui propose de participer au jeu radiophonique « Quitte ou double » : « J'ai abandonné la carrière politique par refus d'y jouer les guignols, rétorque-t-il. Ce n'est pas pour accepter de le faire pour vendre du shampooing. » Mais, très vite, il se ravise et participe au jeu. Il repart avec un quart de millions de francs, et en profite pour administrer un des sermons dont il a le secret : «Maintenant, qu'est-ce que vous foutez ? Ce ne sont pas les 250 000 centimes ou je ne sais combien que j'emporte ce soir qui vont résoudre le problème, n'est-ce pas ?»

    (...) Lorsque dans les années 1970 les chiffonniers semblent passés de mode, c'est Coluche qui lui donne un coup de pouce. (...) Trois mois plus tard, lorsque l'humoriste se tue à moto, l'abbé Pierre célèbre l'enterrement. (...) Recru d'honneur, le vieil homme renonce très vite à sa retraite monacale de l'abbaye de Saint-Wandrille, au nord de Rouen, et retrouve le chemin des plateaux. Il confie à Bernard Kouchner : «La pire vacherie que l'on peut faire à un copain qu'on n'aime pas, c'est de lui souhaiter de devenir célèbre.»

    (" La pire vacherie, devenir célèbre ",Le Nouvel Obs, jeudi 24 janvier)

     

     

     

    Son sacre, le 14 janvier porte de Versailles, son score, son émotion, son discours. Pendant cinq jours, Nicolas Sarkozy a régné sans partage sur les médias. Le jour J, « le Journal du dimanche » titrait même : «Tout commence aujourd'hui». Sans autre explication. Si ce n'est pas la gloire, cela y ressemble. (...) Et ces accréditations de journalistes, délivrées jusqu'au matin même : plus de 800, dont la moitié d'étrangers. Même ceux qui ne sont pas directement en charge d'une rubrique poli-tique ont voulu assister à l'événement. Et, de l'autre côté du poste, le spectacle, soigneusement réalisé par les caméras de l'UMP, avec ses plans sur la larme de Micheline Chaban-Delmas ou le profil d'Edouard Balladur, a été repris sans sourciller par toutes les chaînes...

    Sarko président ? Pas encore. Mais Sarko empereur du microcosme médiatique, c'est déjà fait. Pourtant l'intéressé ne cesse de râler contre le mauvais traitement qui lui est infligé. (...) France 2, avec un « Sarkothon » (« A vous de juger », pour le vrai titre) de près de trois heures, remporte le pompon. Programmé juste avant que les règles du CSA empêchent de donner autant de temps à un seul !

    (...) En sous-estimant le phénomène Ségolène, de nombreux médias ont aussi - en creux - favorisé son concurrent. Le directeur de la rédaction de « la Tribune » a ainsi fait caviardé un sondage qui avait le tort de placer la candidate socialiste en tête pour «résoudre les problèmes économiques et sociaux de la France».

    Tous les journalistes ne tombent pas sous le charme - et le « problème Sarko » est une question sensible dans pas mal de rédactions : journée de grève à « Paris Match », motion de censure à « la Tribune », tracts syndicaux dans les chaînes publiques. Seulement, Sarkozy a organisé son omniprésence, il sature l'espace médiatique. Quand ce n'est pas le ministre de l'Intérieur qui fait l'actualité, c'est le président de l'UMP ou le candidat à la présidentielle. Le jour où un supporter du PSG est mort, la première réaction, à TF1, a été : «Encore du Sarko! On ne passe pas d'extrait !» Finalement, son propos était carré et percutant, l'extrait a été diffusé.

    (...) En retour, Sarkozy n'a pas affaire à des ingrats. «Quoi qu'il fasse, on envoie qui il faut», dit un journaliste d'Europe 1. «On surcouvre sous de faux prétextes, répond en écho France 2, on envoie des caméras sans discernement, dans l'espoir d'une petite phrase, d'un dérapage.» Lors de la présentation d'un rapport sur la police, en sa présence, deux services avaient chacun envoyé une équipe... alors que ce type d'info est inexploitable à la télé.

    (...) Il y a plus violent. Lui et les siens savent faire planer une forme d'intimidation, voire de menace. En riant... bien sûr. Recevant la rédaction du « Parisien », le premier flic de France interpelle ainsi l'auteur d'articles sur ses déboires conjugaux : «Moi aussi, je sais des choses sur votre vie privée...» Il insiste : «Moi aussi, je pourrais en dire, des trucs...» Et il y a l'autre version, glaciale celle-là, expérimentée par notre confrère de « l'Obs », Hervé Algalarrondo, sur qui Sarkozy a par deux fois pointé publiquement un index vengeur : «Je ne l'oublierai pas! Je ne l'oublierai pas!» Quoi donc ? Le numéro titré « Sarko secret », qui lui avait déplu.

    (...) Le 1er mars dernier, il vient au « Grand Journal ». Canal+ le voit débarquer «blême et fou de rage», selon un témoin, harponner Rodolphe Belmer, directeur général, etlui asséner un «coup de boule psychologique». Tout, à Canal+, l'énerve : « les Guignols », « 7 Jours au Groland », « la Matinale », Ardisson... Ce jour-là, c'est une micro-phrase de Michel Denisot dans « le Parisien » qui l'a ulcéré. L'animateur prend ses distances avec son invité : «J'avais fait un livre avec lui [...]. Il n'est plus vraiment le même, et je n'ai pas gardé de relation.» Il faut préciser que Sarkozy avait instrumentalisé sa venue au « Grand Journal ». Il avait « dealé », sans y associer Canal+, une couverture de « TV Magazine » (5 millions d'exemplaires !) en imposant sa mise en scène. La chaîne avait résisté puis, face au chantage, plié. Avec cette impression diffuse que s'il se retrouve à l'Elysée tout cela pourrait se payer.

    (...) «TF1 ne sera pas sarkozyste comme elle a été balladurienne en 1995, confie l'un de ses membres, cela nous a trop poursuivis.» Autrement dit, ne faisons pas trop de zèle, c'est ainsi qu'on servira le mieux les intérêts du groupe, mais aussi ceux de Sarkozy.

    (...) Au sommet des principaux médias, il compte nombre d'amis intimes dans le club des propriétaires : Martin Bouygues (TF1, LCI), Bernard Arnault (« la Tribune »), Arnaud Lagardère (Europe 1, « Paris Match », « le Journal du dimanche », plusieurs quotidiens régionaux)... Quand on dit «ami intime», ce ne sont pas que des mots. En 2004, Sarkozy dénoue les problèmes d'héritage d'Arnaud Lagardère, et ce dernier désigne publiquement son bienfaiteur comme «un frère». Il l'a prouvé en licenciant Alain Genestar : le directeur de la rédaction de « Paris Match » avait publié en une la photo de Cécilia Sarkozy avec son amant, sans prévenir son patron.

    (...) Au sommet des rédactions, aussi, Sarkozy a son réseau : les vacances au Pyla sont des occasions de fréquenter en privé Jean-Claude Dassier (LCI), dont le fils est d'ailleurs le conseiller internet de l'UMP. Ou encore le voisin d'Arcachon, Nicolas Beytout, directeur de la rédaction du « Figaro ». Jean-Marie Colombani (« le Monde ») est aussi un ami, si l'on en croit son ancien adjoint Edwy Plenel

    (...) Toutes ces « relations » n'obligent mécaniquement pas les rédactions à faire du pro-Sarko, mais disons qu'elles ne leur facilitent pas leur travail, surtout quand Sarkozy lance à un journaliste : «Tiens, j'ai dîné avec ton patron, hier.».

    (...) La toile tissée par le président de l'UMP, du haut jusqu'au bas de la hiérarchie - et c'est inédit à ce degré -, l'amène à ignorer délibérément la séparation des pouvoirs. (...) Il est intervenu pour sauver (en vain) « le Vrai Journal » de Karl Zéro sur Canal+. (...) Mais pourquoi se gênerait-il ? Il s'est même trouvé un Jean-Pierre Elkabbach, patron d'Europe 1, pour le consulter sur le recrutement d'un journaliste politique. Décidément, la règle d'airain édictée voici bien longtemps par Hubert Beuve-Méry garde toute son actualité : «Un journaliste doit être proche de ses sources et distant à la fois.»

    (" Comment Sarko met la presse sous pression ",Le Nouvel Obs, jeudi 24 janvier)


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  • Le Palmarès 2007

     

    Révélation francophone de l'année

     Christophe Maé

     

    Révélation internationale de l'année

     Nelly Furtado

     

    Artiste masculin francophone de l'année

     M Pokora

     

    Prix du meilleur groupe international

     Evanescence

     

    Prix de l'album francophone de l'année

     Diams

     

    Prix du DJ de l'année

     Bob Sinclar

     

     

    Groupe/Duo/Troupe francophone de l'année

     Le Roi Soleil

     

    Album international de l'année

     Christina Aguilera

     

    Clip de l'année

     M Pokora

     

    Chanson internationale de l'année

     Unfaithful, de Rihanna

     

    Artiste masculin international de l'année

     Justin Timberlake

     

    Artiste féminine internationale de l'année

     Christina Aguilera

     

    Artiste féminine francophone de l'année

     Diam's

     

    Chanson francophone de l'année

     Diam's

     

     

     

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  • AUDIENCES RADIO (Novembre - Decembre 2006)

     

    Nov. - Dec. 06

     

    Sept. - Oct. 06

     

    Nov. - Dec. 05

     

    Tendance*

     

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    >>>Programmes Généralistes Europe 1

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    7.5

     

    8.9

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    7.6

     

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    France Bleu

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    6.6

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    5.4

     

    France Inter

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    RMC

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    RTL

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    >>>Programmes musicaux Chérie FM

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    Europe 2

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    Fun radio

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    Le Mouv'

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    MFM

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    1.3

     

    Nostalgie

    8.0

    103

    5.7

     

    8.0

    105

    Légende :

    AC : Audience Cumulée (en %) = pourcentage de personnes ayant écouté au moins une fois dans la journée (5h-24h).

    • Nov. - Dec. 06 : 1% = 507.730 personnes 13 ans et +
    • Sept. - Oct. 06 : 1% =  507.730 personnes 13 ans et +
    • Nov. - Dec. 05 : 1% = 504.030 personnes 13 ans et +
     

    DEA : Durée d'écoute par Auditeur (en minutes)

     

    PDA : Part d'Audience (Part de Marché) = part que représente le volume d’écoute d’une station, d’un agrégat ou couplage dans le volume d’écoute global du média radio.

     

    (source : Le Zapping du Paf)


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  • PALMARES DES 63e GOLDEN GLOBES - TELEVISION



    Meilleure série dramatique


    Lost, les disparus

    Autres nommés :
    Commander in Chief, Grey's Anatomy, Prison Break et Rome.

     



    Meilleur acteur dans une série dramatique

    Hugh Laurie (House)

    Autres nommés :
    Patrick Dempsey, Matthew Fox, Wentworth Miller et Kiefer Sutherland.

     


    Meilleure actrice dans une série dramatique

    Geena Davis (Commander in Chief)

    Autres nommés:
    Patricia Arquette, Glenn Close et Kyra Sedgwick et Polly Walker.

     


    Meilleure série comique

    Desperate Housewives

    Autres nommés : Larry et son nombril, Entourage, Everybody Hates Chris, My Name is Earl et Weeds.

     

    Meilleur acteur dans une série comique
    Steve Carell (The Office)

    Autres nommés :
    Zach Braff, Larry David, Jason Lee et Charlie Sheen.

     


    Meilleure actrice dans une série comique
    Mary-Louise Parker (Weeds)

    Autres nommés :
    Marcia Cross, Teri Hatcher, Felicity Huffman et Eva Longoria.

     


     


    Meilleure mini-série ou téléfilm
    Empire Falls (fiction)

    Autres nommés : Blackpool, Into the West,

    Sleeper Cell et Warm Springs.

     

     


    Meilleur acteur dans une mini-série ou un téléfilm
    Jonathan Rhys-Meyers (Elvis)

    Autres nommés:
    Kenneth Branagh, Ed Harris, Bill Nighy et Donald Sutherland.

     

     

    Meilleure actrice dans une mini-série ou un téléfilm
    S. Epatha Merkerson (Lackawanna Blues)

    Autres nommés :
    Halle Berry, Kelly MacDonald, Cynthia Nixon et Susan Sarandon.

     

     

    Meilleur acteur dans second rôle dans une série, une mini-série ou un téléfilm
    Paul Newman (Empire Falls)

    Autres nommés :
    Naveen Andrews, Jeremy Piven, Randy Quaid et Donald Sutherland.


     

    Meilleure actrice dans second rôle dans une série, une mini-série ou un téléfilm
    Sandra Oh (Grey's Anatomy)

    Les autres nommées étaient :
    Candice Bergen, Camryn Manheim, Elizabeth Perkins et Joanne Woodward.

     

    (source : Allociné)


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  • LE BILLET DE LA SEMAINE 

                               

    Shilpa Shetty, victime de racisme dans Big Brother, et à la une de tous les journaux britanniques et indiens cette semaine.

          

     (21/01)

    N°34


     Les phrases de la semaine

    Certains sont capables de dépenser 3€ pour une sonnerie polyphonique de 30 secondes, ou une place de concert à 140€, mais ils estiment qu'un morceau à télécharger de 0,99€, c'est encore trop cher. Cette échelle de valeur reste un mystère.   "

    (Dominique Leguern, directrice du Midem, qui s'est ouvert samedi, 20 minutes, 18 janvier 2007)

     

    " J'ai assisté à un crash en direct du pilote Montebourg qui s'est livré à un assasinat politique sur la personne du premier secrétaire du PS  "

    (Nadine Morano, députée UMP et témoin direct de la "boutade" d'Arnaud Montebourg, sur le plateau du Grand Journal, 17 janvier 2007)

     

     

    " Après la diffusion du documentaire Histoire d'une droite, une dame m'a écrit pour me dire : "Merci pour votre film qui m'a ouvert les yeux sur Le Pen ; désormais je vote Mégret !"  "

    (William Karel, documentariste et réalisateur de Poison d'Avril, diffusé sur ARTE, La Provence, 19 janvier 2007)


     

    Dans l'actu 

    Revue de détail des principales annonces médias de la semaine.

     - Cachez ce Sevran que je ne saurai voir. Dans Le Monde, daté du 16 janvier, Luc Laventure, directeur des programmes de RFO, a confirmé avoir suspendu l'émission de Pascal Sevran après ses propos racistes. " Je ne vois pas pourquoi on offrirait de l'antenne à quelqu'un qui tient de tels propos sur les peuples du Sud ", affirme-t-il. Un rapide retournement de veste, puisque le même homme affirmait quelques jours auparavant que la suspension du programme était dûe aux fêtes.

     

     - Les Golden Globes ont rendu leur verdict. Quelles ont étés les séries récompensées ? Réponse ici.

     

     - La crise de la presse ne touche pas que la France, loin de là. Chez nos amis anglais, ce sont les tabloïds qui vont au plus mal. Selon l'organisme de contrôle de diffusion de la presse, les ventes du Daily Mirror, de People et du Sun ont respectivement chuté de 8%, 13,5% et de 3%. Le Sun est notamment connu chez nous pour avoir, en plein débat sur la guerre en Irak fait sa une sur notre président en titrant : "Chirac est un ver !". En revanche, pour les quotidiens de qualité, le constat est moins douloureux, avec une baisse de 3% en moyenne. La cause du déclin ? Tout simplement le déploiement en force des quotidiens gratuits. Ils sont au nombre de 5, rien qu'à Londres.

     

     - L'audience m'a tuer. C'est ce que s'est sans doute dit Guillaume Lacroix, lorsqu'il a appris cette semaine qu'il serait dorénavant remplacé par Nikos Aliagas à la présentation de 50minutes Inside. Toutefois, l'honneur est sauf, il conserve la rédaction en chef du magazine.

     

     - Quand télé-réalité rime avec racisme. Une candidate indienne, Shilpa Shetty, qui participe à Celebrity Big Brother, sorte de Loft Story des célébrités en Angleterre, a été victime des moqueries vaseuses de ses autres partenaires. Son nom et son accent ont régulièrement étés moqués. Le peuple britannique s'en est ému et ils ont étés des centaines à envoyer des lettres de protestation à l'Ofcom, l'équivalent de notre CSA. Les politiques ont également dû communiquer sur l'affaire. Vendredi soir, l'une des principales ennemies de Shilpa, Jade Goody a été éliminée. Tous les détails dans LU DANS LA PRESSE.

     

     - Souvent redoutées, mais très attendues, les audiences radios pour la periode novembre-decembre 2006. Et pour la deuxième fois consécutive, RTL est première devant NRJ. Europe 1 stagne, France Info continue sa chute, NRJ est en baisse... Les résultats complets sont sur ce lien, et l'analyse dans LU DANS LA PRESSE, ci-dessous.

     

    Le PDG de France Télévisions, Patrick de Carolis, à Lille, le 17 mars 2006. | AFP/PHILIPPE HUGUEN - Coup de théâtre à la Star Ac' ! Euh, pardon, en fait c'est de France 2 qu'il s'agit. A la surprise générale, la chaîne a annoncé samedi le départ de Jean-Baptiste Jouy, son directeur des programmes. Dans son communiqué, France 2 indique : " Sur proposition de Patrice DUHAMEL et de Philippe BAUDILLON, Patrick DE CAROLIS nomme Eric STEMMELEN directeur des programmes et de la programmation de FRANCE 2. Jean Baptiste JOUY avait rejoint FRANCE TELEVISIONS en septembre 2005 après avoir occupé le poste de directeur des programmes en clair de CANAL+. Durant cette période, il a largement contribué au renouvellement des programmes de la chaîne : "Tout le Monde veut prendre sa place", "Vu du Ciel", "On n’est pas couché", "Toute une histoire", "bloc note culturel de Télématin", "Esprits Libres" notamment. Aujourd’hui, FRANCE 2 souhaite accentuer son virage éditorial. L’objectif est de renforcer encore l’identité de la chaîne, d’intensifier les programmes événementiels en première partie de soirée, tout en ayant le souci permanent d’une vraie valeur ajoutée de service public dans le choix des programmes. Plus que jamais, la création et la culture doivent trouver une place essentielle sur l’antenne de FRANCE 2. Compte tenu de cette volonté d’accentuer le virage éditorial, la Direction Générale de la chaîne et le directeur des programmes ont convenu de mettre fin à leur collaboration. Jean Baptiste JOUY tient à préciser, malgré cette séparation, son attachement à la chaîne et à ses équipes. (...) Eric STEMMELEN prendra ses fonctions le mardi 23 janvier prochain.."

    Et selon Le Monde, Eric Stemmlen est un proche de Patrick de Carolis.

     

     - Une huitième cérémonie poussive, animée par un Arthur aux blagues qui ne font rire que lui, tel est le bilan que l'on peut tirer des NRJ MUSIC AWARDS 2007. Pour le palmarès complet, c'est ici.


     

     Le gag de la semaine

     


    Le tour du PAF en audiences

    (sources : Satellifax, I mediasbiz, MSN, Le zapping du PAF)

    * DIMANCHE 14,

    En prime time,

     Opération Espadon-> 7 512 040 (29,1%)

     Le Voyageur -> 4 989 340 (19,6%)

     A Couteaux Tirés-> 4 148 440 (16,5%)

     Zone Interdite-> 3 643 900 (14,2%)

    Drôle de Frimousse -> 1 065 140 (4,1%)

     

    En seconde partie de soirée,

     New York, section criminelle-> 5 101 460 (36,7%)

     Enquête exclusive->  2 354 520 (20,4%)

     Un jour, une heure-> 1 289 380 (14,1%) petit début...


    * LUNDI 15,

    En prime time,

     Premier suspect-> 8 465 060 (32,8%)

     La traque des nazis-> 5 157 520 (20,2%)

     Le Temps des Yé-Yé-> 3 643 900 (14,3%)

     Harry, un ami qui vous veut du bien-> 2 859 060 (11,8%)

    ReGenesis-> 784 840 (3%) en chute libre

     

    En deuxième partie de soirée,

     Incroyable mais vrai->   2 298 460 (34,2%) nouvelle formule

     Complément d'enquête-> 2 018 160 (17,5%)


    * MARDI 16,

    En prime time,

     Les Experts : Manhattan->  9 193 840 (34,9%)

     Super Nanny-> 5 101 460 (19,6%) succès surprise !

     Football Reims/Bordeaux-> 4 484 800 (19,5%)

     Boomtown-> 2 859 060 (10,8%)

    Fifa : du Foot et du Fric-> 784 840 (3%)

     

    En deuxième partie de soirée,

     Le Droit de Savoir->  3 307 541 (42,1%)

     T'empêches tout le monde de dormir-> 1 200 000 (16,3%)


    * MERCREDI 17,

    En prime time,

     Mémoire de Glace-> 6 671 140 (26,2%) leader !

     Carla Rubens-> 5 269 640 (20,9%) echec industriel ?

     Football : Lyon/Le Mans-> 5 157 520 (22,2%)

     L'inventeur de l'année-> 4 933 280 (19,1%)

    Guerre du Pacifique...-> 896 960 (3,4%)

     

    En deuxième partie de soirée,

     Preuve à l'appui->  3 500 000 (25,3%)

     L'Arêne de France-> 1 625 740 (16,8%)

     The Unit-> 2 690 880 (16,1%) bon début


    * JEUDI 18,

    En prime time,

     RIS (saison 2) -> 9 642 320 (36,3%) belle remontée

     A vous de juger-> 3 924 200 (17,7%)

     Patinage Artistique -> 3 027 240 (12,3%)

     NCIS-> 4 036 320 (15,2%)

    Short Cuts -> 1 177 260 (5,8%)

     

    En seconde partie de soirée,

     La méthode Cauet-> 2 242 400 (27,8%)

     Stars des Cités -> 840 900 (12,1%)


    * VENDREDI 19,

    En prime time,

     Bones -> 5 774 180 (23,6%) 1er épisode nouveau

     2006, les images qui ont marqué...->  5 549 940 (26,4%) battu par M6 !

     Boulevard du Palais-> 4 709 040 (19,7%)

     Thalassa-> 3 531 780 (15,6%)

    Poison d'Avril-> 784 840 (3,3%)


    * SAMEDI 20,

     + Clair ->  900 000 (5,7%)

     50 mn Inside->  4 200 000 (23,5%) avec Nikos Aliagas

     

    En prime time,

     NRJ Music Awards->  6 502 960 (33,4%) animé par Arthur

     La Revanche des Stars->   4 148 440 (20%)

     Le fantôme du lac-> 6 054 480 (26,5%)

     Les 4400-> 2 410 580 (10,4%)

    Passage du Nord-Ouest-> 1 065 140 (4,6%)

     

    En seconde partie de soirée,

     New York Unité Speciale-> 3,3 millions (40%)

     On n'est pas couché->  1,2 million (20,4%)


     La série

     

                                                        (n°9) La presse people face aux attaques

    Les préjudices subis par les stars et les réparations qu'ils engendrent constituent une substantifique enveloppe pour les magazines people. Voici est de loin le journal le plus attaqué. En 2005, le journal a déboursé, selon nos calculs, sur les juridictions de Paris et de Nanterre, 884 000 euros au titre de dommages et intérêts versés aux stars. Si l'on ajoute les frais de justice versés aux plaignants (article 700), c'est 1,2 million d'euros que l'hebdomadaire a dû sortir de sa poche. Ce qui représente le salaire de 82 personnes payées au smic pendant un an.

    Un vrai budget qui ne prend pas en compte les frais d'avocats. Or, d'après nos informations, le cabinet d'avocats attitré du groupe de presse se rémunère sur un forfait de 3200 euros par affaires qu'il faut doubler en cas de procédure d'appel. En 2005, Voici a fait l'objet de 130 procès qui ont donc coûté au journal pas moins de 416 000 euros en frais d'avocat (hors procédure d'appel). Le budget contentieux du journal s'élève donc à au moins 1,6 millions d'euros. Un record dans la presse française. En tous cas, l'hebdomadaire devance largement ses concurrents directs. France Dimanche est loin derrière avec 402 250 euros et Paris Match arrive en troisième position avec 245 804 euros.

    Les Dessous de la presse people


    Lu dans la presse

     

    Un sondé sur deux estime que les Guignols de l’Info auront une influence « importante » sur le vote des électeurs en 2007, selon un sondage Ipsos pour

    Télé 7 Jours
    (en kiosque lundi 22 janvier), révélé par lefigaro.fr. Même si la question ne portait pas sur leur propre vote, ce résultat démontre, s’il en était besoin, le poids de l’émission satirique sur le débat politique. Chez les jeunes, le score monte même à 65%, et un phénomène identique concerne les plus diplômés : 64% des « bac +3 » estiment que l’influence des marionnettes sera importante.

    (...) De fait, la large enquête de Télé 7 Jours montre que l’évènement télévisuel le plus déterminant pour la course à l’Elysée sera le débat opposant les finalistes entre deux tours (63%). 31% des sondés disent même pouvoir changer de candidat entre les deux tours si leur poulain fait une mauvaise prestation à cette occasion.

    Viennent ensuite les autres débats entre candidats (56.5%) et leurs interventions aux JT (52%, mais plus de 65% pour les moins de 35 ans). Les spots de campagne n’auront d’importance que pour 35% des sondés, et les émissions de divertissement invitant des politiques seulement 20%.

    (" Les Guignols, arbitres de la de la présidentielle ? ",Le Figaro, jeudi 18 janvier)

     

     

     

    Pourquoi avez-vous décidé d'arrêter les Guignols en juin ?

    C'est au cours d'un dîner avec les auteurs des Guignols. On parlait des projets pour la présidentielle, et l'un d'eux m'a demandé : "Tu t'arrêtes quand ?". J'ai trouvé la question déplacée. C'était à la fois une vanne mais pas une vanne. J'ai réfléchi longuement et je leur ai répondu que j'arrêterai en juin, après la présidentielle. Cela correspondra à une fin de cycle.

    Vous n'aviez jamais songé à arrêter avant ?

    J'y ai pensé, mais je n'ai jamais pu. Il y a toujours eu un événement qui m'en a empêché. (...) Avec les auteurs des Guignols aussi tout va bien. Ils savent faire fonctionner l'émission au quotidien, et ils ont intégré l'idée que la liberté d'expression, ils n'ont pas à la gagner, ils l'ont. Donc ils n'ont plus besoin de moi. L'émission est plus forte que les gens qui la font. (...)

    Vous ne vous retrouvez plus dans les Guignols ?

    Je ne suis plus en phase avec leur public, qui a entre 15 et 34 ans. J'estime qu'à 48 ans je ne suis plus capable de leur parler. Je suis devenu pontifiant. (...)

    Allez-vous prendre position pour un candidat ?

    J'aurais aimé que, pour la première fois, on choisisse un candidat, mais ce n'est pas possible. Nous sortirions de notre rôle de caricaturistes. Les Guignols ne sont pas une machine politique. La seule position qu'on a prise, c'est de dire aux gens d'aller s'inscrire sur les listes électorales. (...)

    Le Parisien a révélé que vous avez dîné en décembre avec Ségolène Royal, ce qui n'a pas plu à vos collaborateurs...

    C'est un dîner auquel on m'avait invité et où il y avait Gérard Jugnot et le chanteur Cali. On m'a dit que Ségolène Royal y passerait peut-être. Et alors ? Elle est arrivée discrètement, sans garde du corps. On a parlé de choses et d'autres. Cela n'a pas plu aux auteurs des Guignols parce que le même jour ils préparaient un sketch sur Marie Drucker et Béatrice Schonberg, toutes deux compagnes de ministre.

    Ils m'ont fait remarquer l'hypocrisie qu'il y avait à dénoncer la connivence entre politiques et journalistes dans ce contexte. Je les ai encouragés à se moquer de moi à l'antenne. C'est la première fois que je dînais avec quelqu'un qui pourrait être président de la République. Et je continue cependant de penser que pour bien caricaturer les gens, il ne faut pas les fréquenter.

    Pour vous, les Guignols font de l'information ou de la caricature ?

    La frontière est difficile à établir. Est-ce que PPD est la caricature de PPDA ou est-ce qu'il est notre présentateur à nous ? Parfois l'image est un peu brouillée. Je pense que les Guignols contribuent à rendre curieux, mais ils n'informent pas.

    (Bruno Gaccio : "Je ne suis plus en phase avec le public des Guignols",Le Monde, jeudi 18 janvier)

     

     

    L’affaire oppose Shilpa Shetty, 31 ans, qui dans son pays a tourné une quarantaine de films, et quelques-unes de ses colocataires de Celebrity Big Brother, l’émission de téléréalité de Channel 4. (...) Shilpa s’est ainsi vue tour à tour traiter de «chienne», de «c...e», son glamour, son accent et son assurance sophistiquée ayant du mal à passer. Certaines de ses colocataires lui ont aussi reproché sa façon de cuisiner, lui ont demandé si elle «habitait dans une cabane», ou encore affirmé que si les Indiens étaient minces, c’est qu’ils étaient souvent malades, faute de cuire assez leurs aliments.
    Les larmes et les déclarations de la jolie actrice – «pourquoi me détestent-elles?» – ont fait le reste

    (...) La police a même fait état de «menaces» contre certains participants de l’émission. (...) Channel 4 avait dès mardi fait savoir qu’elle prenait «extrêmement au sérieux», tout comme le producteur Endemol, «les questions d’abus racial». Mais la chaîne avait défendu un programme qui montre «l’interaction sociale» des participants. Dans un communiqué diffusé mercredi soir, elle a affirmé qu’il n’y avait «pas eu d’injures ou de comportements racistes manifestes» visant Shilpa Shetty, précisant que les comportements racistes «sans ambiguïté» n’étaient pas tolérés dans l’émission. La chaîne a toutefois admis qu’il y avait «sans aucun doute un clash culturel et de classes entre elle et trois des filles britanniques».

    (...) Ces derniers jours, l’émission a gagné un million de téléspectateurs. Et Shilpa est donnée désormais gagnante probable de l’émission par la maison de paris William Hill.

    (" Tempête autour d'une émission de télé-réalité en Angleterre ", L'Orient Le Jour, vendredi 19 janvier)

     

     

     

    L'actrice indienne Shilpa Shetty, 31 ans, voulait se faire un nom en Grande-Bretagne. C'est réussi. (...) Mais l'émission a très vite dérapé. (...) Certains lui ont demandé si elle «habitait dans une cabane» et lui ont suggéré de retourner «dans les taudis» de son pays. D'autres ont mis en doute son hygiène (elle a mangé un plat avec les doigts). L'affaire est remontée jusqu'au Premier ministre, Tony Blair, qui a été interpellé à la Chambre des communes, et elle pollue le voyage officiel en Inde du ministre des Finances, Gordon Brown. Près de 30 000 plaintes ont été déposées auprès de l'Ofcom (le CSA britannique). Le patron de la chaîne, Andy Duncan (à droite sur la photo), est embarrassé... et satisfait : l'audience de l'émission a explosé ces derniers jours.

    (" Sur Channel 4, la télé-réalité depasse l'affliction ", Libération, vendredi 19 janvier)

     

     

    Si le sujet déchaîne les passions, les journaux anglais et indiens veulent réagir avec discernement. "Mettez un groupe de personnes égocentriques, égoïstes et ignorantes dans un espace aussi confiné que la maison de Big Brother, l'émission de Channel 4, et vous pouvez être sûr que quelque chose de déplaisant va se produire", note The Independent dans son éditorial.

    (...) Mais les réactions à cet incident ont pris des proportions jamais vues jusqu'à présent. Celebrity Big Brother "a provoqué des manifestations dans les rues indiennes, la consternation de Downing Street [siège du Premier ministre britannique], la condamnation de l'événement par le ministre des Finances britannique, Gordon Brown, lors d'une visite à Bangalore, et finalement une enquête policière", note The Guardian de Londres.

    (...) L'OFCOM, l'institution chargée de la surveillance de l'audiovisuel, a reçu 19 300 plaintes, un chiffre record, alors que 3 000 autres plaintes ont été adressées directement à Channel 4. En outre, une pétition en ligne a déjà réuni 20 000 signatures.

    (...) L'émission a également eu un impact extraordinaire en Inde. Pour le Guardian, "la polémique a réussi l'exploit de réunir tous les bords politiques. Communistes, nationalistes hindous et Parti du Congrès au pouvoir ont tous demandé des mesures pour rétablir la dignité de Shilpa Shetty". Le gouvernement indien a réagi par divers canaux, et "le ministre du Commerce indien, Kamal Nath, a déclaré à Gordon Brown que l'incident pouvait aboutir à une crise diplomatique", note le Times.

    (...) Mais, pour le quotidien de centre gauche, l'affaire ne se résume pas à une mauvaise polémique. Au contraire, le journal dénonce "les réalités du racisme au Royaume-Uni", qui touchent les 4,6 millions de personnes d'origine étrangère sur les 60 millions d'habitants. Et de constater que, "dans la vie de tous les jours, les Britanniques issus de minorités ethniques se trouvent souvent désavantagés en comparaison de leurs voisins blancs. Ils risquent plus d'être renvoyés de l'école, d'aller en prison, d'être mal payés et de se retrouver au chômage. Ils vivent dans des logements de qualité inférieure et sont victimes de la criminalité."
    (...)"Si le racisme est un fait palpable dans de nombreuses situations au sein de la société britannique, la discrimination est une réalité quotidienne dans la vie sociale indienne", assure
    The Indian Express dans son éditorial. En Inde, "nous allons plus loin, renchérit son confrère le Hindustan Times. Nous excluons les gens non seulement sur la base de la couleur de leur peau mais aussi en raison de leurs origines familiales."

    (" Quand la télé-réalité provoque un incident diplomatique ", Courrier International, vendredi 19 janvier)

     

     

    L'actrice indienne shilpa Shetty ne s'estime pas victime de discrimination raciale dans l'émission de téléréalité Celebrity Big Brother, a-t-elle déclaré lors d'un entretien jeudi dans le cadre de cette émission qui provoque un tollé en Angleterre.

    «Je ne pense pas qu'il y avait de la discrimination raciale à mon encontre», a indiqué l'actrice, qui n'est pas au courant de la polémique en cours depuis quelques jours en Grande-Bretagne et en Inde.

    Elle a estimé que le comportement de Jade Goody, l'un de ses colocataires particulièrement agressive à son endroit, était dû à «beaucoup d'insécurité. Mais cela n'a définitivement pas un aspect racial», a poursuivi Shilpa Shetty, qui a retiré ses propos de mercredi, où elle avait à l'inverse estimé être victime de racisme.

    «Je veux le retirer. Je ne pense pas que ce soit vrai. Les gens disent des choses sous le coup de la colère», a-t-elle dit.

    (...) «Si Jade s'excuse, je m'excuserai à mon tour et je me réconcilierai avec elle mais je ne pense pas que cela viendra de Jade. Elle pense que ce qu'elle a fait est juste et que c'était la manière correcte d'agir», a relevé Shilpa Shetty.

    (" Shippa Shetty ne s'estime pas victime de racisme ", Eparsa Magazine, vendredi 19 janvier)

     

     

     

    Des annonceurs britanniques ont annoncé jeudi la suspension de leurs contrats publicitaires avec l'émission de téléréalité «Celebrity Big Brother» et certaines de leurs participantes, accusées de propos racistes à l'encontre d'une des candidates, l'actrice indienne Shilpa Shetty.

    (...) Le PDG de The Carphone Warehouse, Charles Dunstone, a exprimé la «préoccupation» de la firme. «Nous sommes totalement opposés à toutes formes de racisme et brimades et ce comportement est de fait en complète contradiction avec les valeurs» de l'entreprise, a-t-il dit.

    Une chaîne de magasins de parfum, The Perfume Shop, a de son côté cessé de vendre une marque parrainée par une des participantes de l'émission, Jade Goody. Pour les mêmes raisons, la compagnie d'assurance Bennetts a mis un terme à son contrat avec l'ex-reine de beauté Danielle Lloyd, autre protagoniste de l'incident avec l'actrice indienne âgée de 31 ans.

    (" Des annonceurs britanniques suspendent leurs contrats ")

     

    Pour Shilpa Shetty en revanche, la polémique pourrait s’avérer de bon augure. Ainsi que l’a rappelé le quotidien indien «Hindustan Times», l'actrice a touché «une rançon royale» de 350.000 livres sterling pour rester enfermée dans l'appartement de «Big Brother». «Et nous ne sommes pas moins racistes en Inde», n'a pas manqué de souligner le quotidien.

    Vendredi soir, le public britannique devra choisir entre Shilpa Shetty et Jade Goody, sa principale adversaire. Pour les média, nul doute que l’actrice bollywoodienne sortira gagnante du duel.

    Quant à Channel 4, elle n’a jamais connu une telle audience, 5,7 millions de téléspectateurs ont suivi l’émission mercredi soir contre 3,5 millions en début de semaine, avant le début de la polémique.

    (" Celebrity Big Brother accusé de racisme ", 20 minutes.fr, vendredi 19 janvier)

     

     

     

    Gordon Brown a même souhaité que les téléspectateurs, appelés à départager vendredi soir l'actrice indienne Shilpa Shetty et sa principale ennemie, envoient un "message de tolérance".

    "C'est aux gens de décider eux-mêmes pour qui voter, mais je crois qu'un vote pour la Grande-Bretagne, c'est un vote de tolérance", a déclaré le chancelier de l'Echiquier

    (...) "Un vote pour la Grande-Bretagne, c'est un vote qui envoie le message que nous sommes -comme je crois que les gens en Inde et dans le monde le pensent-un pays de tolérance et un pays d'équité", a-t-il ajouté, appelant implicitement à voter pour l'actrice indienne Shilpa Shetty et éliminer Jade Goody.

    (...) Sous la pression, la chaîne privée Channel 4 a dû s'attaquer au problème. Elle a fait savoir que la production avait parlé aux ennemies de Shilpa Shetty, Jade Goody et Danielle Lloyd. Jade Goody, devenue elle-même une célébrité après avoir été malmenée dans une édition précédente de Big Brother, est donc venue jeudi soir présenter ses excuses à l'actrice indienne.

    "Je sais que ce qui s'est passé n'a pas été sympa pour toi (...) et que ce qu'on s'est dit l'autre jour est allé loin", a-t-elle dit, évoquant l'une de leurs disputes. Mais "je ne l'ai pas dit de façon raciste", a-t-elle assuré. "Je ne juge pas les gens sur la couleur de leur peau".

    "Je sais tout ça, je ne pense pas que tu sois raciste", a répondu l'actrice avant que les deux concurrentes ne se tombent dans les bras. Danielle Lloyd, une ancienne reine de beauté, s'est également excusée. "Je suis vraiment dégoutée par mon comportement", a-t-elle assuré, regrettant d'avoir "suivi la meneuse, suivi le groupe, alors que tu es vraiment une fille très sympa".

    Apparemment pour éviter tout débordement, Channel 4 a décidé que le public ne serait pas présent lors de la soirée d'élimination vendredi soir et a annulé la conférence de presse des deux rivales suivant l'émission.

    L'office indien du Tourisme a pour sa part décidé de tirer parti de la controverse en plaçant vendredi quelques pages de publicité dans les journaux britanniques. "Chère Jade Goody", lance le communiqué, "une fois vos engagements actuels terminés, nous souhaiterions vous inviter à découvrir les vertus apaisantes de l'Inde".

    (" Gordon Brown appelle les votants à envoyer un message de tolérance ", Canadian Press, vendredi 19 janvier)

     

     

     

    L'élimination de la participante à l'émission de télé-réalité britannique Celebrity Big Brother accusée de propos racistes envers une actrice indienne a attiré vendredi jusqu'à 8,8 millions de téléspectateurs, soit un record d'audience dans l'histoire de l'émission.

    Selon Channel 4, diffuseur de l'émission, environ 7,8 millions de personnes en moyenne ont assisté à l'élimination de Jade Goody du jeu qui, ironie du sort, l'avait rendue célèbre dans sa version grand public.

    Elle a recueilli 82% des votes pour son éviction. Elle était opposée à la ravissante actrice indienne Shilpa Shetty, 31 ans, qui a été la cible de ses propos agressifs considérés comme racistes.

    (...) Le maire de Londres Ken Livingstone s'est déclaré "ravi" samedi de cette élimination, soulignant que l'Inde était le deuxième investisseur de la capitale britannique derrière les Etats-Unis.

    Les profits des appels des téléspectateurs, facturés 50 pence (80 centimes d'euros), seront reversés à des organisations caritatives.

    (" Big Brother : jusqu'à 8,8 millions de téléspectateurs ont regardé l'éviction ", Le Monde.fr, samedi 20 janvier)

     

     

     

    Le résultat semblait couru d'avance et les pronostics avaient vu juste. Vendredi soir, l'adversaire de Shilpa Shetty accusée de propos racistes envers l'actrice indienne a été éliminée par le publique de Big Brother Celebrity. Pour le porte-parole de la starlette indienne, il s'agit du triomphe du "bien contre le mal", c'est dire à quel point l'Inde s'est enflammée sur le sujet

    (...) Le vote des téléspectateurs britanniques, qui ont éliminé vendredi Jade Goody, "montre que le bien l'emporte toujours, comme dans les films de Bollywood", le porte-parole de Shilpa Shetty.

    (...) La presse indienne faisait une nouvelle fois samedi ses gros titres avec l'affaire Big Brother. Le journal The Hindu a en particulier vu dans les excuses faites par Goody, juste avant son éviction, le moyen pour la chaîne de télévision Channel Four d'éviter des poursuites judiciaires de la part de l'Indienne.

    (" Silpa sauvée par les propos racistes ? ", LCI, samedi 20 janvier)

     

     


    Mercredi matin, le sélectionneur Raymond Domenech a présenté ses voeux à la presse sportive dans les nouveaux locaux somptueux de la Fédération française de foot. (...) Après un propos liminaire sur la crise de la presse écrite, Domenech a cependant expliqué à son auditoire l'étendue du «sacré» : «L'intérêt des Bleus est aussi celui des médias [censés élargir leur audience au fil des victoires des Tricolores, ndlr]. Ainsi, il y a des informations qui n'ont pas vocation à être rendues publiques, même si les journalistes les détiennent. Elles peuvent nuire. Il faut aussi garder en tête que ces informations n'intéressent pas le public. Je le répète : nous avons le même intérêt.»

    Une invitation à l'autocensure et au parti pris assez maladroite puisque, par principe, un footballeur ukrainien ou italien a droit au même respect qu'un joueur tricolore. On en était là, à avaler notre salive, quand une voix s'est élevée depuis le fond de la salle : «Mais Raymond, notre boulot, c'est tout de même de sortir des infos !» Tout le monde s'est retourné pour découvrir... la présentatrice de M6 Estelle Denis, par ailleurs compagne du sélectionneur depuis quatre ans. Un journaliste, tout bas : «C'est quoi, un sketch ?» Peut-être, mais ce n'est pas sûr. On est quand même sorti de là avec des maux de tête.

    (" Mais Raymond, notre boulot c'est de sortir des infos ! ",Libération, vendredi 19 janvier)

     

     

    RTL conserve le fauteuil de premier de la classe au palmarès des radios les plus écoutées de France. Selon l'enquête Médiamétrie publiée hier, la station a encore accru son taux d'écoute pour la période novembre-décembre 2006 avec une audience cumulée (1) de 12,4 %, soit près de 6,3 millions d'auditeurs. (...) La station de la rue Bayard creuse ainsi l'écart avec sa principale concurrente, NRJ (11,5 %), à qui elle a ravi la première place à la fin de l'été pour la première fois depuis 2003. La musicale, deuxième du classement, perd pour sa part 0,8 point depuis un an, soit plus de 400 000 auditeurs, et se retrouve à portée de France Inter.

    (...) Le seul point noir à mettre au tableau du service public reste la médiocre prestation de France Info (8,9 %), qui perd encore 0,2 point d'audience par rapport au précédent sondage. (...) Europe 1, avec 8,9 % d'audience, fait jeu égal avec France Info, reste stable par rapport à la précédente étude portant sur les mois de septembre-octobre, mais perd 0,3 point sur un an. Si la «matinale» de la station du groupe Lagardère pilotée par Jean-Pierre Elkabbach conserve toute son audience, il semble que les programmes plus tardifs subissent une érosion certaine.

    (...) Jean-Pierre Elkabbach regrette par ailleurs que Médiamétrie ne prenne pas en compte, dans ses relevés d'audience, les 300 000 téléchargements (podcasts) hebdomadaires revendiqués par Europe 1. «Mais ces podcasts ne sont pas pris en compte par convention expresse avec les radios», précisait hier soir Médiamétrie, qui s'étonne des propos du patron d'Europe. A noter le score «historique» de Radio Classique (1,7), qui reprend la main sur France Musique (1,6), cette dernière progressant cependant de 0,2 point par rapport à la dernière audience. Globalement, l'audience du média radio a reculé de 1,5 point (soit près de 76 200 auditeurs) en un an.

    (" RTL, toujours postée en tête, creuse l'écart avec NRJ ",Libération, vendredi 19 janvier)

     


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