• ingrid betancourt

    A 21H45, ce mercredi soir, France 3 est l'une des premières chaînes a annoncer la libération de la franco-colombienne. Marie Drucker présente un flash spécial de quelques secondes, interrompant par là-même la diffusion de La Carte aux Trésors. Elle ne reprendra l'antenne que vers 23H15.

    Sur LCI, place au direct, avec des spécialistes en plateau. Les réactions arrivent au compte-goutte, toutes par téléphone. Sur TF1, un bandeau défile pendant la diffusion d'Ushuaïa Nature, promettant un flash après la diffusion. Idem pour France 2. On annonce une intervention du chef de l'Etat pour 22H30.

    Toujours sur LCI, la présentatrice annonce que les députés ont unanimement applaudi la libération de l'otage franco-colombienne. On imagine donc des scènes de liesse. Mais quelques minutes plus tard, débandade : les fameuses images sont diffusées et on y voit une dizaine de députés, la mine fermée, applaudir mollement. Bonjour l'ambiance... Seul Xavier Bertrand, le ministre du travail, s'est mis debout.

    Vers 22H30, FRANCE 2 débute son direct, rejointe quelques instants plus tard par TF1. David Pujadas est sur le plateau du JT de Télématin, et fait pâle figure par rapport à PPDA, qui se trouve sur celui de LCI, et co-anime l'édition avec la présentatrice de la chaîne toute info.

    PPDA annonce que Sarkozy ne devrait s'exprimer que vers 22H50-22H55. Mais c'est sur France 2 que le contenu est le plus intéressant. Outre la présence de la journaliste qui a suivi l'affaire de A à Z, on a droit à une intervention plateau d'un membre du comité de soutien d'Ingrid, qui n'a visiblement pas eu le temps d'être maquillé, tout transpirant qu'il est. On lui pardonne aisément, compte tenu de la joie indescriptible qui se lit sur son visage. Celui-ci raconte une anecdote : ce matin, l'ambassade de Colombie l'a appelé pour vérifier si les numéros qu'elle possédait des membres de la famille Bétencourt étaient toujours bons. "On y a alors cru cinq minutes", confie-t-il.

    Une journaliste d'El Tiempo, Maria Colombes, vient prendre sa place quelques instants plus tard. De temps en temps, on a droit à des images en direct de l'Elysée. On assiste à l'arrivée des proches de Betencourt. Tout le monde meuble comme il peut en attendant Sarko ou Uribe (le président colombien qui a décidé cette intervention militaire avec tous les risques que cela impliquait, et sans prévenir les familles...). Bayrou tente une première fois d'intervenir par téléphone, "mais ses batteries ont lâché", nous apprend Pujadas. Quelques secondes plus tard, miracle, Bayrou est en ligne ! Qu'est-ce-qu'on ne ferait pas, tout de même, pour exister politiquement !

    23H20 Sur France 3, Mélanie Delloye s'exprime enfin, dans une conversation enregistrée. Elle est interrogée par Audrey Pulvar. La jeune fille insisite sur le fait que le combat n'est pas terminé, qu'il reste des otages. "A quoi allez-vous occuper les heures qui viennent ?, lui demande Audrey.

    - On va rencontrer le président Sarkozy. (...) Et puis après je ne sais pas exactement comment ça va se passer. " Retour en plateau. Le gars du comité de soutien, Hervé Marot, est passé de France 2 à France 3. Tout à l'heure, il était tellement entousiaste qu'il n'a pas hésité à dire qu'Ingrid serait un jour présidente de la Colombie.

    Nicolas Sarkozy, mercredi soir lors de sa déclaration avec la famille d'Ingrid Betancourt.

    23H27 Sarko prend la parole : "Aujourd'hui s'achève un calvaire de plus de six années. Ingrid est en bonne santé. "

    Sarko fait allusion a un soldat français toujours retenu en otage. Un nouveau combat commence ?

    23H31 Fin de l'intervention. Mélanie prend la parole. Sarko, qui aime se coucher tôt, ne va pas être très frais demain...

    23H36 Fin des interventions. D'ici une heure, Bernard Kouchner partira avec la famille pour la Colombie.

    23H40 La question est lâchée par Pujadas : l'Elysée n'est-il pas déçu de ne pas avoir pris part à l'opération de libération ? Réponse du journaliste : vu la gravité de Sarkozy, oui.

    23H41 Les images du discours que l'on vient de voir n'étaient pas en direct ! Super...

    23H43 C'est l'heure des rediffusions... Pujadas nous propose de voir de nouveau le portrait de Betancourt.

    23H44 TF1 semble avoir abandonné la partie, puisqu'il y a des pubs. Sur France 3, Marie Drucker accueille Dominique de Villepin, ex premier ministre, celui qui pendant la crise du CPE a lâché cette phrase culte : "J'écoute ceux qui manifestent, mais j'écoute aussi ceux qui ne manifestent pas ! "

    23H47 Ca y est, Marie Drucker lâche l'affaire. Elle enchaîne sur l'affaire des deux étudiants tués à Londres. Oui, car ce n'était pas vraiment une édition spéciale, mais le Soir 3.

    23H50 Selon l'ambassadeur de Colombie en France, Betancourt atterrira d'ici quelques minutes à Bogota.

    23H54 "Je veux d'abord rendre grâce à Dieu et aux soldats de Colombie" : la 1ère réaction de Bétancourt à une radio privée.

    00H "Les jours des FARC sont comptés", selon la journaliste colombienne sur France 2.

    00H03 "Nous allons entendre la voix d'Ingrid Betancourt !", annonce Pujadas. On entend alors sa première réaction, qu'elle a réservé à Radio Caracol. "Je veux juste vous dire merci..." Puis France 2 laisse Ingrid parler en espagnol pendant de longues secondes, sans traduction. A la fin de son intervention, elle fond en larmes.

    "On n'a pas eu le temps de traduire la fin", explique Pujadas. La journaliste colombienne résume alors : Ingrid a mis du temps avant de comprendre qu'elle était libre.

    00H08 L'avion d'Ingrid serait en train d'aterrir en direct !!!

    00H09 La porte va s'ouvrir. "Ingrid B. devrait sortir la 1ère", selon Pujadas.

    Ingrid Betancourt (d) embrasse sa mère Yolanda Pulecio à son arrivée à Bogota, le 2 juillet 2008

    00H10 C'est elle ! Elle embrasse sa mère, et porte un chapeau militaire. Elle est resplendissante. LCI a quelques secondes d'avance sur FRANCE 2 pour la diffusion des images.

    00H11 "Elle est parfaitement à l'aise. Elle est jolie, on peut le dire !", se lâche David Pujadas.

    00H18 Une musique retentit. Pujadas : "Un peu de musique militaire pour mettre de l'ambiance..." Et la journaliste colombienne de le reprendre : "C'est l'hymne national colombien". Ok...

    00H23 "Y'a un côté joyeuse kermesse dans cette libération qui est assez sympa", commente Pujadas, alors que tout le monde prend des photos dans un fouillis indescriptible.

    00H26 Un des otages se présente : il est resté 10 ans aux mains des Farc.

    00H32 Ingrid prend la parole. Enfin !

    00H33 Hommage à Dieu, aux prières des gens. Puis quelques mots en français : "merci à tous ceux qui nous ont accompagné". "L'opération militaire de la Colombie a été parfaite."

    "Je dois beaucoup aux médias, ceux qui nous ont donné de l'espace." Selon Ingrid, sa mère s'appretait à prendre l'avion pour la France et sa fille, à partir pour la Chine. Changement de programme, donc, mais pour une bonne cause.

    1H22 fin de conférence de presse

    1H26 David Pujadas rend l'antenne, après trois heures de direct. Chapeau ! Et cette fois il n'a pas dit "L'info continue sur LCI..."

    Bonne nuit !


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    OPHRAH RETOURNE A L'ECOLE

     

    C'est un fait, la femme qui a le plus réussi au monde a toujours partagé sa richesse. Mais son dernier projet est digne d'entrer dans les annales.

    En 2006, l'Afrique a attiré Hollywood

    : Madonna, Clooney, Brangelina (Brad Pitt et Angelina Jolie). Et maintenant, en 2007, l'endroit le plus prisé du continent sera sans aucun doute la ville de Henly-on-Klip, située à une ciinquantaine de kilomètres de Johannesbourg. Le complexe, qui s'étend sur 22 hectares riches en végétation, et est composé de 28 bâtiments, comprend des chambres démesurées, peintes dans un beige et un marron de choix, mêlés à de multiples tâches de couleurs. Sans oublier une salle de yoga, un salon de beauté, des salles de spectacle en intèrieur et en extèrieur, des centaines d'authentiques pièces d'art tribal, et des trottoirs composés d'authentiques tuiles colorées.

    Julia Roberts, John Travolta, Stevie Wonder, Nelson Mandela et l'actuelle reine de l'Afrique, sont attendus pour l'inauguration cette semaine. A cet instant précis, vous vous demandez sûrement combien doit coûter un tel luxe par nuit. En réalité, c'est gratuit. Il n'y a qu'une seule condition à remplir : vous devez être une jeune fille africaine âgée de 12 ou 13 ans pour pouvoir y entrer. Aussi spectaculaire que cela puisse paraître, il ne s'agit pas d'un lieu de vacances. C'est une école : la Leadership Academy Oprah Winfrey Pour Filles.

    Winfrey a passé cinq ans et a dépensé 40 millions de dollars

    pour construire cette école selon ses propres consignes.

    (...) Le gouvernement sud-africain avait prévu de construire l'école en partenariat avec l'animatrice, mais s'est retiré car, selon ses dires, l'académie était trop élitiste et démesurée pour un pays aussi pauvre.

    (...) Oprah a déclaré qu'elle avait décidé de construire sa propre école parce qu'elle en avait assez de faire des dons à distance.

    (...) Mais il y a une autre raison pour laquelle Oprah a et s'est autant investie dans cette école. Comme ses étudiantes, elle a grandi dans la pauvreté, fille d'un mineur, avec peu d'espoir quant à son avenir. De plus, elle a été violée jeune fille, et finalement élevée par sa grand-mère. Dans une certaine mesure, elle construit l'école pour elle-même : la courageuse petite fille, devenue une des femmes les plus couronnées de succès au monde, ressent encore cette douleur.

    (...) Oprah surnomme l'école "l'accomplissement de mon travail sur Terre". (...) Elle a personnellement choisi la porcelaine et les uniformes, les couvertures et les lits. Elle les a même essayés un par un.

    (...) Plus de 3500 filles ont postulé pour 152 places, ce qui équivaut à un taux d'acceptation de 4% (contre 9% pour Harvard). Oprah a interrogé les 500 finalistes elle-même, bien que les étudiantes n'en avaient pas étés mises au courant. Beaucoup étaient bien entendu stressées quand elles sont entrées dans la salle d'audition.

    (...) Pour départager les finalistes, elle a posé à chaque postulante une série de questions sur ses origines et ses rêves. Certaines avaient également des questions à lui poser. Lesego Tlhabanyane a laissé échappé : "Est-il vrai que vous dépensez 500 $ pour entretenir vos sourcils ?". Oprah a ri et l'a admise à l'école. Une fille avec du cran est exactement ce qu'elle recherche.

    Mais la plupart des oraux étaient graves, voire sombres. Une fille s'est présentée un jour après que sa mère soit morte du SIDA. Oprah l'a immédiatement conduite dans une chambre spéciale et lui a donné des couvertures supplémentaires parce qu'elle tremblait. Ensuite, elle a fait quelque chose qui ne lui ressemble pas : elle a interiorisé ses émotions. "Si je n'avais pas trouvé le moyen d'être détachée, j'aurais pleuré durant tout le mois où je me trouvais en Afrique.", a-t-elle confié. Il y a eu tant d'histoires bouleversantes qu'Oprah a finalement cessé d'interroger les filles sur leur passé.

    (...) "Vous pouvez dire ce que vous voulez à propos du système scolaire américain, mais il fonctionne, dit-elle. J'ai été si frustrée en visitant des écoles américaines que j'ai arrêté de m'y rendre. (...) Si vous demandez aux enfants ce qu'il veulent ou de quoi ils ont besoin, ils vous répondront un I Pod ou des sneakers. En Afrique du Sud, ils ne demandent pas d'argent ou de jouets. Ils demandent des uniformes pour pouvoir se rendre à l'école."

    (...) Oprah fait constamment référence aux étudiantes en les appelant "mes filles", et elle le pense vraiment. Elle ne se contentera pas de donner des cours à deux classes par satellite, elle envisage aussi de passer une bonne partie de ses années de retraite ici. Bien sûr, cela laisse à supposer qu'elle prenne vraiment sa retraite un jour. A cet effet, elle va se faire construire une maison sur le terrain de l'école, et utliser les mêmes couverts, couvertures ou rideau que les étudiantes.

    (...) Recemment, quand Oprah eut finit sa journée d'oraux, elle a raccompagné les filles à leur bus et les a serrées une par une dans ses bras. Une fille, Thelasa Msumbi, restée plus longtemps que les autres dans ses bras, a murmuré à son oreille : "Nous sommes vos filles à présent." Winfrey a sourit. Et, oui, Thelasa a été admise.

     

     

    Newsweek, 8 Janvier 2007

    by Allison Samuels

    et traduit par TV MANIA

     


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  •  La réaction de PLANTU

     

    Voici comme promis les caricatures tant décriées dans le monde entier. Cela ne fait que quelques jours que le feu couve mais il faut savoir que ces dessins ont déjà étés publiés fin septembre dans un journal danois ! A ce moment-là, ils n'avaient pas suscité un tel émoi. Comment expliquer ce retournement de situation ? La communauté musulmane était-elle à la recherche d'un bouc émissaire ? Beaucoup de questions restent en suspens. Il n'en demeure pas moins que cette affaire remet en cause le rôle des caricaturistes. La religion est-elle un sujet tabou ?

     

    Un de dessins les plus controversés, assimilant l'islam au terrorisme.

     

    C'est ce que j'appelle de la provocation...

     

    J'ai du mal à me faire une réelle opinion sur ces dessins. Le propre de ceux-ci n'est-t-il pas avant tout de faire rire, ou le cas échéant, de faire sourire ? Ici, ça n'est pas le cas pour la plupart des croquis. Certains semblent même être des attaques directes contre l'islam. En témoigne la représentation de Mahomet, affublé d'un couvre-chef qui n'est autre qu'une bombe. Ou d'autres, dont on ne comprend pas la signification. Par contre, celle de Plantu, dessinée en réaction à toutes ces attaques est constructive, et apporte sa pierre au débat.

     

     

    Cette caricature ne semble faite que pour scandaliser l'opinion. A part franchir les interdits et représenter le prophète, elle n'offre rien de nouveau, ni même d'interressant.

     

     

    Jusqu'où tout cela va-t-il aller ? La colère va-t-elle retomber ? Rien n'est moins sûr. L'Iran a d'ores et déjà rompu toute relation avec le Danemark. Et le caricaturiste en question, que pense-t-il de tout cela ? Sa vie est-elle en danger ? Autant d'interrogations que les médias préfèrent eclipser au profit d'images plus parlantes, d'individus souillant le drapeau danois ou s'attaquant aux ambassades. Ca n'est pas en agissant de la sorte que l'on parviendra à faire revenir le calme.

     

     

     

    Où est l'humour dans tout ceci ?

     

    Le caricaturiste s'est représenté lui-même ici. Notez l'air niais.

     

    Voici quelques dessins en réaction à cette polémique, et parus dans la presse européenne.

     

     

    On peut ici apercevoir à côté du dessinateur une caricature de Jean-Paul II. L'auteur a ainsi voulu souligner que les catholiques ne se sont pas mis dans des états de révolte chaque fois que leur communauté a été attaquée.


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  • Les casseurs de "code"

     

    Dans son dernier numéro de l'année, Newsweek nous propose un reportage exclusif dans les coulisses du prochain film évènement : l'adaptation du Da Vinci Code. En voici de nombreux extraits.

     

    Le roman le plus populaire et le plus controversé de notre temps sera sur les écrans en mai prochain. Reportage exclusif sur l'équipe à l'origine de cette adaptation.

     

    Comme tous les privilèges dans la vie, obtenir la permission de tourner un film au Louvre, est plus facile du moment que l'on connaît les bonnes personnes. Durant trois mois à la fin de l'année 2004, le réalisateur Ron Howard et le producteur Brian Grazer se sont attelés à la paperasse et ont assuré à quinconque voulait l'entendre qu'ils laisseraient le trésor national de la France dans l'état dans lequel ils l'avaient trouvé. Jusqu'à maintenant, les choses se déroulaient normalement, mais Howard et Grazer ne pouvaient s'empêcher d'être anxieux.

    En effet, les choses se déroulaient également normalement avec l'abbaye de Westminster à Londres, un des autres lieux clés du roman, mais peu après, l'équipe a essuyé un refus de la part de Londres. Perdre l'abbaye de Westminster était une mauvaise chose. Perdre le Louvre aurait été terrible.

    Par la suite, au début du mois de décembre, alors qu'Howard et Grazer étaient à Paris, en plein casting pour trouver l'actrice féminine principale, ils reçurent un appel du président Chirac, leur proposant de passer venir le voir. "Nous pensions que cela n'allait pas durer plus de cinq minutes.", raconte Grazer. Mais Chirac les à inviter à s'asseoir et à se mettre à leur aise. Du café a été servi. Ils sont restés au final près d'une heure. Chirac a insisté sur le fait qu'ils n'hésitent pas une seule seconde à lui faire part du moindre problème concernant leur tournage au Louvre. Il leur a même offert quelques indications. Il leur a suggéré qu'ils fassent passer le casting à la fille de son meilleur ami (certains parlent de Sophie Marceau), une actrice qui connaît un certain succès, pour le rôle de Sophie Neveu, l'un des personnages principaux et jeune cryptographe.

    Et il a demandé, en plaisantant à moitié s'ils pouvaient augmenter le cachet de Jean Reno, qui avait déjà été choisi pour le rôle du détéctive téméraire Bezu Fache. "Heureusement, l'affaire était déjà conclue.", soupire Howard.

    Si vous ne faîtes pas partie de l'une des 25 millions de personnes qui ont dévoré le livre, vous avez jusqu'au 19 mai 2006, jour de la sortie américaine, pour vous rattraper. [...]

     

    Le cultissime "Da Vinci Code" va atteindre de nouveaux records avec la sortie du film de Columbia Pictures, dont le budget est de 125 millions de $. Dans le casting, on retrouve Jean Reno, Ian Mc Kellen (Le seigneur des anneaux), Alfred Molina (Spiderman 2)... Le rôle de Sophie Neveu a été confié à Audrey Tautou (Amélie Poulain) qui a raflé le rôle à 30 autres actrices, et parmi elles, la fille du meilleur ami de Chirac.

    Howard a revisionné des thrillers avec des éléments paranormaux tels que L'exorciste, pour puiser son inspiration. Son but est de multiplier par dix les sensations ressenties à la lecture du livre. Ca n'est pas une mince affaire puisque le roman de Brown s'étend sur 20 heures, alors que le film n'aura droit qu'à trois heures. "Je pense vraiment que les gens qui iront au cinéma, en sortiront avec l'impression d'avoir lu le livre.", confie Howard.

    Cela plaira aux fans, mais pas aux plus fervents opposants au Da Vinci Code. Le roman dit clairement que Jésus était marié à Marie-Madeleine, avec qui il eut une fille, dont la descendance a survécu jusqu'à nos jours en Europe. L'Eglise aurait ainsi dissimulé la vérité pendant plus de 2000 ans. Mais rappelons que Brown est un écrivain, non pas un historien, et encore moins un théologiste.

     

    "Cela serait ridicule de prendre ce sujet et d'enlever tous les éléments compromettants. Nous faisons ce film parce que nous aimons le livre.", affirme Brown.

    Six mois après avoir bu du café dans le bureau de Chirac, Howard, Grazer, et le reste de l'équipe, se sont retrouvés au Louvre et se sont préparés à une semaine de tournage en nocturne. En juillet, Paris offre, dans les meilleurs jours, sept heures de nuit noire, et donc il y avait peu de temps pour s'arrêter et admirer les monuments. [...]

    Aussi charmantes que puissent puissent paraître les conditions, elles n'étaient pas idéales pour un film à gros budget.

    " Il y avait tout un tas de choses que nous ne pouvions pas faire, explique Howard. Par exemple, le sang par terre. C'est écrit dans le scénario et nous ne pouvions pas le faire. Nous ne pouvions pas enlever les peintures des murs, pas plus que nous ne pouvions écrire des messages codés sur Mona Lisa.".

     

    En effet, l'équipe n'étant pas autorisé à braquer de trop puissants projecteurs sur certaines peintures, la Joconde utilisée dans le film est une réplique. [...]

    A Londres et en Ecosse, l'accueil n'a pas été aussi hostile que la presse a bien voulu le faire croire. La presse britannique a rapporté que l'équipe a été fraîchement accueilli par près de 200 manifestants. Howard insiste sur le fait que tout cela était faux. "Il y avait cette femme déguisée en bonne soeur, et cet autre homme qui l'accompagnait. Eux protestaient."

     

    En réalité, Sony est bien plus préoccupé à satisfaire les fans que les autres. En ce sens, lorsque Newsweek a révélé l'année dernière que Hanks jouerait le rôle de Langdon, cela a eu le même effet pour les fans que s'ils avaient été expulsé de leur restaurant favori pour la cinquième fois de suite. Cela promettait de faire un bon repas, mais ne savaient-ils pas déjà le goût que cela aurait ? Les réalisateurs affirment que Hanks convient parfaitement au rôle mais à quel rôle ne convient-t-il pas ?

     

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    Quant à Sophie Neveu, elle est plus qu'une simple histoire d'amour. "Sophie est très sèrieuse, comme un petit soldat.", raconte Tautou dans un fort accent anglais. "Elle veut garder ses yeux fermés sur le passé, sur tout ce qui lui arrive. Et au cours du film, elle les ouvre petit à petit.".

    Au début, elle croyait qu'elle ferait trop doucereuse pour le rôle, mais ça n'a pas été l'avis d'Howard.

    "Je pense que c'est super pour Ron de proposer le rôle à quelqu'un qui n'est pas connu aux Etats-Unis. "

    Cela va bien rapidement changer. Tautou sait qu'elle n'est qu'à quelques mois d'une incroyable déferlente médiatique.

    "Hey, je serai à Paris ! Je n'irais pas plus loin !"

    Comme si cela comptait.

    Lorsque le film sortira en mai, Paris ne sera jamais assez loin...

     

     

    Newsweek, by Devin Gordon, et traduit par TV MANIA

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  • L'autre Amérique

    Katrina a remis au premier plan le problème de la pauvreté mais il n'est pas nouveau. Pourquoi un nombre croissant de personnes sont dans la misère, qui sont-ils et que pouvons nous faire à leur sujet.




    Il faut une tornade, une catastrophe telle que Katrina pour effacer l'hypocrisie et le refus de la réalité, pas si bénin qu'il n'y paraît.

    Pour le moment, au moins, les américains sont prêts à fixer leur regard sans cesse changeant sur le problème de la pauvreté, de la race et des classes sociales, qui a echappé à leur attention. Est-ce-que cela signifie une nouvelle guerre contre la pauvreté ? Pas vraiment, surtout avec le coût de Katrina. Mais cela peut commencer à faire réfléchir Washington sur les raisons pour lesquelles une partie de son pays ressemble au Tiers – monde.


    Après une pèriode d'embellie, notamment avec la création de la Sécurité sociale et de Medicare, pour les personnes agées, les choses ont empiré au début des années 90.

    Pour la première fois en cinquante ans on a pu constater une augmentation de la pauvreté.

    Dans une nation comtabilisant près de 300 millions d'habitants, le nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté (14680 € pour une famille de trois) a recemment atteint les 37 millions, soit une augmentation d'un million en une année. Même si ce chiffre est un peu en-deça des 37 millions, cela équivaut à la population du Canada ou du Maroc.

    Depuis plusieurs années, les pauvres ont disparu du petit écran. Leur apparence est démoralisante et encurage les gens à zapper. Les politiciens tout puissants ne sont pas plus amicaux. Les pauvres votent peu. Les républicains obtiennent peu de leur soutien, et les démocrates le considèrent comme acquis. (ndr et donc ne se sentent obligés de rien faire).

    Bush a mis un point d'honneur à engager plus d'Afro-américains que ses prédecesseurs mais il n'est pas réelement impliqué. Sa mère s'est d'ailleurs exclamé : « Beaucoup de gens vivant dans cette zone n'étaient pas privilégiés de toute façon. Donc tout va bien pour eux. ». Comme si partager un espace avec 10000 personnes était un progrés.


    Seuls 8% des américains blancs sont pauvres, comparé aux 22% d'hispaniques et aux ¼ d'afro-américains, dans un pays qui est noir à 12%.


    Le principal problème économique n'est pas le chômage mais les bas salaires. Avec des syndicats affaiblis et une hausse qui ne figure pas dans l'agenda du parti républicain, les salaires n'ont pas suivi la hausse du coût de la vie.

    La nouvelle-Orléans a perdu ses meilleurs emplois remplacés par de l'embauche dans la restauration ou l'industrie du tourisme qui est payé moins et rapporté moins d'avantages sociaux.


    Elis, interviewée par Newsweek, ne dispose pas de compte en banque. Avant la catastophe, elle possédait une chaîne-hifi, un frigo, une machine à laver et un sèche-linge, deux tv couleur et une voiture modeste. Cela est aussi fréquent chez les pauvres, comme les amréicains aisés, ils achètent des produits de consommation au-delà de leurs moyens. Mais ce sont leurs seuls acquis.

    La raison pour laquelle la plupart des Afro-américains n'ont pas suivi les ordres d'évacuation, n'est pas dû uniquement au manque de véhicules. Les habitants ne voulaient pas abandonner leurs possessions aux mains des pillards.


    L'isolation est le second facteur qui rend la pauvreté encore plus dure.

    Une étude a montré que pour les familles relogées dans des cités aux habitations plus espacées, les enfants s'en sortaient beaucoup mieux.


    La lenteur des secours est-elle dûe au racisme ? En 2004, Bush a débloqué d'importantes sommes en Floride, juste après le passage des tornades. La différence la plus importante n'était pas la couleur de peau mais la politique. En Floride, cela survenait juste avant une éléction.


    Bush doit saisir cette opportunité pour regagner de la popularité. Katrina lui donne une occasion en or, s'il la veut vraiment.



    [extrait de l'article paru dans Newsweek de la semaine du 19 septembre, et traduit par TV MANIA]



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