Fin février 2006, Télé 2 semaines a eu l'excellente idée de s'attarder sur les sites internet des animateurs vedettes de la télévision. Emmanuelle Ducournau y livrait ses bons et mauvais points en toute impartialité. TV MANIA vous en livre les meilleurs extraits. Merci qui ?

* Laurent Ruquier http://www.ruquier.com

> Les plus : Toutes les infos pratiques pour assister à ses émissions [...], les bios de sa bande et la liste des anciens acolytes. Pour qui voudrait faire une thèse sur sa vie, il y a de la matière.

> Verdict : On s'ennuie ferme, et on esquisse un seul sourire, en découvrant une photo de Laurent Ruquier enfant. C'est méchant, certes, mais après s'être coltiné l'histoire de sa vie en trois parties, on va s'gêner !

* Sandra Lou : Business is business (http://www.sandralou.com)

> Les plus : Du jaune, du violet, des photos de la belle et des bananes : ce site est parfait pour initier les moins de trois ans à internet.

> Les moins : Même les enfants risquent d'abandonner, tant le contenu de ces pages Web est pauvre.

> Verdict : [...] C'est plus une boutique qu'un site d'informations. Vous pouvez tout acheter : le single, les sonneries, et bientôt, sa ligne de vêtements.

* Patrick Sébastien : le summum du kitsh (http://www.patricksebastien.net)

* Ingrid Chauvin (http://www.plurielles.fr/blogs/ichauvin/plurielles/)

Ingrid Chauvin se lance dans un blog et prodigue à qui veut lire ses secrets de beauté. De sa trousse de maquillage à ses astuces minceur, impossible de faire plus exhaustif sur un sujet aussi crucial.

Depuis le lundi 30 janvier 2006 figure dans les kiosques un nouveau magazine télé, au nom évoquateur : TELE SHOWBIZ. Dans la jungle des hedos télé déjà existants, on se demande bien à quoi peut servir un titre supplémentaire. Eh bien, après avoir parcouru ce n°1, ma réponse est "à pas grand chose".

Certes, le magazine peut se vanter d'offrir 15 jours de programme, et ainsi de concurrencer directement TELE 2 SEMAINES, mais la grille des programmes est pour le moins chaotique. Les pages quotidiennes sont au nombre de 4 seulement : 2 pour le hertzien et 2 pour le cable et le satelleite, ce qui fait vraiment pauvre quand on sait à quel point l'offre des chaînes est multiples.

Pourtant, ce nouveau challenger semble compter sur d'autres atouts. La mise en avant d'Adriana Karembeu en tant que rédactrice en chef adjointe est en ce sens significative. La rédaction se défend d'en faire la valeur ajoutée. Argument qui s'avère bien faible lorsque l'on ouvre le magazine : Adriana a droit à l'édito, alors que cette case reviendrait de droit au rédacteur en chef lui-même, et un peu plus loin, deux pages lui sont entièrement consacrées.

Autre point, le magazine propose toutes les astuces indispensables pour avoir la chance de passer à la télé. Cela se résume à des conseils prodigués par les animateurs eux-mêmes, et à des petites annonces. Il faut reconnaître que celles-ci sont nombreuses, sur trois pages et parfois interressantes. Il y a même des propositions pour les USA et le Royaume-Uni ! Parmi celles qui ont retenu mon attention, on recherche notamment une nouvelle animatrice TV pour la chaîne NT1, des figurants à titre bénévole ou encore le prochain candidat de DOMINO DAY. Reste à savoir si les plans sont fiables. On a également droit à des fiches sur les métiers de la télévision.

En ce qui concerne le reste des rubriques, rien de très original. TELE SHOWBIZ ne s'est pas gêné pour copier sur ses confrères. Sont présents, l'habituel horoscope, le zapping de la semaine (piqué à Télé 7 Jours), une séléction livres, jeux vidéo qui ressemble à s'y méprendre à la présentation de TELE STAR, le traditionnel courrier des lecteurs, etc...

Justement, le courrier des lecteurs fait un peu tâche car les missives datent un peu. C'est ainsi que l'un des lecteurs se demande si Stéphane Rotenberg se verra confier la direction d'autres émissions mis à part celle du Bachelor. Signalons que cet animateur est aux commandes de PEKIN EXPRESS depuis trois semaines maintenant. Ca la fout donc un peu mal.

Au final, on ressort avec une certaine deception de la "lecture" de TV SHOWBIZ. L'impression générale est loin d'être bonne, la faute sans doute au papier de mauvaise qualité, et la maquette qu'on croirait faîte pour les mal-voyants tellement elle est grosse. Le prix peut être un élément qui vous convaincra mais croyez-moi en rajoutant à peine 25 centimes, vous pourrez vous procurer TELE 2 SEMAINES, lui aussi bi-mensuel, et beaucoup plus complet. A oublier donc.

(TV SHOWBIZ, en vente depuis le 30 janvier au prix de 0,95 centimes et tiré à 500 000 exemplaires)

SPIROU fait peau neuve depuis le 25 janvier 2006. Une nouvelle formule qui bouleverse toutes les habitudes. Tout d'abord, l'hebdomadaire passe de 48 à 68 pages, non sans une augmentation du prix. Chaque numéro coûte désormais 2,30€. Le titre change également : SPIROU HEBDO. On note immédiatement que la qualité du papier a été modifié, et est beaucoup moins épais que dans la précédente formule.

Que trouve-t-on à l'intèrieur ?

Pour commencer, le nouveau code pour le sommaire est assez illisible, comme vous pourrez en juger. Il est peu probable que tout le monde assimile le code de couleurs. Ensuite, à la manière des rediffusions à la télévision, SPIROU nous publie de nouveau d'anciennes séries. L'occasion pour les plus jeunes de redécouvrir les aventures de BOULE ET BILL ou GASTON LAGAFFE. En parallèle, on assiste au lancement de nouvelles aventures de Spirou qui sont dessinées par des auteurs ayant carte blanche.

Un sommaire peu lisible

De nouvelles rubriques ont fait leur apparition, comme La Gazette de l'insolite, qui se rapproche de la rubrique Le monde est fou, du Journal de Mickey. En revanche, certaines d'entre elles sont franchement inutiles et semblent être là pour combler le vide. C'est le cas de Les ragots de Blurgville ou du Salmanach illustré, qui n'ont pas beaucoup de sens.

On cherche encore l'intérêt de certaines rubriques...

Et pour combler tout le monde, dès ce numéro est lancé un grand concours pour gagner un abonnement à vie. Pour une fois, il s'agit d'un concours assez simple, qui demande un peu d'observation.

Au final, on se retrouve avec un nouveau magazine prometteur qui laisse une bonne impression à l'issue de la lecture. Malgré la présence plus marquée de la publicité, il serait dommage de passer à côté de SPIROU HEBDO.

Dans son numéro de janvier, Phosphore nous propose de découvrir les coulisses des Guignols de l'info, sur CANAL +. Ce ne sont pas moins de 300 marionnettes qui composent le panel des personnages des Guignols, et 250 personnes y travaillent en permanence. Ajoutons à cela, 4 auteurs principaux, 4 animateurs et 10 réalisateurs, tous en alternance. Une grosse machine donc.

Le dossier se pose la question de l'après-Chirac. En effet, sa marionnette est l'un des personnages emblématiques de l'émission. Que va-t-il advenir quand Chirac quittera la scène politique ? En Angleterre, par exemple, l'émission Spitting Image s'est arrêtée après la sortie du pouvoir de Margaret Tatcher dont le rôle y était central. Néanmoins, en France, les producteurs sont confiants pour l'avenir et ne se posent pas la question.

Le dossier est composé de nombreuses anecdotes. En voici une, pour la marionnette de Ben Laden. Il s'agit en réalité de celle d'Harlem Désir, qui a été modifiée à la dernière minute. Quant à la célèbre expression "ispisse di counasse", phrase fétiche du pseudo Oussama, elle a été inspiré par le père d'Ahmed Hamidi, l'un des auteurs du programme. Il a finalement été décidé de ne plus l'utiliser quand les producteurs se sont rendus compte que l'expression était très usitée dans les cités, pour désigner les femmes, mais au premier degré. Qui a dit que les Guignols n'étaient pas responsables ?

Autre détail amusant, les doubles en latex de Beregovoy et d'Allegre ont étés réutilisées pour représenter des personnes noires.

Enfin, lorsqu'on demande aux auteurs vers quel parti politique va leur préférence, ils répondent habilement : "Nous sommes plus anti-droite que anti-PS...". Tout est dit.